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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0205
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10»' ANNEE. — Nc 507

PARIS ET DEPARTEMENTS : 16 CENTIMES LE NUMERO

26 Décembre 1880.

RÉDACTION

81, >• Newse-des-PeiOs-C/umps
PARIS

ABONNEMENTS

ET DÉPARTEMENTS

Un an.......

Six mois.....

Trois mois...

8 fr.

4

S

ADRESSER

Lettres et ftlandats à M. Madue

directeur-gérant
81, r Neuve-des-Petits-Champs

ADMINISTRATION

81,, t. Neuve-des-Petits-Champ*
PARIS

A BOMBEMENTS.

PAYS Ut: L'UNION POSTALE

Un an....... *© fr. »

Six mois..... & »

Trois mois... * 60

ANNONCES

Au bureau du Journal
et chei

M. Baudouin 9, pl. U* la Buurs.

PRIME GRATUITE

a tous les abonnés des journaux parisiens

Toute personne de la Province ou de l'un des
Paya de l'Union postale qui s'abonne par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot, à
l'un des journaux désignés ci-après, a droit à un
abonnement gratuit au journal le Grelot, savoir :
Pour un abonnement d'un an : 6 mois au Grelot.

— — de six mois : s mois —

— — de 3 mois : 1 mois 1/2 —

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triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.

MM. les Gérants de Cercles, Casinos, Cafés,
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à de nombreux journaux, peuvent obtenir, outre
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tages qui leur seront indiqués sur demande.

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Événement............ 64 » 32 » 16 »

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Franec................ 48 » 24 » 12 »

QuxeUc de Vranro,... 66 » 35 » 18 »

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Illust. I^ondon News. 36 » 18 » 9 »

Intransigeant......... 45 » 23 » 12 »

Journal des Début* .. 40 » 20 » 10 »

Justice................ 48 * 24 » 12 »

liberté............... 48 » 25 » 13 »

Marseillaise........... 38 » 19 » 10 »

Moniteur universel... 72 » 38 » 20 »

Monde................. 45 » 23 » 12 »

Monde Illustré........ 24 » 13 » 7 »

Mot d'Ordre.......... 36 » 19 » 10 »

Parlement............ 60 » 30 » 15 »

Paris-Journal........ 48 » 25 » 13 50

EST............... «t * §* g.1

Pays.................. " * ™ *

Presse................ 48 » 25 » 13 »

Rappel................ 54 * 27 » 13 50

République française 64 » 32 » 16 »
Revue de* Deux-Mou. 56 » 29 » 15 »

Siècle................. 64 » 32 . 16 »

g0jr................... 30 » 16 » 8 »

Télésranbe........... 48 » 24 » 12 »

Temps.............. 68 » 34 » 17 »

Times, de Londres----140 » 72 » 36 »

Univers................ 55 » 28 50 15 »

Union................. 68 » 35 » 18 »

Vérité................. 36 • 18 • 9 •

Voltaire............... 60 » 30 » 15 »

Les prix qui précèdent sont ceux de la province
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Pris par i.entremise du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.

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mandats ou chèques doivent être au nom de
M. MADRE, gérant du Grelot, 81, rue Neuve-des-
Petits-Champs, à Paris.

Un président bien embêté !

M. Gambetta.

coquelin.

(Vhonorable président de la Chambre, dans vn
appareil des plus simples, c'est-à-dire vêla
d an gilet de flanelle, s'efforce d'endosser
une «ode de mailles dont t'êminent comè-
di*n lui passe les manches.)

m Gambetta, geignant.
Ouf!... ah!... aie!..-

coquklin.

r.à ne va pas, hein?

M. Gambetta.
Pas présisément... quelle drôle d'idée de
faire les cottes de mailles aussi étroites !
GorjUEUN.

Dame, monsieur le président, c'est que
l'habitude en est un peu passée, et les fabri-
cants n'y ont plus la main comme au seizième
siècle... vous comprenez'/

m. Gambetta.

Je saisis. N'empêche qu'avec cette ferraille-
là... Sapristi!... mince de commodité 1

coquelin.

Mais aus.-i, mon clier président, quelle
drôle d'idée vous avez eue de...

