Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0055
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE GRELOT

mettent chaque jour nos gouvernants, je passe
aux détails grotesques d'un monde moins ira-
portant.

En première ligne, je veux parler de la
double élection faite à l'Académie.

MM. Maxime Du Camp et Labiche ont été
déclarés immortels ! ! !

M. Labiche, auteur de ilon fions et de pièces
bouffonnes moins amusantes que les Saltim-
banques du père Dumersan, occupe un siège
qui a été refusé à> Balzac, à Théophile Gautier,
à Alexandre Dumas père, à Léon Gozlan, à
Frédéric Soulié, à Eugène Sue, etc., etc.

Et ce flonflonier avait pour concurrents-je
n'en veux citer que deux — Paul de Saint-
Victor, la plus merveilleuse et la plus étin-
celante plume de notre époque, et Charles
Monselet, cet esprit si fin, si spirituel, tou-
jours jeune et charmant... Triste, triste.

A propos de cette élection, le Soleil a com-
mis une bourde on ne peut plus pommée.

Dans la nomenclature des titulaires qui ont
précédé au :>2C fauteuil le vaudevilliste La-
biche, il met au premier rang Bacon! 11

Bacon était Anglais, fut même grand-chan-
celier dAngleterre, brave Soleil; demandez à
votre patron, le duc dAumale, qui est acadé
mecien comme M. Audiffret-Pasquier, il vous
dira que le premier titulaire de ce fauteuil fut
Racun.

Son discours de réception à l'Académie fut
d'une grande originalilJ; il n'est pas long, je
vais vous le citer :

« J'avais, dit-il à ses collègues, préparé un
discours de plus de six feuillets pour vous re-
mercier; mais je l'ai laissé sur ma table, et
mon grand lévrier blanc l'a mangé. Vous vou-
drez bien m'excuser, Messieurs. »

Le successeur de Racan a là un modèle qu'il
devrait bien imiter.

Je doute que l'académicien vaudevilliste ait
dans son bagage littéraire un couplet qui vaille
cette strophe de Racan ; le Soleil — qui me
paraît ignorer bien des choses — ne doit pas
la connaître :

Les lois de la mort sont fatales
Aussi bien aux maisons royales
Qu'aux taudis couverts de roseaux ;
Tous nos jours sont sujets aux Parques:
Ceux des berpers et des monarques
Sont coupés des mêmes ciseaux.

Puisque je tiens le Soleil, j'en profite pour
présenter une requête un patron de la maison,
M. le duc d'Aumale.

Il y avait — pour me consoler des tartines
assommantes des Césena et des Jean de Ni-
velle — une Damejeanne qui écrivait dans ce
journal, des petits articles bien intéressants et
bien curieux sur les prix des jolis radis roses,
du cresson de fontaine, etc., etc.

C'était probablement la pourvoyeuse de
MM. d'Orléans, que l'on envoyait à la Halle
afin de payer le cresson un peu moins de deux
sous la botte et avoir à meilleur marché les
petits radis roses.

Dame ! il faut faire des économies.

Eh bien, on a renvoyé Damejeanne ; je ne
sais pas les prix des crevettes, de la raie toute
en vie, etc., etc., et tous les lecteurs du Soleil
eu sont consternés.

Qu'on me rende ma Damejeanne. ou— dans
mon désespoir — ie suis capable d'aller lire à
haute voix, au duc d'Aumale, un article
d'Amédéc de Césena.

Ce que l'on apprend dans les lettres
autographes.

Je glane des renseignements qui me sem-
blent'assez piquants dans le catalogue d'une
vente de lettres qui vient d'avoir lieu à la
salle Drouot.

Il y avait là une lettre de Marie-Thérèse, la
mire de la reine de France, Marie-Antoinette;
elle demande à son ministre des finances
« ]no,000 florins pour pouvoir accoucher tran-
quillement. »

(Jette gaillarde-là lit seizeenfants. Heureuse-
ment, pour le mari, que c'était le peuple qui
payait ces couches.

Une qui tt ance de Louise-Marguerite de Conl i,
— une femme d'esprit, elle a écrit YHisloire
des Amours du qrand Méandre — nous apprend
qu'elle recevait ;»t)0,Q00 livres de traitement
pour les « fonctions » qu'elle remplissait au-
près de Henri IV. "

Si vous me demandez queues étaient les
fonctions dont cette clame était chargée, je
vous dirai que le père la Poule au Pot l'em-
ployait comme « suppléante » de Gabrielle
d'Estrées, sa maîtresse.

