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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0093
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LE GRELOT

PEIME GEATUITE

Toute personne de la province qui s'abonne à
ou des journaux ci-après, par l'entremise de M.
Madré, directeur-gérant du Grelot, 81, raeNeuve-
des-Petits-Champs, à Paris, a droit à un abonne-
ment gratuit au journal le GRELOT, savoir :

Pour an abonnement d'an an : 6 mois an Orelet.

— — da six mois : 3 mois —

— _ de troia — : 1 mois 1/2 —

L'abonnement h plusieurs journaux doublera,
triplera la durée da l'envoi gratuit, du GRELOT.



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Monde illustré.......

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15 .

Les prix oui précèdent sont,

bien entendu, les

prix fixés p»r le3 administrations da chacun de ces

jevirnam.

Pris par l'entremise du Grelot, Z<rs abonnements
à tous les autres journaux de Paris donnent éga-
lement droit à la Prima pendant un temps plus ou
moins long.

l émeute pour rire

Sous le proconsulat de l'ex-radical Andrieux,
nous voici en passe d'en revenir à ce qu'un
cliché archi-usô a appelé les plus mauvais
jours de l'empire.

Grâce au rôle qu'on fait maladroitemement
jouer aux agents de police, on leur fait per-
dre en quelques jours le peu de prestige et de
popularité qu'i's ont mis dix ans à recon-
quérir.

Ajuste titre, disent les uns,

Par erreur, affirment les autres, — infini-
ment inoins nombreux,

Tout le tapage qui se fait dans la rue, alors
que les esprits sont si tranquilles,

Est mis sur le compte des agents provoca-
teurs et des sergents de ville.

C'est peut-être un absurde paradoxe, mais
tant de gens le considèrent comme un indu-
bitable axiome qu'on est bien forcé de le
prendre au sérieux.

C'est ce que je ferais si j'étais préfet de po-
lice.

Et, pour obtenir un immense succès, —
ne fût-ce que de la part des fumistes, dont le
nombre croît de jour en jour, — je n'hésite-
rais pas un seul instant à publier le décret
suivant, devant lequel les Parisiens reste-
raient ahuris et bouche béante pendant au
moins huit jours.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Le Préfet de Pouce,

Considérant que l'on trouve toujours des
agents de police partout où l'on fait du
tapage, ce qui permet de le leur attribuer ;

Que la rumeur publique les accuse de mul-
tiplier les contraventions pour toucher des
gratifications supplémentaires ;

Que leur présence insolite en masse attire
toujours un rassemblement de curieux qui
gène la circulation ;

Que tous les désordres non causés par les
gardiens de la paix, retombent faussement
sur de prétendus agents provocateurs qui
n'existent pas,

Arrête :

Article 1er.

Il est sévèrement interdit aux agents de
police de paraître dans les rues et carrefours
où se fait un tapage quelconque.

Art. 2.

Chaque fois qu'un agent de police infligera
une contravention à qui que ce soit, il sera
frappé d'une amende d'un à cinq francs.

Art. 3.

Les rassemblements de plus de deux gardiens
de la paix sont et demeurent sévèrement in-
terdits.

Art. 4.

Il sera créé une brigade d'agents provoca-
teurs qu'un uniforme spécial signalera à la
défiance de leurs concitoyens.

Art. 5.

Je me charge de l'exécution du présent
décret.

Cette œuvre mirobolante, passant de la
théorie dans la pratique, nous verrions beau-
coup plus souvent ce suave tableau, qu'il m'a
été donné de contempler une fois au quartier
latin :

Un agent pompette, conduit solennellement
au poste par deux pochards de profession, à
jeun ce jour-là par le plus extraordinaire des
hasards.

ignorance cléricale, non-gratuite, mais
obligatoire.

Cela ne fait aucun doute pour toute per-
sonne douée de tant soit peu de mauvaise foi,
empêcher des ignorants, munis d'une lettre
d'obédience, d'enseigner aux enfants, à défaut
des choses morales qu'ils ne savent pas, les
choses immorales sur lesquelles ils sont ferrés,
constitue une épouvantable violation des
droits du père de famille.

