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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 10.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.6814#0122
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LE GRELOT

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ZIGr'ZÀGrS

A qui le caleçon.

Les grandes colères du Père D-uehène actuel,
— rédigé dans un français, relativement
châtié, que désavouerait sans aucun doute
l'école naturaliste, — font un fiasco complet, et
tombent à plat devant l'indifférence populaire.

Au contraire, la rage de l'intransigeance
contre l'opportuniste et la fureur de l'oppor-
tunisme contre l'intransigeance forment, pour
l'instant, le sujet de toutes les conversations
politiques.

Car, la République en ayant à Jamais fini
avec les partis monarchiques,

Le centre gauche lui-même, c'est-à-dire
legroupe desfanx convertis,s'étant irrémédia-
blement coulé en fraternisant avec les Jé-
suites,

La lutte reste maintenant circonscrite entre
les républicains modérés et les radicaux.

C'est pourquoi nous voyons chaque jour se
jouer, sur la scène publique, cette comédie,
imitée d'une farce célèbre du Paiçfafioyal:

Gambctiœ embêté parHoche fort, oit Roche—
fort embélc par Ottmbelta:

Avec cette franchise qui creuse un abîme
entre notre caractère et celui des cafards de
tout poifj nous n'hèsiloos. pas à le déclarer :
nous ne eemprenons point psfurquoi cette
querelle aileirrt un si hapjt point d'irritation,et
se tradnit par des diatril»es aussi violentes.

Radicaux e£ opportunistes ont, au fond, le
même programme.

Ils vaulent arriver au môme but,

Et diffèrent seulement sur les moyens de
parvenir à l'atteindre, à le réaliser.

Ce soffl donc des alliés, qu'une noble ému-
lation devrait seole animer.

Au Ben de cela, wus voyez ce qui se
passe !

Les opportunistes se manlrent furieux con-
tre les radicaux — qui veuteatles entraîner en
avant plus vite qu'ils ne veittent, mais non
plus ieia qu'ils ne disent TOoloùr aller, — plus
furieitx môme que contre tes réactionnaires
qui voudraient renverser la marmite où bout
no très ssape aux dxmxT es nous promettant d'y
mettre ensaïle la pmileiégaidajieda bon roy
Henry.

Ce qui e$t juste aussi intettigent que le
sont ces bataillons du gros de l'armée qui par-
fois tirent sur leurs avant-postes et leurs
gardes avancées, coupables de se faire tuer

avant eux, et à 500 mètres en avant de l'ali-
gnement sur le bidon du capitaine Ramollot.

Arcades ambo.

D'un autre côté, les intransigeants ne font
pas preuve d'un esprit beaucoup supérieur à
celui de leurs adversaires.

Ceux-ci ajournent nombre de réformes dont
ils sont partisans, sous prétexte que le mo-
ment n'est pas venu de les réaliser.

Et voici nos intransigeants qui, après avoir
inscrit, de longue date, le scrutin de liste sur
la liste de leurs revendications, sont sur le
point de refuser de le voter parce que c'est
M. Eardoux qui le réclame.

L'argument est d'une bôtise contre laquelle
nous avons déjà protesté ici-môme, à propos
de M. de Gasté.

M. de Gasté est un raseur de premier ordre,
nous n'y contredisons pas.

Mais dans l'innombrable quantité d'amende-
ments qu'il propose, il s'en est trouvé, par
aventure, d'excellents.

Il n'en ont pas moins été jetés au panier
tout comme les autres,

Sans qu'on daignât même les examiner,

Fusillés sans jugement, comme de simples
communards en 1871 ;

Et ce, parce qu'ils portaient, — non des go-
dillots, — mais la signature du petit père de
Gasté.

Rien de plus fâcheux, à notre avis, que celte
recherche de la paternité appliquée aux pro-
jets de loi.

On ne doit juger l'enfant que d'après sa
valeur personnelle, et non d'après les défauts
de M. son papa.

Et si demain, M. Chesnelong, trouvant en-
fin son chemin de Damas sur celui de ses sa-
loirs, demandait la suppression du budget des
cultes, nous trouverions souverainement idiot
que l'extrême gauchene saisîtpasaux cheveux
cette occasion de la voter.

Le cas est à peu près analogue.

Certes, M. Bardoux est loin de nous plaire.

Sans aucun doute, le scrutin de liste procu-
rera à M. Gambetta l'immense avantage d'évi-
ter un échec, probable sinon certain, dans la
circonscription de Belle ville.

Mais ce sont là petites misères, qui doi-
vent disparaître devant la grandeur du résul-
tat à obtenir.