!'i00,000 livres à cette époque représentent
bien '2 millions de francs de notre temps; la
titulaire de l'emploi de maîtresse en titre de-
vait toucher au moins le double de cette
somme ;

Et comme il y a eu une vingtaine de ces
coquines qui se sont succédé dans ces hono-
rables fonctions, calculez ce que le Vert-Ga-
lant eût pu mettre de poules dans les pots de
ses sujets s'il avait voulu supprimea son liber-
tinage pour réaliser ce qui n'a jamais été pour
lui qu'une épatante gasconnade.

Un type du jonr.

J'aurais bien voulu mettre un nom propre
sur cette nouvelle à la main ; mais la chose ne
m'a été racontée qu'à la condition de ne pas
nommer l'auteur de ce charmant traitd'égoïsme.

Un M. A*** était intimement lié avec une
M™ B' * '.

Ayant trouvé d'autres distractions, il négli-
gea cette dame, qui pendant cette absence" fit
une grave maladie.

Ouand M. A*** retourna chez Mm<=B***, il
la trouva fort abattue.

Elle lui fit des reproches sur son absence
dans un moment où elle aurait eu besoin des
consolations d'un cœur dévoué.

— Mais depuis quand êtes-vous donc ma-
lade ? dit A***.

— Depuis six semaines, dit la dame.

— Six semaines! Diable, comme le temps
passe....

Pichenette.

GRELOTS-FINANCE

Le mois de mars, ce mois qui, disent les
haussiers a un casque sur la tète, et qu'à ce
titre, ils craignent toujours, ne s'est pas
montré belliqueux le moins du monde.

Jusqu'à présent, contrairement à ce qu'on
en attendait, il s'est montré favorable, archi-
favorable à la hausse.

Le 3 0/0 est en train de toucher 83, le 3 0/0
amortissable 8b, et l'on voit pour la fin du
mois et même avant, le 5 0/0 à 118.

L'Italien emboîte le pas. Il a touché 83.

On voit toujours du mieux dans les affaires
d'Egypte. C'est possible, néanmoins nous per-
sisterons dans nos conseils.

Vendez, dirons-nous aux gens qui peuvent
le faire, avec bénéfices sur les cours d'achats.

N'y entrez pas, dirons-nous aux autres,quoi
que puissent dire, écrire, faire écrire et faire
imprimer les Sociétés de Crédit qui sont
gorgées de ces titres, et qui font tous leurs
efforts pour que le public les en débarrasse.

Ne vous fiez pas davantage à la hausse des
fonds Russes, bien qu'un mois se soit déjà
passé sans nouvel attentat.

Les valeurs du Crédit sont bien hautes. On
fera bien de n'y entrer qu'avec modération.

Si les uns progressent, les autres déclinent.
La cote est à cet égand un bon indice à suivre,
en général, du moins.

Nous disons en général, parce que les cours
de quelques-unes de ces valeurs sont un peu
suspects.

Les Bourses du 19 et du 20 mars feront
époque dans la vie des actions des chemins
français. Quelques-unes de ces valeurs ont
dans ces jours-là gagné près de 50 francs et
même 100 fr. Ce dernier cas a été celui des
actions du Midi.

Pourquoi ces changements de prix à la fois
aussi forts et aussi brusques?

Selon quelques boursiers, très bien infor-
més d'ordinaire, les revenus relativement
gros et correspondant à plus de 4 1/2 0/9 don-
nés par les valeurs, auraient appelé l'atten-
tion d'ungroupe puissant de banquiers an-
glais, qui voudraient les capitalisera 1 0/0 plus
bas.

De là d'énormes achats faits subitement,
tant au comptant qu'à terme.

Il se dit à ce sujet, que tout ce qui a été
vendu sera livré, et que tout ce qui a été
acheté sera pris et expédié aussitôt en Angle-
terre.

Tubal Cain.

GRELOTS

C'est plutôt avec des oiseaux qu'avec des
fleurs, qu'on devrait faire des étoffes à rama-
ge.

—«»—

Il y a des marchands qui vous disent :
Je vous laisse ça pour dix francs, c'est sou-
vent le client qui laisse ça.

Les têtes blanches ne sont pas toujours
vieilles, ainsi voyez les tètes d'oies.

Quand Sarah Bernhardt rit à gorge déployée,
ça ne tient guère de place.