Tout père de famille croyant qu'il suffit à
un grand gaillard goûtant peu la science mi-
litaire,

D'avoir des cheveux plats,

Des yeux cernés abrutis,

Un front déprimé,

Le teint jaune.

Et une souquenille noire en haut de la-
quelle brille une bavette blanche et sous
laquelle passent d'invraisemblables godil-
lots,

Pour être la science infuse,

A le droit d'envoyer son fils s'instruire au-
près de cet être qui ne sait rien, et lui ap-
prendre gravement que G et 6 font 69, et que
le meilleur moyen de traverser la mer n'est
pas de prendre place sur un transatlantique,
mais d'installer sa chambre à coucher dans
le rectum d'une baleine !

Parbleu, voilà qui est trop fort !

LA RESPONSABILITÉ DU PÈRE DE FAMILLE.

Si un père faisait prendre pension à son
fils dans une maison où on ne donnerait à
celui-ci que deux haricots et une asperge à
se mettre sous la dent chaque jour,

Et que le fils tombât malade avec une rapi-
dité que comprendront merveilleusement
même les personnes qui n'ont pas été sou-
mises durant quinze jemrs à ce peu fortifiant
régime,

Il serait passible de peines sévères édictées
par la loi.

Nous ne voyons point pourquoi l'on n'ap-
pliquerait pas à l'intellectuel ce que l'or, sait
si bien faire au matériel.

Le père serait libre d'envoyer son enfant
dans des écoles congréganistes,—■ non payées
par l'Etat, cela va sans dire,

Mais il serait responsable de l'ignorance do
sa progéniture.

Tous les ans, les inspecteurs interroge-
raient les élèves des bons frocards, et vien-
draient ensuite dire à leur père :

— Monsieur, votre fils nous a affirmé le
plus gravement du monde, qu'il devait tout
d'abord sa vie au Pape et à la France en-
suite.

— Il me plaît qu'il soit de cet avis.

— Bien. Nous avons donc l'honneur de
vous prévenir que s'il s'engage d'abord dans
les zouaves pontificaux, quitte à servir sa
patrie, s'il èn reste ensuite, nous vous consi-
dérerons comme principal auteur de sa dé-
sertion et vous incarcérerons comme tel.

— Ça n'est pas sérieux '.

_ C'est tellement sérieux que si un des
professeurs de votre fils s'était livré sur lui à
certains de ces actes auxquels ils se laissent
parfois aller, nous vous eussions condamné
comme complice.

— Fichtre ! !...

— Quoi de plus juste, enfin ? Les jugements
des tribunaux vous préviennent suffisamment
n'est-ce pas ? Il vous plaît que votre enfant
s'expose à ces risques. Soit. Mais vous paie-
rez les pots cassés s'il y eu a. Nous avons
môme inventé un nouveau nom pour ce nou-
veau genre de délits : Alternats à la pudeur
pur imprudence.

C'est original, ça, hein?

le mot de la fin.

Les Gôncvois viennent enfin de séparer
l'Eglise de l'Etat dans leur canton.

Je ne vois pas pourquoi noua n'imiterions
pas cet exemple.

GllINGOIRI».
_-4».--

BLAGUES ET GNONS

Quelques exailés sont d'avis que la lettre
de Rochefort rend nul le bill d'indemnité
accordé par la Chambre à MM. Constans et
Andrieux.

Selon eux, on devrait plaider en sépara-
tion après ces coups de sabre dans le contrat.

***

L'Officiel s'est encore donné la peine de
parler pour annuler l'ordre du jour de blâme
contre le préfet de police voté par le Conseil
municipal.

On reconnaît à ce dernier le devoir de payer
la préfecture de police, mais nullement
le droit de savoir ce qui s'y passe.