M. Gambktta.

Une drôle d'idée?... Mais, mon cher Coqne-
lin, vous ne savez donc pas que mes jours
sont menacés ?

coquelin.

A'ions donc !

M. Gambetta.
Ce polisson de Roehefort...

coquelin,

Un bon blagueur !

M. Gambetta.
Cette satanée Louise Michel...

Ggqoeun,

Une farceuse !

M. Gambktta..
Ont juré ma mort.

coquelin.

Mon président, vous me la faites au mélo 1
m. Gambetta.

Enfant!... (Prenant son portefeuille et en
tirant un papier.) Tenez... voilà le dernier
rapport d'Andrieux... lisez.

Coquelin, Usant.

« Président, ouvrez l'œil !... Roehefort est
entré hier chez un pharmacien de la rue des
Martyrs et lui a tenu ce langage.: « Monsieur,
souffrant énormément d'un cor que j'ai attrapé
à la Nouvelle, j'oserais vous prier de me
donner pour deux sous de papier Fayard. »
— Puis baissant la voix : — Le cor est une
blague.,.pour votre garçon qui nous écoute...
c,(; que je viens chercher chez vous, c'est un
flacon du meilleur poison des Borgia que
vous ayez dans votre officine... Je le destine
à débarrasser le pays de cette canaille de
Gambetta. Vous pouvez y aller... je vous
couvrirai d'or... — Le pharmacien qui avait
commencé par pâlir, s'est décidé à cette pro-
messe et a livré la chose. Donc, mon prési-
dent, je vous le répète, ouvrez l'œil. »
Coquelin, se roulant.

Ah! ah!ah !... oh! oh! oh!...hi! hil hil...
m. Gambetta.

Tu ris, ami'?... quand il va m'ètre impos-
sible de manger le moindre potage, sans
songer que le poison des Borgia... ce poison
terrible...

Coquelin.

Tenez, mon cher président, voulez-vous
que je vous dise une chose?

m. Gambetta.

Allez-y!

Coquelin.
Vous êtes un de nos bons daims.

m. Gambetta, d'un ton un peu raide.
M. Coquelin, vous oubliez à qui vour par-
lez !

Coquelin.
Mille pardons mon cher Léon.,
qu'en vérité c'est d'un drôle!,
homme d'esprit... un malin... un
vous croyez à ces fumisteries?

m. Gambetta.

Cependant..

Coquelin.

Eh fichez-moi donc la paix!... Est-ce que
vous prenez tous ces gens-là au sérieux, par
hazard?.. et puis, en supposant qu'ils pen-
sent ce qu'ils disent, est-ce que vous vous
imaginez que le public coupe dans leur
pont?.. Allons donc ! .. çà amuse la galerie,
voilà tout... et...

(A ce mornml, on entend un coup vielent
frappé à la porte )

Gambetta, tressaillant.
Un moment!... un moment!... on n'entre
pas!... Je mets ma cotte de mailles...

(La pin te s'ouvre. Entre Trompette.)
Trompette.
M. le Président est servi!...

m. Gambetta.
Imbécile, va !... tu m'as fait une peur !...

Tpompette.
Et j'ose espérer que M. le Président sera
satisfait du menu... du dessert particulière-
ment... J'ai déniché à la Halle un certain fro-
mage de Roehefort...

M. Gambetta, bondissant.
Misérable! ., scélérat!... assassin!,
te chasse!... entends-tu ?...

Coquelin.
La langue lui'a fourché, Léon, voilà
Pardonnez et allons dîner.

Gambetta, levant les bras au ciel.
Quelle existence, mon Dieu!... quelle exis-
tence !...

Nicolas Flammèche.

Mais c'est
vous un
roublard...

Je

tout.

blasuesj-t gnons

Samedi dernier, grande bataille, — dans un
verre d'eau, — à propos de l'Odéon

Il s'agit de savoir si la subvention de 20.000
francs sera oui ou non maintenue àce théâtre.

Finalement elle l'est.

C'est bien, mais on eût dû faire mieux. J'au-
rais applaudideudeux mains, —ou d'une seule,
sil'autre avait étéoccupée, — au projet qui eût
ouvert un crédit pour payer l'omnibus à toutes
les personnes désireuses d'aller voir jouer
Charlotte Corday dana ces régions lointaines.

x

La Chambre a accepté la cession de Taïti que
nous a faite Pomaré V.