Mieux faut faire plaisir au glabre M. Bardoux,
— qui, du reste, ne s'en frisera pas longtemps la
moustache, d'un air vainqueur, vu qu'il n'a pas
de moustaches, — que risquer de faire repré-
senter la France par une collection de grands
hommes de province, dont le talent et la répu-
tation ne s'élèvent pas sensiblement au-dessus
du niveau atteint par la moyenne des mar-
chands de denrées coloniales.

Il faut que la Porte reste ou soit chassée

L'Europe entière est en train de savourer
les résultats obtenus par la politique de résu1-
tats.

Car voici l'éternelle question d'Orient, que
l'on croyait une fois de plus fermée, et qui,
une fois de plus, entrebaille la Porte.

Les engagements pris à San - Stefano
étaient mauvais, et nul ne voulut les exécuter.

Il faut eroire que la plupart de ceux pris à
Berlin, pour les remplacer, ne valaient pas
mieux, puisque aujourd'hui les intéressés,
mis en demeure d'y souscrire, rechignent, à
l'instar d'un célibataire endurci, auquel oc
présente la plume pour signer une promesse
de mariage.

Le sultan, tout d'abord, non-content de ne
pas payer ses dettes, suivant son habitude,
engage les autres à l'imiter.

Albanais et Mirdites profitent de ces conseils
avec l'empressement de mauvais débiteurs.

Les Monténégrins et Hellènes réclament,
avec l'acrimonie de créanciers grincheux.

Quant aux grandes puissances, qui ont en-
dossé complaisamment ces billets à payer,
leur attitude est des plus embarrassantes.

Elle sont décidées à poursuivre...

Bien.

Mais qui paiera les frais- '!
Et qui fera l'huissier ?

Quoi qu'on en dise,espérons que ce ne sera
pas- nous I

C&mme dit M. le député Freppel à la fin de
ses discour.- à ses ouaiftes :
— C'est la grâce que je noms souhaite !

Kctes et geias

On va afficher la loi de Grammont dans les
écoles primaires.

Les animaux vont donc être protégés,
avec une énergie qui rendra rêveurs les petits
apprentis et les pauvres déshérités, auxquels
l'embourgeoisé Vallès passe, en matière de
compensation, la main dans les blouses.

Cet affichage prochain a déjà eu un effet
rétroactif dont leshabitantsde l'île Saint-Louis
pu juger le 14 juillet.

Une brave femme, habitant ces parages,
possède deux estimables quadrupèdes, répon-
dant, par d'affreux grognements, aux noms
de Cha-Cha et Li-Line.

En dépit de leurs noms monosyllabiques,
ces deux hideux roquets n'ont rien de Chinois.

Oncques enfant gâté ne fut choyé avec de
plus minutieuses précautions...

A tel point que le soir du 14, un gardien de
la paix vit accourir la femme toute ôplorée,
tenant dans ses bras un paquet d'où sortaient
de lamentables gémissements.

— Monsieur l'agent 1 cria-t-ello lamentable-
ment, Monsieur l'agent, je vous en prie,
fourrez donc au poste tous ces méchants gar-
nements. Avec leurs pétards, voyez dans quel
état ils ont mis mon pauvre Cha-Cha !

Et, dans un beau mouvement pathétique,
elle ouvrit la. serviette, mouillée, imprégnée
d'eau de mélisse, que ce pauvre Cha-Cha avait
teinte des couleurs arborées par Plonplon le
jour mémorable de la bataille de l'Aima.

Bêtes partout

Je ne suis pas féroce...

Mais quand je calcule combien on pourrait
empêcher de malheureux de mourir de faim
avec la nourriture et les 10 francsannuels que
coûtent deuxehiens, jem'êprends à souhaiter
du fond du cœur que la femme en question
meure hydrophobe, de la morsure de Li-Line
ou Cha-Cha, subitement devenu enragé!

Gringoire

BLAGUES ET GNONS

La cour d'assises de Milan vient d'acquiter
le général Boët, accusé par don Carlos du vol
du collier de la Toison d'Or.

Pauvre don Carlos, doit-il faire un nez !

Cette toison ne lui ayant pas été rendue, le
voilà rasé.

X

Plusieurs magistrats ont été décorés le 14,
J'aime à croire que ce n'a pas été pour servi-
ces exceptionnels.

Fichtre ! les magistrats français rendent des
arrêts et non pas des services ï

X

Le Pays reproche aux républicains le million
qu'a coûté la distribution des drapeaux.

Imbécile I Ne fais donc pas ainsi songer aux
dix milliards que nous a coûtés la reddition
à Metz de leurs prédécesseurs !

' X

E. Portalis, dans la Vérité, déclare bien haut
qu'il faut réviser la Constitution.
Hors de là point de salut.
Tout à revoir... eh ! eh 1 c'est à voir !