Pour nos édiles, on remplace le fameux
« Payez et vous serez considères, »

Par :

— Payez, ou Vôfficiel vous fichera sur les
doigts des tas de a considérant. »

***

Le procès Lambcrtini-Antonelli est déci-
dément aussi interminable que celui Bauf-
fremont.

Non-contente de prouver qu'Angelo Mar-
coni n'est pas son père, la comtesse Lamber-
tini veut démontrer qu'Antonietta Ballesini
n'est pas sa mère.

De plus fort en plus fort, comme on voit.
Ce second procès mériterait d'être plaidé par
maître Nieolet.

La comtesse, dil-on, tient personnellement
très-peu aux millions que doit lui valoir la
démonstration de six filiation Antonellique,
mais elle a cinq enfants.

Plus elle en aura, et plus l'avenir de cette '
intéressante progéniture, devra, croyons-
nous, intéresser les juges.

Aussi, dans son propre intérêt, engageons-
nous vivement la signora à compléter tout
d'abord la demi-douzaine.

***

Vendredi dernier, le roi de Grèce a dîné à
la présidence.

Nous aimons à croire que le dîner a été
gras, ne fût-ce que pour faire honneur à la
patrie de ce jeune souverain.

Le général de "Wimpffen se prononce éner-
giqueisent contre la suppression des tam-
bours.

Nous en sommes, nous, non moins éner-
giquement partisans.

Même après cela, il ne restera encore que
trop de peaux d'ânes dans l'armée.

Il parait que le général Farre n'a nullement
l'intention d'expérimenter le service de trois
ans, comme voulait le faire son prédécesseur.

Calino, qui, depuis deux ans, est soldat de
deuxième classe au 101° de ligne (celui de
Noriac) est on ne peut plus perplexe, et de-
mande à être éclairé à ce sujet par une cir-
culaire officielle.

— Autrement, dit-il, quand je sortirai, je
ne saurai pas si j'ai fait trois ans ou cinq, et
jo ne connais rien de plus embêtant !

Victoire, chantent les opportunistes, Jules
Simon n'est pas président du Sénat, c'est
Léon Say qui l'emporte.

Cotte victoire nous laisse entièrement froid.

M. Léon Say est un orléaniste qui a pour
lui sa conversion à gauche...

Mais il a contre lui sa fameuse conversion
qui ost si loin d'être adroite....

Et cela suffit amplement à nous ôler toute
envie de crier HosauiiaJt !

***

"L'Univers crie bien fort que si on expulse
les congrégations non autorisées, la France
perdra tout l'argent que celles-ci dépensent
chez elle.

Ce raisonnement ne me paraît pas sensible-
ment supérieur à celui que tenait Gribouille
quant il gardait un domestique inutile et vo-
leur parce que ce dernier lui prêtait une
partie des économies qu'il réalisait sur
« sa gratte » et ses gages.

En tout cas, en admettant même que réel-
lement nous perdions quelque argent à l'ex-
pulsion des congrégations non autorisées, ce
serait un petit 'malheur qu'il serait facile de
réparer.

Il suffirait pour cela de regagner cette perte
au centuple en diminuant jusqu'à le rendre
sensiblement voisin de zéro, le budget des
congrégations autorisées.

***

Au bois de la Cambre, un individu a lancé
une pierre à la reine des Belges.

Inexplicable attentat.

L'individu avait-il une calotte ou suppose-
rait-il que dans le royal ménage, c'est la reine
qui les porte ?

***

Entre belles petites :

— Tu sais... Vadrouillette est enceinte.

— De combien?

— Je ne sais pas... Une douzaine !

***

Lu sur le carnet d'un sceptique :

— L'amitié d'un grand homme ne fut jamais
un bienfait des Dieux, mais, aujourd'hui plus
que jamais elle doit être cultivée, car elle rap-
porte joliment de bureaux de tabac.

Décidément, on ne peut faire deux pas sans
se heurter dans quelqu'un qui parle de Sarab
Bernhardt.

— Où est-elle? demandait hier un passant
à un autre.

