Le Grelot: journal illustré, politique et satirique (10.1880)

15 Centimes.

15 Centimes.

LA DERNIÈRE BâflLLE par MOLOCH

LA CHUTE DES FOUS

De U dépouille de nos rois

Le peuple avait jonché la terre»

Les calotins criaient misère.

Et seul, Plonplon Testait «ans voix*

Ramollis comme toute Aurore
De vinaigre et de fiels confits
Les niaif subsistant encore
Se lamentaient tout déconfits :
Tout inamovible succombe,
Sénateur ou bien magistrat.

Tout le vieil édifice tombe
Sous les durs coups du Tiers-État 1
Malgré l'oracle (lu grand Rousse
Plus d'un frocard est expulsé,
Paul Bert accourt à la rescousse,
Le goupillon est terrassé.

Déjà de gros réquisitoires

Ont fait long feu dans maints prétoires,

Laboulaye est sombre et pensif,

Simon fait un singulier pif,

Le budget du culte est en dèclie.

Le mariage est menacé

Par ce Naquet que rien n'empêche
ûe finir, tant c'est avancé.
Freppel se meurt, et ses guibolles
Peuvent à peine l'étayer.
0 Veuillot, tes injures folles
sauraient même l'égayer 1

Adieu, les grasses sinécures,
Adieu, puissance des curés,
Adieu, privilèges et cures,
Et bonsoir, chers budgets virés.
Bon Figaro, feuille incongrue.
Qui plaît à notre esprit gamin,

Journal du prêtre et de la grue,
Tu nous consoleras demain !...
Quand tous ont épanché leurs larmes,
Vivement ils rendent les atmes :
Chesnelong pose son jambon
Et Popaul se fait humble et bon.

Sur 1ns mines de leur Bastille
N'est gémi nul triste concert,
Mais la foule y danse un quadrille,
Guidé par Hubertine Auclert

D'après Millevoyc*

GRINGCHRE