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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0061
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LE GRELOT

PRIME GRATUITE

Toute personne de la province qui s'abonne à
un des journaux ci-après, par l'entremise de M.
Madré, directeur-gérant du Grelot, 81, rue Neuve-
des-Petits-Champs, à Paris, a droit à un abonne-
ment gratuit au journal le GRELOT, savoir :

: 6 mois an Uralo*.
i 8 mois —
1 mois 1/2 —

Pour un abonnement d'an an ;

— — de six mois

— — de trois —

L'abonnement à plusieurs journaux doublera,
triplera la durée de renvoi gratuit du GRELLT.

un an six mois 3 mois





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Dix-Neuvième Siècle..



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Gazettk de France ...

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Gaz. des Tribunaux..

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Journal des Débats ..

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Illust. London News.

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Moniteur universel ..

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Monde..........



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Monde illustré



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République française.

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Revue des Deux-

mono.

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15 i

Les prix qui précèdent sont, bien entendu, les
prix fixés par les administrations de chacun de ces
journaux.

Pris par Ventremiae du Grelot, les abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.

lin Raseur polaire.

Nous avions déjà le bonheur de posséder
un nombre respectable de raseurs,

Raseurs de toutes grandeurs,

De toutes hauteurs,

De teutes largeurs.

Comme les cartons à chapeaux.

Mais nous n'avions pas le raseur polaire.

Celui-là manquait à la collection.

Il était donné au nommé Nordenskiold de
la compléter.

Oh ! ce Nordenskiold !..

Ce qu'il me porte sur les nerfs depuis
quinze jours!...

Mon Dieu, ce n'est pas que je lui en veuille
d'être allé faire un tour dans le pays des ours
blancs.

Non.

Chacun son goût.

Il y a des gens qui préfèrent une petite
saison à Nice, au risque de pousser jusqu'à
Monaco et d'y laisser leur culotte, au plaisir
de contempler des Esquimaux et de partager
à dîner avec ces estimables particuliers plus
ou moins de chandelles.

Il y en a d'autres, comme ce digne Suédois
qui n'ont d'autre ambition que de vivre six
mois entre des glaçons pour découvrir un
passage dont nous nous étions jusqu'ici passés
avec la plus grande facilité et dont il ne m'est
pas prouvé qu'on fasse jamais grand usage.

Je le répète, chacun son goût.

Mais ce que je pardonne difficilement à cet
illustre savant, c'est la complaisance avec
laquelle il laisse battre la caisse autour de
iui.

Il m'est difficile d'admettre qu'il soit abso-
lument un imbécile,

Donc il sait bien qu'en se prêtant aux cons-
tantes exhibitions qu'on lui demande, il se
eompromet dans de grossières réclames.

Au cas contraire, c'est un naïf qu'il es.* bon
tféclairer sous le rôle qu'on lui destine et qu'il
joue du reste, le mieux possible..

Mais c'est qu'en vérité, cher monsieur
Nordenskiold, vous nous la faites trop au
passage du Nord-Est, passage auquel je pré-
fère de beaucoup, moi, parisien, le passage
"Verdeau !

M. Nordenskiold s'est mouché à telle heure,

Il a craché à telle autre ;

Il ne peut pas sentir les haricots.

Il est fou des asperges ;
Et Nordenskiold par ci,
Et Nordenskiold par là !
Franchement, c'est bassinant !

—o—

Il me semble que si j'avais découvert mon
petit passage, je serais rentré tranquillement
chez moi, fort satisfait d'avoir mené à bien
une opération aussi délicate et très heureux
des quelques sérénades que m'auraient
octroyées les orphéons de ma commune.

Mais faire la quête des applaudissements
de pays en pays,

Me donner un spectacle comme un simple
cabotin,

Passer mes journées à m'exhiber comme
autrefois le général Tom Pouce,

Paraître dans des estrades d'une décoration
médiocre et saluer la foule idolâtre ainsi
qu'un vulgaire ténor italien,

Recevoir des toasts de gens qui au fond se
fichent de moi comme de Colin-Tampon,

Prononcer des speechs d'un français dou-
teux au Cirque et finir ma soirée au bal des
artistes, présenté à ces dames par Coquelin,

Ça n'est digne ni d'un savant auquel il sied
d'être modeste, ni d'un Suédois qui serespecte,
ni du passage du Nord-Est.

