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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0081
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LE GREL.OT

PRIME GRATUITE

Toute personne de la province qui s'abonne à :
an des journaux ci-après, par l'entremise de M. j
Madré, directeur-gérant du Grelot, 81, rue Neuve- ,
des-Petits-Champs, a Paris, a droit à un abonne- .
ment gratuit au journal le GRELOT, savoir :

Pour un abonnement d'un an : 6 mois an Orelot,

— — de six mois : 8 mois —

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triplera la durée de l'envoi gratuit du GRELOT.



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Dix-Neuvième Siècus. .

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Gazette de Francs ...

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Gaz. des Tribunaux..

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Journal des Débats ..

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Illust. London News.

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Moniteur universel..

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république française.

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Les prix qui précèdent sont, bien entendu, les
prix fixés par les administrations de chacun de ces
journaux.

Pris par l'entremise du Grelot, Zes abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prime pendant un temps plus ou
moins long.

ZIGZAGS

le pays de cocaïne des fumistes

En lunatique à moitié toqué que je suis (1),

J'ai parfois rêvé vivre dans un fantaisiste
pays où, une loi sur l'ivresse existant, ana-
logue à celle que les méchants buveurs
d'eau de feu l'Assemblée nationale se feront
un éternel honneur d'avoir votée,

On verbaliserait,

On ferait môme des procès,

Qui, naturellement, se termineraient par la
condamnation des prévenus,

A tous les gens sobres qui se seraient per-
mis de demeurer tout un mois sans s'eni-
vrer, au grand détriment du fisc, frustré ainsi
du colossal produit qu'il retire de l'impôt sur
les boissons capiteuses.

c'est la faute a chesxel0n&

Eh bien, je l'avoue, la semaine dernière,
le Sénat français,

Cette assemblée qu'en un jour d'enthou-
siasme, dont il doit être joliment revenu,
Gambetta appelait emphatiquement le grand
conseil des communes de France,

Nous a paru se figurer siéger dans un pays
presque aussi fantaisiste que tous ceux que
j'osai rêver, en mes pires hallucinations 1

Quoi !

En pleine fin du XIXe siècle,
Quatre-vingt onze ans après quatre-vingt-
neuf,

■ ■■ M. Ghesnelong ose venir proposer le réta-
blissement efficace d'une loi, que les gouver-
nements les plus férocement amoureux d'exé-
cution n'ont jamais osé appliquer sérieuse-
ment,

Dont le Seize-Mai lui-même ne s'est servi
que deux fois,

Et il s'est trouvé 124 vieux birbes pour em-
boîter le bas à ce confectionneur d'andouil-
les, adorateur de saint Antoine, et égorgeur
de son compagnon 1

Et parmi ces 124, sont des protestants !

Et des Dufaure, des Laboulaye, des Jauré-
guiberry se sont abstenus dans un pareil
scrutir l

Et il a fallu prendre la peine de discuter
sérieusement semblable monstruosité, tandis

(1) A. moitié est modeste, aux trois quarts serait
plus vrai.

Note de la Rédaction.

qu'il eût dû suffire à un fantaisiste à froid de
demander qu'on étendît le chômage obliga-
toire au samedi des israélites et au lundi des
ouvriers parisiens, pour écraser Ghesnelong
et son contre-projet sous une avalanche de
ces formidables rires dont les baleines mo-
dernes ont hérité des héros d'Homère !

Parole d'honneur, nous avons toujours eu
une déplorable opinion du Sénat, mais nous
n'aurions encore jamais osé supposer qu'il
allât jusque-là !

Allons, une fois de plus il vérifie le pro-
verbe qu'il plut à un poète d'enfoncer dans
un alexandrin :

Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
si non è vero È bene trovato

Au plus beau temps de la Restauration,
alors que la loi chère à M. Chesnelong fonc-
tionnait dans toute sa beauté, ce qui, soit dit
en passant, n'était pas encore énorme, car on
n'osa jamais l'appliquer beaucoup,

Il advint qu'un maire libre-penseur, joua
un bon tour à son curé.