— On ne sait trop. Elle erre à l'aventure.

— Et cela lui réussit?

— Nullement. Vous savez bien que ce rôle,
Y Aventurière, ne lui réserve que des décep-
tions.

***

Le commissariat général de l'Exposition de
1378 vient de commander à la Monnaie de
Parisdes médailles commémoratives enbronze,
de l'Exposition.

Ce n'est pas sans une certaine stupéfaction
que nous apprenons que ce commissariat fonc-
tionne encore, deux ans après la fermeture de
l'Exposition.

Semblable au pochard, qui, couché en tra-
vers de la porte d'un bai masqué, fermé après
le bal du Mardi-gras, attendait la Mi-Carême,
le dit commissariat attend sans aucun doute
la prochaine exposition, qui aura lieu vraisem-
blablement aux environs de 1890.

La collection de tous les journaux, on le sait,
existe à la Bibliothèque Nationale.

Une seconde, — celle qui, autrefois, se con-
servait à la Préfecture, — est déposée mainte-
nant à la bibliothèque de l'Arsenal.

C'est celle-là qui est lue pour savoir, si nos
confrères tombent sous le coup de celui de nos
lois.

Vingt-sept officiers du régiment de l'armée
territoriale dont le baron Reille, maintenant
révoqué, était lieutenant-colonel, viennent
d'envoyer au ministre de ia guerre leur démis-
sion motivée.

Très bien. D'une pierre, on aura ainsi fait
vingt-huit coups. Ces bons officiers sont, en
vérité, fort aimables !

>^*^

Georges Lafosse est mort.
Le Triboiilet est malade.

M. Ferry se défend bien fort d'avoir dit
c cette chose ridicule que le3 sœurs empoi-
sonnent les campagnes parce qu'elles ensei-
gnent le catéchisme. »

M. Ferry a tort de se défendre.

S'il ne l'a pas dit, il devrait le dire.

Dimanche dernier grande fête municipale
dans(le parc Montsouris, au profit des pau-
vres du XIV" arrondissement.

Moins de bruit que Paris-Murcie et plus de
besogne, — et plus utile surtout.

On mande de Caboul au Dailg News qu'Ab-
dul-Rahman a fait cesser tout commerce avec
le Turkestan, jusqu'à ce qu'un emprunt forcé
d'un lac de roupies ait été souscrit par les po-
pulations, fort mécontentes de ce procédé.

Un lac de roupies, tous les vrais priseurs
comprendront qu'une telle abondance de rou-
pies soit peu prisées.

Le shah a fait demander aux ulémas si la
religion permet de changer les caractères en
usage dans l'écriture persane.

Les ulémas ont répondu oui, pourvu que
les nouveaux caractères adoptés facilitent la
lecture.

Tout au rebours, on prétend que, beau-
coup trop de gens comprenant le latin et
pouvant juger de l'insignifiance des psaumes
de notre rituel, les calôtins catholiques vont
faire traduire ceux-ci en sanscrit.

Pendant toute la séance de samedi, 530 dé-
putésse sont uniquement occupés des droilsel
douanes a acquitter par les fez et les calottes.

Pendant quatre heures, ergoterainsi sur des
calottes !

N'en mériteraient-ils pas pendant six?

Je lis dans le Petit Journal de dimanche :
— Les délégués de la police russe, de pas-
sage à Paris, où ils sont venus étudier l'orga-
nisation de notre police municipale, ont été
reçus par M. Andrieux, préfet de police.

Ainsi la Russie elle-même nous envie no-
tre police 1

■ Sacrebleu! je ne l'a croyais pas encore exé-
crable au point de mériter semblable hon-
neur.

C'est égal. Walder doit bien rire !

Un projet de loi autorisant un emprunt de
cent millions de francs vient d'être présenté
aux Cortès par le.ministère portugais.

Le Grelot n'hésite pas un seul instant à au-
toriser tous les capitalistes français à ne pas
souscrire.
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