Nordenskiold, mon ami, vous tournez au
raseur !

Et ferme !

—o—

Quand à notre imbécilité personnelle à'
nous autres Français : elle est comme toujours
au-dessus de tout.

Qu'un de nos compatriotes ait accompli
quelque œuvre grandiose, çà ne remuera
qu'un nombre très limité de bonnes gens ;

Quand M. d<3 Lesseps a demandé quelques
taillions do francs à la France pour le
percement de l'isthme de Panama, affaire bien
autrement importante pour cotre .marché
et notre commerce que le passage du
Nord-Est, passage fermé dix mois sur douze,
M. de Lesseps a remporté une de ces" vestes
qui font époque dans ta vie d'un ingénieur.

Qu'un Suédois arrive ici après un voyage
quelconque au pôle nord, se recommandant
d une collection cô fourrures et de quelques
échantillons d'algues marines dont un herbo-
riste ne donnerait pas vingt-cinq sous,

Vite les discours ! les diners? les toasts ! les
bravos i les chroniques ! les croix de la
Légion-d'Honneur !

Tout le tremblement

Ah ! quels farceur» nous faisons !!

Et nous voulons être pris au sérieux ?

Ah ! elle est bien bonne !

Nicolas Flammèche.

GAZETTE DEMOKTRETOU'

Excommunication ministérielle.

Abomination de la désolation de la conster-
nation I II paraît que le père Beckx se flatte
d'obtenir du pape l'excommunication do
M. Jules Ferry.

Les jésuites avaient d'abord demandé l'ex-
communication en masse du ministère et de
la Chambre des députés.

Mais Léon XIII ne veut pas prodiguer ses
foudres de peur qu'elles ne perdent de leur
force.

C'est, dit-on, par le télégraphe, que Notre
ministre de l'Instruction publique a appris
que, comme un vulgaire Léo Taxil, « il allait
» être maudit dans sa cervelle, maudit dans
» ses yeux, maudit dans son nez, maudit
» dans ses favoris, etc. »

Une excommunication électrique ! Niez donc
le progrès !

Quel honneur pour M. Jules Ferry, un télé-
gramme excommunicaleur ! Voilà ce que c'est
que d'être ministre. Si le pape se décide à
frapper de simples députes il les excommu-
niera par lettre chargée; quant aux journalis-
tes, on se contentera, par économie, de les ex-
communier par cartes-postales.

L,a Marseillaise des Jésuites.

Allons enfants de Saint-Ignaie

Le jour de fuir est arrivé

Il va falloir quitter la place...

Dites u Pater, un Avé,

Et puis, bouclez votre bagage ;

A Frosdhorff allez voir Henry,

Anathématisez Ferry,

Nous nous moquons de votre rage.

En route, compagnons, Escobars et Judas
Filez, purgez la France. Ah ! quelbon débarras.

(1) Bien que le Grelot ne soit pas imprime rue
Coquill.. .ère, j'en trouve de fortes dans ma d<r-,
nière Gazette. Rectifions, rectifions, il en restera
toujours quelque cho-e ; 1» le compositeur me
fait dire documents utiles au lieu de « devenu
célèbre >. 2" Corde à viser le vent pour « virer le
vent ». 3" Abrardiana pour ■ absurdiana ».
4° Petïlleau, correspondant du • Voleur • au heu
de correspondant du « Voltaire •. — Comme on
le voit les coquilles ne renferment pas toujours
des perles 1

Les Jésuites en courtes robes
Resteront malheureusement.
Contre les Sifflions saints et probes,
Que pourrait le gou^eïnèflnent '!
Escooar en quittant 'la ïbrjmce
Nous laisse .hélas.! ses réjetons,
Qui vont hurler sur tous les tons
Et gueuler avec arrogance :

A bas la République ! à bas Jules Ferry
Vive le Figaro ! vive le Rôy-z-Henry !

C'est du propre i

Le duc de Broglie met la dernière main à
un ouvrage intitulé : « Ma politique. »
Ne parlons pas de ça en mangeant !

Le Gibier Orléaniste.

Le sieur Henri d'Orléans, dit duc d'Aumale,
a fait condamner à quelques francs d'amende
de malheureux braconniers coupables d'avoir
lâchement assassiné un ou deux lapins orléa-
nistes. __«_Jt_„.

Ce nouveau trait de générosité l'ait le plus
grand honneur à l'illustre duc de Carabas dont
la popularité est à sou comble.