Celui-ci, grand amateur de reposoirs, en
faisait édifier un sur la place du village, peur
y faire prendre le grand air à la bénédiction
du saint-sacrement.

On l'avait commencé le samedi, et une dou-
zaine de vigoureux gaillards suaient sang et
eau, le dimanche matin, pour le terminer avant
le commencement de la messe.

Soutane retroussée, le curé les aidait de son
mieux.

Que fait mon maire?

Ceint de son écharpe et entouré de son
garde-champêtre, il se présente au beau mi-
lieu des travailleurs.

Et, majestueusement, constate le délit,

Verbalise,

Puis fait condamner le curé et ses pieux
acolytes à une amende que, selon toutes pré-
visions, ils durent trouver joliment amère !

j'Ai DE LA « MÉFIANCE. »

Le gouvernement, ayant admis en principe
la suppression du volontariat, éprouve de
plus le besoin d'admettre aussi, — toujours
en principe, — la suppression de la prime de
1,500 francs, payée par les volontaires.

Méfies-toi, Gugusse, et cramponne-toi,
j'erois bien que cela va recommencer !

On avait déguisé l'ancien rachat sous le
volontariat.

On va maintenant déguiser le volontariat
sous un autre artifice.

Et vous verrez que les calotins seront encore
les premiers à en profiter î

T.ES FEMMES PRESQU'ÉGALES AUX
AUVERGNATS.

L'émancipation de la femme commencerait-
elle à entrer dans la pratique ?

On pourrait le croire, en lisant la proposi-
tion Camille Sée, qui a dû faire tressaillir j
d'aise Mlle Hubertine Auclerc et fris- i
sonner de joie, jusque dans la semelle de ses j
bas bleus, la plus que grassouillette Madame
Olympe Audouard.

Rendre au beau sexe ses droits civils, c'est
en user vis-à-vis des dames avec une civilité
que nous ne pouvons qu'approuver.

Tenons-nous en là pour l'instant, par
exemple.

Leur donner dès maintenant des droits
politiques serait aller trop loin.

il est déjà assez ennuyeux de sans cesse
parler politique !

Que serait-ce, bone deus, s'il nous fallait
toujours en entendre bavarder !

HARPAGONIANA.

Depuis qu'on parle de les diminuer, les
évêques sont devenus défiants en diable
pour tout ce qui touche la question moné-
taire.

L'un d'eux se croise l'autre jour, dans les
couloirs du ministère des cultes, avec son
médecin.

— Parbleu, lui dit celui-ci, je suis enchanté
de vous voir I Comment vous portez-vous ?

— Pardon, riposte Vautre,

Me questionnez-vous ou me consultez-
vous ?

Gringoire.

BLAGUES ET GNONS

Un fantaisiste, doublé d'un profond philoso-
phe, frappé de l'analogie frappante qui existe
entre les agissements de certains frocards et
ceux des saltimbanques, a écrit en marge du
nouveau dictionnaire de l'Académie cette sim-

ple définition, annonce d'un appendice qu'il
serait intéressant de compléter :

Calotixage. - Cabotinage.

Désormais, tout individu arrêté pour un dé-
lit léger sera, — comme en Angleterre, —
jugé dans les 24 heures.

Les contumaces continueront, comme par
le passé, à être jugés plus de 24 heures avant
leur arrestation.

Le bienheureux Benoît Labre vient d'être
promu au grade de saint.

Espérons qu'on a eu la délicate attention
de lui envoyer, enveloppé dans sa nomina-
tion, un rouleau de certain onguent, souve-
rain contre la vermine.

***

Lu dans le Temps .-

— « On cherche à amener un rapprochement
entre les Monténégrins et les Albanais.

Les deux partis brûlant d'en venir aux
mains, traduisez cela en disant que ce rappro-
chement consiste surtout à les empêcher de
se rapprocher.