C'est ce bon Pomaré V qui aurait été épaté, si
son petit cadeau avait été refusé parnoshono-
rables 1

x

Approuvée, la grande idée de cette toquée
de Louise Michel, les candidatures mortes.

Il y a longtemps que jel'ai dit pourma part:
Mourir, il n'y a rien de tel pour arriver à l'im-
mortalité .

Je vais de ce pas me suicider pour obtenir
ensuite un siège au palais Bourbon.

x

Pour compléter ce bon projet, je demande
que le Sénat, composé uniquement de morts
inamovibles soit transféré a la Morgue.

x

Les lies Sandwich manquent absolu-
ment de femmes, a qui, paraît-il, cause les
plus grands désordres, bien qu'à priori on
puisse croire le contraire.

Pour ramener les habitants à des idées plus
calmes on va leur expédier toute une cargai-
son déjeunes et éloquents élèves des jésuites.

x

Ma ima du Camp a été reçu tiiomphalement
jeudi dernier à l'Académie.

Le voilà maintenant tout-à-fait le confrère
de maître Rousse.

C'est bien l'ait 1

x

C'est Clémenceau qui, en sa qualité de dé-
puté de Montmartre, réclamera la démolition
de Notre Dame de la Galette.

Pauvres calotins 1 Voici qu'on ne se contente
plu* de les bêcher... on les attaque à coups de
pioche.

x

Une jeune fille de 19 ans, — qu'on a sauvée
d'ailleurs, — se jeta à l'eau samedi dernier, au
pont de la Tournelle.

Elle avait pris soin de se déshabiller au pré-
alable, ne gardant que sa chemise et son ju-
pon.

O Gribouille ! du haut des cieux, ta demeure
dernière, octroie ta bénédiction àcetteenfant ;
elle est digne de toi I

Gringoirb.

GAZETTE DE MONTRETOUT

Les Vumisteries de la mère Miekel.

Absolument toqué « le grand citoyen ! S
Complètement détraquée « la grande ci-
toyenne 1 »

C'est du père Blanqui-Lustucru et de la
mère Michel que je parle.

Si tous deux s'imaginent remonétiser Ro-
ehefort en traitant, comme l'autre soir, à la
salle Rivoli, Gambetta de « canaille infecte »
de « voleur de lettres » de « gibier de po-
tence », de « crapule opportuniste » — ils se
fourrent le doigt dans l'œil jusqu'à la troi-
sième phalange.

Et ce joli coco nommé Pierron qui traite de
filous tous les porteurs de décorations! comme
le colonel Ledenil a prestement remis à sa
place ce Pierran qui mériterait de s'appeler
Piedplat !

Mais toutes ces incartades ne sont que de la
gnognotte auprès de la dernière idée de la
mère Michel.

La Grande Citoyenne en a trouvé une bien
bonne !

Se prenant de plus en plus au sérieux elle
écrit à la Révolution Sociale une de ces lettres
charentonnesques, dont elle a le secret, pour
inviter les électeurs à voter pour les morts de
la Commune !

Votez citoyens pour les martyrs de la Com-
mune et surtout n'oubliez pas les femmes.

Epatant, n'est-ce pas !

Ah I les élections de 1881 promettent d'être
passablement gaies si les électeurs suivent
l'avis de la mère Michel.

Si les communards portent la candidature
des ombres de Robespierre, de Deslescluze et
de Raoul Rigault, ;e ne vois pas pourquoi les
badingueusards ne voteraient pas pour Napo-
léon Ier, Napoléon III, feu le prince impérial,
M. de Persigny (un peu démonétisé par
exemple !) et le duc de Morny ; à leur tour les
légitimards voteront pour Saint-Louis, Henri
IV, Louis XIV et Henri V (aussi mort que ses
glorieux prédécesseurs) ; les orléanistes cou-
vriront les murs de nombreuses affiches où

nous lirons avec stupéfaction : Votez pour feu
Louis Philippe, feu Guizot, etc.

Quant à feu M. Thicrs tous les partis se le
disputeront — sauf les communards bien en-
tendu.