Je ne pânégyrise certes point le braconnage.
Mais je me demande comment les rote, frères
de rois ou fils dé rois osent, eux, braconniers
de peuples, poursuivre des braconniers de
lapins 1

Figarotages.

Une rixe a eu lieu l'autre jour, dans « la salle
des dépêches » du Figaro, entre un des amis
de la maison et un boursier bien connu.

Magnard envoie chercher quatre hommes
et un caporal au poste de la mairie Drouot.

Pendant ce temps-là, notre boursier s'es-
quive.

. M .0Tiârd n'ayant pas voulu déranger les
agents inutilement :

— Donnez à ces Messieurs, dit-il, cinq numé-
ros du Figaro.

Saînt-Gen<?stâana.

Saint-Genest vient do l'aire un mot :

— Savez-vous, disait-il à Marx, comment
le sergent HofT pourrait devenir deux fois
millionnaire ?

— Allez votre train.... ,i,

— U n'aurait qu'à se couper en deux et cha-
que moitié aurait droit à une part du produit
de la venle de San Donato, puisque ce seraient
des demido//'.

Marx n'a pas encore compris, au moment
où nous mettons sous presse.

Sacrilège évité.

Un curé de campagne est en train d'admi-
nistrer la communion à une paysanne tenant
son petit dernier sur les bras.

L'enfant gesticule et veut s'emparer de
l'hostie.

— Caca 1 caca l s'écrie le prêtre.

Aït zut alors T

• * V • .

La reine d'Angleterre est en Allemagne.

Ya-t-elle trouvé Baden gai 1 .

MoNtbetout.

BLAGUES ET GNONS

Nouveaux exploits de nos Dioclétiens au pe-
tit pied : .,.,,./

Le préfet du Loiret vient d'interdire 1 entrée
de la prison à la Société dite des Prieurs, qui
fonctionnait ? Orléans depuis 1816.

Les Prieurs sont furieux de cette mesure.

Nous la blâmons d'ailleurs de tout notre
ccBur.

Interdire l'entrée d'une prison S des ittoi-
nes, ça ne se fait pas.
La sortie, c'est une autre affaire.

***

Quelques journaux se préocçupentvivement
du projet de loi sur les. futures caisses d'é-
pargne postale.

Puisque tous s'accordent à blâmer le maxi-
mum de 2,000 fr., fixé pour les dépôts.

Moi, je suis de l'avis de mes confrères.

Et je protesterai d'une manière énergique,
en m'abstenant de tout dépôt.

***

Les sous-préféitures de Sceaux et de Saint-
Denis sont définitivement supprimées.

Supprimer des sous-préfectures inutiles,
c'est bien.

Il ne reste plus maintenant qu a supprimer
aussi les sous-préfets nuisibles.

Coupé dans Paris-Journal :
Les jésuites y mettent de l'entêtement.
D'après les notes données à Pâques aux deux
promotions de l'Ecole polyte- uniques, les deux
premiers dans l'une et l'autre de cesdeux promo-
tions sont des élèves de la vue des Postes.

**#

Nous sommes de l'avis de notre confrère.

Les jésuites mettent un incroyable entête-
ment... à rester examinateurs et à diriger le
classement dans le plus de grandes écoles
qu'ils peuvent.

#+* il '

Dans le projet, si jus'e et si habile de M.
Buisson, qui augmente lès impôts sur les
biens de niàin-morte, figure cette disposi-

1 _ T0Ut membfe' d'une congrégation non
autorisée à le droit de demander le partage
des biens communs. .
Sapristi 1 étant donnée la misère dans la-

quelle gémissent presque tous ces pauvres
frocards, voilà qui me donne Une riche envie
d'entrer dans une de ces congrégations; rien
que pour avoir Je lucratif plaisir d'en sortir.

Les Nihilistes demandent une constitution.

On leur répond en proposant, d'in«taller à
Pétersbourg un établissement analogue à celui
situé derrière Notre-Dame, où, suivant
l'expression &&MM. Bottes, les machabées peu-
vent aller se faire rincer la dalle.

On a bien raison de qualifier l'aristocratie
russe de hautaine.

Impossible de répondre avec plus de Morgue.

*** #»MWU

Le Figaro annonce que le prince Oscar de
Suède pourrait bien se poser comme candidat
au trône de France.