L'homme n'est pas parfait... il se marie quel-
quefois.

—«»—

Les taillandiers devraient tous être au bagne,
puisqu'ils font des faulx.

Les religieux marchent droit, ce n'est pas
malin, ils suivent une règle.

C'est effrayant ce qu'il y a d'invalides qui
ont le nez feint.

—«»—

Il n'y a pas qne les chats qui voient Claire
la nuit, moi aussi, c'est ma femme.

Les cocoles vous demandent des œufs à
Pâques, c'est ridicule, ce sont-elles qui de-
vraient en donner.

Une chose que je voudrais bien voir imposée,
c'est le silence... à Monsieur de Gavardie.

Les jours de jeûne, je ne prends pas de nour-
riture, seulement j'en-achète, et je la mange.

Lorsqu'on a beaucoup d'esprit, on meurt
jeune.

Il paraît que Saint-Genest n'est pas de pré-
mière jeunesse.

Sur une ligne de chemin de fer, deux con-
vois, lancés à toute vitesse, se heurtent, qua-
tre wagons sont brisés, et une douzaine de
voyageurs sont mis en pièces.

On accourt, on s'empresse, et parmi les
victimes on reconnaît un domestique apparte-
nant à un Anglais qui voyageait en voiture de
première classe.

Au moment de l'accident, il avait mis le nez
à la portière, mais voyant que sa voiture ne
remuait pas, il s'était tranquillement reblotti
dans son coin.

Un employé saute sur le marchepied, et le
touchant du bout du doigt :

— Monsieur, il vient d'y avoir un malheur 1

— Yes, je sais.

— Quatre wagons sont brisés 1

— Aohl

— Il y a quelques morts.

— Aoh!

— Malheureusement il y a votre domestique
dans ce nombre.

— Oui, monsieur..., il est mort.

— Aoh! mort... tout-à-faitl

— Ohl bien mort... Il est coupé en huit
morceaux 1

— Aoh!

— Je viens vous demander ce qu'il faut
iaire.

— Aoh ! donnez-moa le morceau ous qu'il
est les clés pour mon valise.

En carême, pour faire pénitence, fréquentez
de vieilles femmes, et vouez-vous aux. jeunes.

Triboulet.

MALADIES DES FEMMES

GUKIUSON SANS REPOS NI RÉGIME

Par M™ LACHAPELLE, maltresse sage-femme,
professeur d'accouchement. Les moyens em-
ployés, aussi simples qu'infaillibles, sont le
résultat de longues années d'étude et d'obser-
vations pratiques dans le traitement de leurs
affections spéciales et des causes de leur sté-
rilité. Consultations tous les jours de trois à
cinq heures, 27, rue du Mont-Thabor (près les
Tuileries).

MÉLANDRI

PHOTOGRAPHIE D ART

' 19, rue Clauzel, 19.

PI us de TACHES de VIN su ries NAPPES

avec le

PARAGOUTTES

BREVETÉ

De G. COUTHIER Fils

SEUL FABRICANT
Rne de Sèze, N° 9, Paris.

Médaille d'arg. Exposit. internationale de iSTt

SPÉCIALITÉ : Métal anglais, Articles de
toilette, Boites à houppes. Garnitures de né-
cessaires.

HAUTE NOUVEAUTÉ : Glaces, Ronds de
serviettes, Coquetitrs, Bottes à bijoux, Ca-
barets, etc.

FANTAISIE. - MODÈLES DÉPOSÉS

Orfèvrerie, Métal anglais, Ruolz extra-blanc.
Couverts, Coutellerie fine.

DORURE, lURMHTUM, RlflRATlOKS Ifl MOI (UUI

18. RUE NEUVE-DES-MATHURINS, PARIS

le HAMMAM

Bains Turco-Romains

Étuves à air sec, massage et lavage, douche, piscine.

Les Maladies chroniques rebelles aux remèdes ordi-
naires, RHUMATISMES, GOUTTE, SCROFULES,
OBESITE, etc., sont avantageusement modifiée» par
l'usage du BAIN TURCO-ROMAIN, qui ost la médi-
catien la plus simple et la plus naturelle pour prévenir
et guérir RHUMES, CORVSA. les affections CA-
THARRALES dep BRONCHES, du LARYNX, des
REINS, de la VESSIE, la DIARRHEE, etc., dus a
l'influence du froid, de l'humidité et aux brusques va-
riations atmosphériques.