Le spiritisme électoral est créé, grâce à Rose...
pardons ! Louise la mère Michel, « la grande
citoyenne », qui, malgré tous ses efforts, n'a
pu encore perdre son chat.

***

I n nouveau Journal.

La fin malheureuse du journal de Blanqui
« .Vf! Dieu ni maître » n'a pas découragé les
chercheurs de titres à sensation.

La Gran *e Citoyenne, après avoir étudié la
Sagesse des Nations d'un bout à l'autre, après
avoir pesé le pour et le contre, se décide à faire
paraître une feuille ccarlate entièrement ré-
digée par des femmes.

Titre : Ni Diable, ni Maîtresse

!,<■ comble lie la rapidité.

Les Américains sont, décidément, les gens
les plus expéditifs du globe.

Un nommé Marcus de Lafayette (!) Ilavvley,
condamné à mort pour assassinat, manifeste,
une demi-heure avant son exécution, le désir
de légitimer ses enfants.

On court chercher sa maîtresse, un clergy-
man est. mandé en toute hâte. Mais, voilà le
hic. Hawley n'étant pas baptisé ne peut être
marié selon les rites protestants.

Les autorités de la prison ne s'émeuvent pas
pour si peu.

Il reste encore un quart d'heure.

C'est plus qu'il n'en faut pour verser sur la
tète du condamné l'eau sainte du baptême,
le marier et le livrer au bourreau.

Tout cela en moins de vingt minute*.

0 pays d'Edison, à toi la palme.

Tu viens de donner au, monde l'exemple
unique d'un citoyen de la belle Amérique,
baptisé, marié et pendu... en un quart
d'heure !

***

Les anti-vaccinatcurs.

La puissante ligue des anti-vaccinateurs
vient d'ouvrir à Paris un congrès épatant.

Jenner et sa vaccine y sont traités à la façon
de Gambetta et de l'opportunisme par Louise
Michel et Henri Roehefort.

Veuillot, qui,bien que vacciné deux fois,n'a
pu éviter d'être marqué (et remarqué), a décliné
la présidence d'honneur que lui offraient les
organisateurs du congrès.

Quelle modestie.

Guibollard, anti-vaccinateur enragé , par-
tage absolument la manière de voir des enne-
mis de Jenner et de l'inoculation.

— Ah 1 me disait-il, au sortir de la séance,
ce n'est pas moi qui ferai jamais vacciner
mes enfants... J'ai connu un petit garçon beau
comme le jour... de la proclamation de la Ré-
publique. Pour obéir à la loi sa mère l'a fait
vacciner, le lendemain il était mort !...

— De la petite vérole?

— Non, il a été écrasé par l'omnibus de
l'Odéon.

***

Le banquet des voleur!* de Londres.

Le 3" banquet annuel des voleurs de Londres
a eu lieu lundi dernier.

Toutes les notabilités de la finance y assis-
taient. Nombre de discours ont été prononcés.
— Mes chers amis, s'est écrié un spé«ulateur
très-connu, convertissez-vous, imitez-moi,
j'étais voleur Je me suis fait banquier. Au-
jourd'hui je gagne honnêtement deux cent
mille francs par an (sic).

Je prépose de changer l'appellation de ces
agapes philantrophiques.

Au lieu de les nommer le banquet des vo-
leurs, il serait peut-être plus juste de les dé-
signer sous le titre de : Voleurs de banquiers 1

***

l.ai arène se passe à Londres.

Un sergent de police. •— Quelle heure esl-il ?
Un poheeman. — Je n'ai pas de montre.

— Comment ! pas de montre I et depuis
quand êtes-vous dana la police ?

— Depuis trois mois.

Depuis trois mois ! et pas encore de mon-
tre?

— Dame, je n'ai pas encore été de service de
nuit I

montretout.

CAQUETS DEÎlCHENETTE

une LEÇON au soleil

M. Emile do Girardin vient d'adresser à ses
électeurs — et j'en suis — une lettre pour leur
annoncer qu'il ne briguerait pas le renouvelle-
ment de son mandat aux prochaines élec-
tions.

Je comprends le découragement de ce lut-
teur, qui, depuis quarante ans, émet des idées
simples, justes, pratiques, et n'a pas pu faire
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