Après tout, si ça l'amuse, ce garçon, il aurait
tort de se gêner I _

Pour le mal que les candidats cors Font...

Un de plus, un de moins.....

'i\ !\fà QT î ***

M. Naquet Va faire de nouvelles conférences
sur le divorce.

Quand donc le vote de la loi quil poursuit
si courageusement et que tant dé personnes
attendent avec tant d'impatience, permeltra-
t-il enfin au pauvre député de Vaucluse de
prendre du repos et divorcer avec ses confé-
rences.

Quand ©ne aussi Anatole de & Forge ces-
sera-t-il de parler sur la liberté de la presse,
comme il l'a encore fait dimanche dernier à
Saint-Quentin, avec un succès^ qu'il n'eut
certes pas trouvé dams les bureaux des jour-
naux satiriques illustrés républicains, où l'on
sait comment le i ympathique I Anatole sut
forger, des fers pour la caricature lorsqu'il était
directeur de la presse ?

***

La pieuse duchesse de Vallombrosa, ayant
eu un fils, l'a affublé de prénoms suivants :

Amédé-Joseph-Gabriel-Marie-Manca-Arnal.

Laeomtesse de Casute, de son côté, ayant
eu une fille, n'a pas hésité a la gratifier de
cette jolie carte de visite : I

Marie-Joséphine-A.itonine-Ferdinande-Ray- ,
nionde-Annunziata-Isabelle-Thérèse-Gaetane-
Anne-Christine.....

Oufl

— Eh bieû.fii quand ces enfants-là seront
grands on les marie ensemble et qu'ils aient
une progéniture de leur genre, les saints du '
paradis qui aim&nt à patronner de jeunes
âmes, vont joliment être en noce !

Les Jésuites bâtissent des édifices à Caspe,
à Mauresa et àCalaliom. i

Le duc de Prastana leur a vendu un châ-
teau près de Madrid.

Ces diables d'hommes sont pratiques en
tout 1 au lieu de s'amuser à bâtir des châ-
teaux en Espagne, 41# les y achètent tout ;
construits lj & SVmX \

Pour finir, 1a dernière fantaisie de feu ce
pauvre Simon, le joyeux.foq^é du Tintamarre:

— C'est incroyable ce quâfvà cause des me^
naces de Vltâlia ïrradcnta,,Wï:yko\ se dépeu-
ple. Ainsi tout y diminue,.. Jusqu'à la ville
de Trente qui, la semaine prochaine ne s'ap-
pellera plus que Vingt-Neuf 1

t Gringoire.

Costumes de
Communion

Le tout en
drap noir fin et solide.......

^re

H'

VAGANCIANA.

Si cela continu, la sueur de ministre devien-
dra aussi hors de prix que celle de cantonnier,
d'archevêque ou d'employé du chemin de fer
do /Etat.

Presque toutes nos excellences sont, pour
l'instant peu ou prou en Villégiature...

MM. Lepère et Cocnery sont partis samedi
soir, M. Magnin a. fui la moderne Babylone
dimanche, M. Jules Ferry s'en est allé rêver à
de futur» article» 7 des lundi matin.

Et ce jour-là même, M. de Freycinet, harasr
sé de fatigue, et sdecombant sans doute sous
le poids de ta virtilité des dernières réso-
lutions qu'il à fait l'effort de prendre, vient-
suivant une express' m usitée par-delà les
ponts—d'allermanger un brin d'herbe -lisezse
mettre un veut à la compagne.

Quant à M. Cazot, il est allé dans le Gard —
sans crier gare — auprès de son père, qui est
âgé de 72 ans et atteint d'une pleurésie.
'Si nous comptons bien, cela fait trois
que M. le ministre de la justice perd
semaine pour remplir ce pieux^ devoir.

Loin de nous la pensée de Blâmer ce
infiniment meilleur que Beslayj de la ferveur
de sa tendresse.filiale...- -

Mais nous ne pouvons nous empêcher de
penser que, tandis qu'il songe à son père
couché, M. le minstre de la justice oublie la
magistrature debout- et la magistrature assise..
•- Et nous l'espérons, on ne nous en voudra
pas de souhaiter qu'à l'avenir, les chefs de
ca'binet choisissent leurs collègues de préfé-
rence parmi des hommes,.de talent, non-seii»-
lement assez valides pôtir n'avoir pas à s'occu-
per de leur santé,

Mais encore assez complètement orphelins

fois
une

fils,
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