Le jardin du Conservatoire des Arts et Mé-
tiers, vient d'être réouvert au public, qui en
était exclus depuis 1852.

En vérité, ce Badinguet, s'arrogeait des
droits 1...

Et mettre si longtemps à détruire des abus
est chez nos opportunistes, un sérieux travers.

Le prince Othon, fils de l'archiduc Charles-
Louis vient d'être nommé sous-lieutenant du
7° régiment de hulans. Or il a quinze ans.

Ne serait-il pas plus simple, au lieu de se
donner la peine de faire toutes ces nomina-
tions, de déclarer hardiment, que chez les
princes, les épaulettes sont de naissance,
comme les éperons chez les amiraux suisses ?

***

Le journal républicain les Alpes est frappé
d'interdiction par M. l'évèque d'Annecy.
Bidard, va 1

Le maire de Blois vient d'interdire, hors des
églises, toutes les maaifestations catholiques
autres que les enterrements.

Le comble du cléricalisme va maintenant
être, dans cette bienheureuse ville, de déco-
der pour donner à ses corréligionnaires une
occasion de manifester.

Le roi de Siam, ur. bambin de 12 ans, va ve-
nir à Paris, précédé de sa suite.

Espérons qu'on ne le recevra pas avec le ri-
didicule apparat déployé pour le shah de
Perse..

Gustave Flaubert est mort samedi dernier.
Il n'était nullement parent de l'armurier son
homonyme.

Pour sa part, il n'avait inventé aucune cara-
bine, mais les poursuites que l'empire avait
intentées contre son chef-d'œuvre, M"10 Bovary,
firent de ce roman un succès carabiné.

Ce qui, soit dit en passant, prouve que les
procès de presse sont parfois bons à quelque
chose.

Un cas de fécondité extraordinaire vient de
se produire à Guingamp (Côtes-du-Nord).

La femme du maître-tailleur du 48° de ligne
a mis au monde, la semaine dernière, trois
garçons parfaitement conformés. La mère et
les'enfants se portent bien.

Tout récemment, deux autres accouche-
ment triples ont été constatés aux environs de
Brest.

La Bretagne, comme on voit proteste de son
mieux contre la dépopulation de la France.

Disons comme naguère notre ami Georges
Cruelle, en pareille occurence :

Quand il s'agit d'allaiter ces trois enfants à
la fois, la nourrice a joliment de l'ouvrage...

Et le troisième ne sait à quel sein se vouer.

Plusieurs peintres français viennent d'être
bombardés de décorations par le gouverne-
ment russe.

Ce qui prouve bien que la réciprocité n'est,
ici-bas, qu'une mauvaise blague, c'est que,
parmi tous ces décorés, il n'est pas un seul
décorateur.

Le baron Gustave Heine annonce que, de
par la volonté de sa mère, il ne publiera pas
les mémoires de son frère, qui sont entre ses
mains.

C'est très joli, le respect de l'autorité mater-
nelle...

Mais quand on pense que cela ait pu nous
priver de Tartuffe, on lui préfère la liberté de
l'enfant.

A Constantinople. le directeur du Levant
Herald a élé condamné à dix-sepl mois de pri-
son pour avoir fait paraître encore un numéro
de son journal après la suppression pronon-
cée par l'administration.

S'il en avait publié deux, il eût sans doute
été empalé.

Mais s'il en avait publié trois, et que grâce
à cela, le sultan eut été détrôné et suicidé, il
est fort probable qu'à l'heure qu'il est, il se-
rait grand vizir.

Justice et logique humaines 1

***

Dans une faculté catholique :
Le professeur. — En quoi fut changé la
t femme de Loth ?

• L'élève, — En statue équestre.
— Comment, en statue équestre ?

— Sans doute. Monsieur, j'ai toujours en-
tendu dire que la femme de Loth avait été
changée en statue de selle.

***

Au Dépôt, une bande d'habitués lit un jour-
nal dérobé aux perquisitions par l'un d'eux.