HYDROTHÉRAPIE COMPLÈTE
INHALATIONS SULFUREUSES
Entrée spéciale des Dames : 47, boni. Haussmann.

IW IFfTTftl tannin rouRQUBT, Guérit en
UlvJulillUH trois jours les maladie* conta-
gieuses, récentes ou invétérées, 3 fr. le flacon. —
Pharmacie Fourquet,29, rue des Lombards, A LA
BARBE D'OR. Expédie.

ESSENCE n 11 rmn i nri|| | *i DÉPURATIF
de OALOLX AnLlLLIi par excellence
et sans mercure des maladies du sang. Dartres,
Humeurs, Virus, etc. — Pharm. Fonrqnei, 29,

r. des Lombards, A LA BARRE D'OR — 3 fr. le
flac; 15 fr. les 6 flac. — Expéd

L'HYGIÈNE POUR TOUS

REVUE DE LITTÉRATURE MÉDICALE

PARAIT TOUS LES HUIT JOURS

Rédacteur en chef : Dr Félix BRÉMONT

Paris : 5fr.; départ.: 6 fr.; étranger : 8 fr. par an.
Bureaux : 20, passage Saulnier.

mois dr

{livraison immédiate)

OR et ARGENT,
'l\ 1JUJClO Chaînes, Bijoux, Pendules,
Couverts métal extra-blanc.
Maison fondée en 1871.—Envoii'des prospectus.

HECTOR LE BARBIER
PARIS. 46, rue St-Placide, 46. PARIS^

VEND A CREDIT;

tt TMoirDU (Iuflfci), lor i Paris, 11,11,11, HOnuas
■fÉBABE. TaiLETTB, Ml.-£f% Provint* le*

ma• h1 \ K ■ * a I iseer et * «siyaater ton* ttrttdUtt è mtitU miaul,
Paris or^nnede^iui grandit femliUt - IaT»t» pila (< fr l»« w tmt" U|fl»t8^

LIBRAIRIE & PAPETERIE

SPÉCIALITÉ

de

PAROISSIENS

— 0—

RELIURES

DE LUXE
ET ORDINAIRES

D. GAYET

FOURNITURES

de

BUREAUX
—o—

ENCADREMENTS

en

TOUS GENRES

PARIS

77 — Rue Neuve-des-Petits-Champs — 77

CI-DEVANT RUE MONTMARTRE, 133.

A^FITTC11 ARTIFICIELS MO II M I S de H. LISKENNE, oculariste dos hôpi-
•M «si Sd) «5» taux de France, Belgique, d'Italie, des Pays-Bas. — 68, rue de Rivoli. PARIS.

les personnes;

Cleatreuses de snérir vite, et Iiien : Vrlnes irritées,—Écoula»
monts,—Rétrécissements,—Douleurs de la Vessie et des
I Reins,—Cravelle, Goutte et rôle, prendront tout de suite la
flVTTT QTTPTTlflT^Î SeuI rcmt!dc efficace et peu coûteux.—Boîte de 80 ovules, * fr. (franco
U V UUJjtJ OUm/viU poste).—Conseils gratuits.—Pour les cas difficiles, Consultation
d'un grand Médecin. — Les maladies des deux sexes : Impuissance, Stérilité, Pertes, SypMUt San»
Vicié, etc., «ont traitées par lettres. — Écrire a Paris, Ph« colombb, 103, rua Montmartre.

J'ENVOIE GRATIS

JSTKpf-lI'spMjimil»

jtfee.a«!afaraikiiiillaU«
llAMnalBMtiraMBaatBTittrés. ëvrVn N.VssBtf/bSS

EMILE

8

TOURTIN

Boulevard des Italiens, 8
PARIS

PEINTURE ET PHOTOGRAPHIE D'ART

spécialité de reproduction*

PASSÉ, PRÉSENT, AVENIR

Par la Chiromancie et la Graphologie.
Mme INDAGINE, 5, boulevard Ornano, Parti

IirniTîlFWrF dUrine,organea faibles, maladies
inuUn 11 IILflulj desfemmes,guérisonparlesOaA-
aÊss-FBRRo-ERaoTiBs de Grlmaud. PoWere. e. Phar.
Lauréat des hospitaliers d'Afrique 15 novembre
1678 médaille d'honneur de 1" classe, Voltri (Italie)
14 Janvier 1879.

PARIS — Imprimerie U HUGONIS et C% 56, rue N.-D.-de-Lorette.

Le Directeur-Gérant :J. MADRE
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen