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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0075
LE GRELOT
X
Puisque nous parlons frocards, touchons un
mot de la proposition Paul Bert, qui permettra
à ces braves gens de rentrer dans le droit
commun, suivant leurs plus ardents désirs, et
de passer quelques temps sous les drapeaux.
Vont-ils en l'aire, de ces prosélytes, dans
ce temps-là ?
Nous nous en réjouissons, car la morale pu-
blique n'y peut que gagner. Seuls, quelques
civils grincheux se plaindront en voyant tous
les prix Monthyon accaparés parles casernes,
Mais de ceux-ci nous n'avons cure.
Toutefois,à parler franc, nous trouvons trop
courts les douze mois pendant lesquels il
sera donné à ces braves gens de convertir des
brebis galeuses, sans être obligés pour cela
de faire le voyage de Chine.
Pourquoi rétablir contre eux le Volontariat
d'un an, au moment où on va l'abolir pour
les autres?
Pourquoi séminaristes et instituteurs ne
tireraient-ils pas leurs trois ans comme les
camarades? pour employer le jargon natura-
liste à la mode.
— Parce qu'ils sont plus intelligents que les
autres ? dites-vous, capitaine Fortempeigne,
ô vous qui avez eu l'immense honneur d'être
photographié par Dnrandeau, ce gros homme
de génie que nous avons enterré il y a cinq
jours.
— Faites attention à ce que vous dites,
capitaine. Sans vous en douter, en prétendant
que les hommes d'esprit ne doivent faire que
passer sous les drapeaux, vous insinuez que
seuls, les imbéciles y téjournent par dc-mi-
douzainos de lustres.
En un mot, vous insultez l'armée.
Sacrr'bleu, capitaine ! par le cirage à votre
collègue Vigoureux, prenoz garde àSiint-Gc-
uest et au Maréchal 1
X
Je retrourc, sur une fiche, cttle pensée, que
ma plume vagabonde y jeta, biyn avant l'inci-
dent Godelle :
— Je comprends qu'il ne soit pas permis de
dire que le président de la République a fabri-
qué de la fausse monnaie à l'effigie de liadiu-
guet ou inventé un iioutoI appareil à décou-
per les escargots factices daus du cœur do
veau.
Mais je n'admets pas qu'affirmer avoir vu
chiper des trous de fromage, de Gruyère au
frère du cousin du neveu du beau-père de la
tante de la bru de la bclle-lille du cousin-ger-
main de l'ami du concierge du marchand de
casquettes du secrétaire du président, consti-
tue un crime de lôse-majesté.
Tant il estvrai que tout en ce monde retrouve
de l'actualité 1
X
L'ami qui nous donnait, la semaine dernière,
des renseignements sur la façon dont les cho-
ses se passent actuellement dans les minis-
tères, écrivait l'autre jour, dans un journal
ami, l'entrefilet suivant :
— Un journal (mande pardon 1) qui s'intitule
ratrie (Tu vas t'tairo n'est-ce pas ?) insinue
que les. employés des ministères qui sont pères
de famille sont appelés chez les commissaires
de police, qui leur adressent cette simple de-
mande :
— Où faites-vous élever vos enfants ?
Et le papier Leperdriel ajoute :
— Nous attendons un démenti :
Jk te le donne 1
Quatre mots et un point d'exclamation qui
équivalent à une admirable giroflée à cinq
feuilles.
x ,
Noi.s lisons dans le Gaulois de lundi :
Mieux vaudrait plus de franchise dans l'al-
titude du gouvernement, et, pour notre part,
nous aimons mieux l'amnistie pleine et entière
que ce système d'iniquités calculées, que ce
régime de bon plaisir, grâce auquel on rapa-
trie qui on veut et on retient loin de la fron-
tière qui d épiait.
On le voit, les plus forcenés des réaction-
naires eux-mêmes, en sont venus à désirer
l'amnistie.
En l'état actuel des choses, ne vaudrait-il
donc pas mieux décréter cette mesure d'apai-
sement que laisser s'engager les prochaines
élections sur cette irritante question.
On a élu l'Assemblée de 71 pour faire la paix
ou la guerre.
On a élu la Chambre de 76 pour protester
Contre les faits et gestes de la précédente.
On a élu celle de 77 pour embêter le maré-
chal :
Laissera-t-on encore la prochaine fois dix
millions d'électeurs nommer 630 députés uni-
quement pour savoir si quelques centaines
de déportés pourront rentrer en France ou con-
tinueront à gémir loin delà mère-Patrie?
En vérité ce serait trop bête I
Et quand nous envisagerons la réalisation
possible de ce comble de l'idiotisme, la plume
nous tombe des mains 1
Henry Vaudémont.
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Douce aux gencives et d'une bmuté remarquable
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Le mois d'avril finira peut être moins brillam-
ment qu'on l'avait espéré.
Encore linira-t-il au profit des haussiers.
Les baissiers continueront à en être pour leurs
frais et leurs peines.
Le 3 0/0 va vers 84, le 5 0/0 amortissable vers
84 '60, et on ne délogera pas le 5 0/0 de 119 fr. »
on l'aura empêché de faire 120 fr. avant le lor
mai, — c'est là tout.
Ce cours de 120 fr. on l'aura avant avant le
détachement du coupon d'août.
Tous les autres fonds d'Etats se portent assez
bien, même les fonde égyptiens.
Par exemple, il ne faut pas parler des Fonds
Turcs. De ce côté-là, tout est mauvais, aussi
bien dans l'avenir que dans le présent.
Les Sociétés donnent leurs assemblées géné-
rales, et comme elles ne vivent pas ensemble
tout-à-fait comme des amoureux, elles ini-
vient le public à leurs querelles grosses et
petites.
C'est parfois fort amusant.
Les actions de ces Sociétés se.tienneut cepen-
dant presque toutes à de fort bons prix. —
Les dividendes, sont généralement, fort beaux.
Seule, la Banque OUotâand n'eu donnera
pas.
Ce n'est cependant, pas
capital .\ocial est entre les
nemont Vurc.
Ce bravo Gouvernement ne demande, pas
mieux que de rendre le capital, mais à con-
dition de trouver des gon* assez bons pour le
lui prêter.
Or, depuis tantôt six ans, en dép't de tou-
tes les combinaisons imaginées pour faire
arriver des écus dans les caisses turques,
combinaisons que la Banque ottomane a ce-
pendant, favorisées de sou mieux, ancun nou-
vel emprunt n'a pu se faire.
Le turc est obligé de vivre de ce qu'il a et
de laisser ses créanciers se morfondre à sa
porte. >
Il est vrai que celle porte est sublime ; c'est
là peut-être une consolation pour les porteurs
de titres.
Les affaires nouvelles pullulent.
On en entend cure toutes soi tes de bien et
toutes sortes de mal.
Question d'argent.
Le Grelot parlera de ces affaires dans deux
ou trois ans, si elles sont encore à la cote
officielle, et aussi si elles y figurent à des
cours respectables.
Tuiial Gain.
sa faute, tout son
mains du Gouver-
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X
Puisque nous parlons frocards, touchons un
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sera donné à ces braves gens de convertir des
brebis galeuses, sans être obligés pour cela
de faire le voyage de Chine.
Pourquoi rétablir contre eux le Volontariat
d'un an, au moment où on va l'abolir pour
les autres?
Pourquoi séminaristes et instituteurs ne
tireraient-ils pas leurs trois ans comme les
camarades? pour employer le jargon natura-
liste à la mode.
— Parce qu'ils sont plus intelligents que les
autres ? dites-vous, capitaine Fortempeigne,
ô vous qui avez eu l'immense honneur d'être
photographié par Dnrandeau, ce gros homme
de génie que nous avons enterré il y a cinq
jours.
— Faites attention à ce que vous dites,
capitaine. Sans vous en douter, en prétendant
que les hommes d'esprit ne doivent faire que
passer sous les drapeaux, vous insinuez que
seuls, les imbéciles y téjournent par dc-mi-
douzainos de lustres.
En un mot, vous insultez l'armée.
Sacrr'bleu, capitaine ! par le cirage à votre
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X
Je retrourc, sur une fiche, cttle pensée, que
ma plume vagabonde y jeta, biyn avant l'inci-
dent Godelle :
— Je comprends qu'il ne soit pas permis de
dire que le président de la République a fabri-
qué de la fausse monnaie à l'effigie de liadiu-
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per les escargots factices daus du cœur do
veau.
Mais je n'admets pas qu'affirmer avoir vu
chiper des trous de fromage, de Gruyère au
frère du cousin du neveu du beau-père de la
tante de la bru de la bclle-lille du cousin-ger-
main de l'ami du concierge du marchand de
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tue un crime de lôse-majesté.
Tant il estvrai que tout en ce monde retrouve
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X
L'ami qui nous donnait, la semaine dernière,
des renseignements sur la façon dont les cho-
ses se passent actuellement dans les minis-
tères, écrivait l'autre jour, dans un journal
ami, l'entrefilet suivant :
— Un journal (mande pardon 1) qui s'intitule
ratrie (Tu vas t'tairo n'est-ce pas ?) insinue
que les. employés des ministères qui sont pères
de famille sont appelés chez les commissaires
de police, qui leur adressent cette simple de-
mande :
— Où faites-vous élever vos enfants ?
Et le papier Leperdriel ajoute :
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titude du gouvernement, et, pour notre part,
nous aimons mieux l'amnistie pleine et entière
que ce système d'iniquités calculées, que ce
régime de bon plaisir, grâce auquel on rapa-
trie qui on veut et on retient loin de la fron-
tière qui d épiait.
On le voit, les plus forcenés des réaction-
naires eux-mêmes, en sont venus à désirer
l'amnistie.
En l'état actuel des choses, ne vaudrait-il
donc pas mieux décréter cette mesure d'apai-
sement que laisser s'engager les prochaines
élections sur cette irritante question.
On a élu l'Assemblée de 71 pour faire la paix
ou la guerre.
On a élu la Chambre de 76 pour protester
Contre les faits et gestes de la précédente.
On a élu celle de 77 pour embêter le maré-
chal :
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millions d'électeurs nommer 630 députés uni-
quement pour savoir si quelques centaines
de déportés pourront rentrer en France ou con-
tinueront à gémir loin delà mère-Patrie?
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Et quand nous envisagerons la réalisation
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ment qu'on l'avait espéré.
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Les baissiers continueront à en être pour leurs
frais et leurs peines.
Le 3 0/0 va vers 84, le 5 0/0 amortissable vers
84 '60, et on ne délogera pas le 5 0/0 de 119 fr. »
on l'aura empêché de faire 120 fr. avant le lor
mai, — c'est là tout.
Ce cours de 120 fr. on l'aura avant avant le
détachement du coupon d'août.
Tous les autres fonds d'Etats se portent assez
bien, même les fonde égyptiens.
Par exemple, il ne faut pas parler des Fonds
Turcs. De ce côté-là, tout est mauvais, aussi
bien dans l'avenir que dans le présent.
Les Sociétés donnent leurs assemblées géné-
rales, et comme elles ne vivent pas ensemble
tout-à-fait comme des amoureux, elles ini-
vient le public à leurs querelles grosses et
petites.
C'est parfois fort amusant.
Les actions de ces Sociétés se.tienneut cepen-
dant presque toutes à de fort bons prix. —
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Seule, la Banque OUotâand n'eu donnera
pas.
Ce n'est cependant, pas
capital .\ocial est entre les
nemont Vurc.
Ce bravo Gouvernement ne demande, pas
mieux que de rendre le capital, mais à con-
dition de trouver des gon* assez bons pour le
lui prêter.
Or, depuis tantôt six ans, en dép't de tou-
tes les combinaisons imaginées pour faire
arriver des écus dans les caisses turques,
combinaisons que la Banque ottomane a ce-
pendant, favorisées de sou mieux, ancun nou-
vel emprunt n'a pu se faire.
Le turc est obligé de vivre de ce qu'il a et
de laisser ses créanciers se morfondre à sa
porte. >
Il est vrai que celle porte est sublime ; c'est
là peut-être une consolation pour les porteurs
de titres.
Les affaires nouvelles pullulent.
On en entend cure toutes soi tes de bien et
toutes sortes de mal.
Question d'argent.
Le Grelot parlera de ces affaires dans deux
ou trois ans, si elles sont encore à la cote
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