Et brusquement, un de ces jolis coquins fait
cette réflexion, qui pourrait être d'un Galino,
si elle n'était d'un Lacenaire :

— Allons-nous vivre vieux, maintenant,
voilà qu'on parle d'abolir la peine de mort 1

Au cours de la discussion qui aboutit à la
prise en considération par la Commission du
projet de loi Laisant, un des membres, lous-
tic, demanda à un autre :

— Quelle différence y a-t-il entre les fonds
que dépense une administration pour s'éta-
blir et les colonels qui viennent de monter en
grade ?

— ???... 111...

— Voilà : les uns sont des frais généraux
et les autres des généraux frais 1

***

Le comble de la déveine pour un tableau au
Salon :

— Être exposé... à ne pas être vu I

***

Calino connaît nos gouvernants sous le
bout du doigt.

Comme on lui disait qne quelqu'un vient
d'inventer une composition au moyen de
laquelle tous les incendies sont instantané-
ment éteints.

— Jamais le gouvernement ne permettra
cela, s'écria-t-il.

— Pourquoi cela ?

j — Dame 1 si les incendies s'éteignaient tous
seuls, à quoi serviraient les sapeurs-pom-
piers ?

BURIDAX.

GAZETTE DE MONTRETOUT

Lie truc de «John.

Très malin ce John Lemoine, archi malin 1
Sachant que la France change d'ambassa-
deurs comme les Débats d'opinion, le eaméléo-
nesqueAeadémicien-Journaliste-Sénateur s'est
moqué à la fois de M. deFreycinet,de M. Bapst
et du public.

Voici d'ailleurs les dépêcbes échangées entre
la direction du Journal des Hauts et des Bas
et son fidèle rédacteur :

John à Bapst.

< Si vous pas augmenter moi illico, moi
lâcher Débats et partir ambassadeur à Bru-
xelles. »

Bapst à John.

« Fumiste l avez déjà 20,000 balles. Ruinez
actionnaires. Tirage baisse . Impossible aug-
menter salaire. »

John à Bapst.

« En avant! suis nommé ambassadeur à
60,000 francs. Adieu. »

Bapst à John.

« Arrête. J'offre :i 1,000 francs et nourri-
ture. »

John à Bapst.
« Des nèfles ! »

Bapst à John.
« Blanchissage, chauffage..!

John à Bapst.
« Eclairage suffira. »

Bapst à John.

« Puisqu'il faut éclairer, quel est votre der-
nier mot? o

John-à Bapst.
« 40,000 francs. Réponse payée. »

Bapist à John.

« Bourreau 1 Envoie démission à Freycinet
et je te compte quarante billets de mille
pour ne pas perdre la perle la plus précieuse
de mon écrin. »

John à Bapst.

« Vous êtes orfèvre M. Bapst... Démission
envoyée. Prétexté rhumatismes. Aboulez l'ar-
gent. »

Hein ! pas bébète du tout ce petit truc à la
Sarah Bernhardt.

L'art de donner sa démission et de s'en faire
40,000 livres de rentes.

Mais ce sont les bons Belges qui la trouvent
mauvaise, savez-vousl

Eux qui se faisaient une fête d'avoir le seul
ambassadeur capable de représenter avanta-
geusement toutes les opinions.

John y soit qui mal y pense 1

L'ami Lamy.

Ouf ! le ministère l'a échappé belle 1
L'ami Lamy l'a mis.... à deux doigts de sa
perte. Mais aujourd'hui Lamy râle...

Clérical et républicain, fi ! que c'est vilain 1
L'ami dont le discours a été passablement

empesé a été repoussé avec pertes, car comme

dit Laf'ontaine :

Rien n'est si dangereux qu'un maladroit Lamy
Mieux vaudrait un sage ennemi.

Un passeport pour aller en Paradis.

Us vont bien les popes russes.

Us vendent à leurs ouailles des passe-ports
pour aller au ciel.

Ce petit commerce est des plus lucratifs, me
dit un polonais bien informé.
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