X

Constatons qu'un des premiers points sur
lesquels portera cette révision est la suppres-
sion du Sénat.

Naturellement, tous les roscolards de l'oppor-
tunisme y sont opposés...

Tels, les soldats qui se sentent malades sont
partisans du maintien des Invalides.

X

Définition réactionnaire du collectivisme :

— Pour l'instant, c'est un protexte à réu-
nions à la fin desquelles on fait des collectes.

X

La municipalité du III'' arrondissement a.
fait hier une tombola de 10,000 lots, .au prof»
des pauvres.

Un des lots était un lot d'embmmtnient au
porteur, qui peut être vendu ou donné, mais
ne servira que ponr une personne morte dans
le département de la Seine.

Quel doux patfum rabelaisien aurait l'of-
frande d'un don de ce genre de la part d'un
gendre à sa belle-mère, surtout s'il avait pri3
soin d'écrire au préalable en marge :

— Usage urgent.

X

A propos de rabelaisien, Rabelais a eu sa
statue érigée à Tours dimanche dernier.
Sur le socle, cette phrase dn Maître :

Mieux vaut 4e ru yue de larmes escrke
Ponr et que rire est le propre de l'homme.
C'est d'autant plus vrai que c'est plus ex-
clusif.

Et ceux qui ont vu, comme moi, de grandes
dames se tordre eu voyant les grimace» des
fédérés, — ou soupçonné» tels, — qu'on em-
menait à Versailles ou à Satojry, pensent
comme moi :

Rire, est le malj>ropr% de la femme.

X ' l

Le curé de V... a été condamné à 100 fr.
d'amende pour avoir traité les ministres do
Ponco-Pilate.

Des républicains, Ponces-Pilates 1 Jamais de
la vie ! Est-ce qu'ils se lavent les mains?

X

Le môme bouillant curé a de plus été con-
damné aux frais.

Sage arrêt. Le frais lui fera sans aucun doute
le plus grand bien.

ï'>r ■' : V

On parle de faire une exposilion universelle
à Berlin.

Si l'architecte est intelligent, il donnera au
palais ad hoc la forme d'un four.

L'envoi en Grèce du général Thomassin et de
cinq officiers, est traité, par la Liberté, do
« pas de clerc. »

Nous le qualifierons, nous, de «pas clair. »

X

Le congrès ouvrier, en réclamant la liberté
d'association pour les prolétaires, demande du
même coup qu'on interdise toute congrégation
ayant le célibat, dans ses statuts.

De là à réclamer le conjungo obligatoire, il
n'y a que le pas qui sépare la réciproque du
théorème.

Citoyens, tous les célibataires s'unissent à
moi pour protester, la tyrannie de la belle-
mère étant la pire des tyrannies.

X

La Liberté du 27 juillet, consacrait une co-
lonne à une élude sûr les melons.

C'est tout ce qu'il reste à cette feuille de son
badingredinisme passé.

X

Les prix du concours général seront distri-
bués le 4 août 1880.

Un discours latin y sera prononcé par M. le
professeur A. Gartault.

Avis aux personnes qui souffrent d'insom-
nies.

X

^Evénement parisien, journal pornogra-
phique, vient d'être saisi et sera probablement
condamné.

S'il y a prison, cette peine sera sans doute
subie a Saint-Lazare.

X

Guy de Maupassant fait une étude sur Ma-
dame Bovary.

Quand un livre a du succès en ce temps-ci,
on en écrit de suite 20 pour le plagier et 40
pour le critiquer.

Signe des temps !

X

Un chanteur de cafés-concerts, que les lau-
riers du capitaine V... empêchaient sans doute
de dormir, vient d'être surpris dans une do
ces conversations d'autant plus criminelles
qu'on parle moins au cours d'icclles.

Décidément la musique adoucit par trop les
mœurs.

X

L'Algérie va maintenant compter sept dé-
partements au lieu de trois.

Elle no comptera pas un pouce de terrain
ni un colon en excédant.

Mais elle aura plus du double de, fonction-
naires on supplément... elle qui en a déjà
trop !

Pauvre Algérie !

X .

Plusieurs journaux publiant l'information

suivante :

« Un inconnu a eflvoyé à M. Gounod une pla-
que en or et brillants pour le féliciter de son
élévation au gradâ de grand-officier de ta Légion
d'honneur. ■

Faire un cadeau pareil et déclarer qu'on
veut rester Inconnu, quel excellent moyeu île
se faire connaître l

" ; X

" La Fanchonnelle a obtenu, au ClitUoau-d'Eau,
un succès dont nous félicitions l'audacieux et
intrépide ténor-directeur Leroy.

Rééditons, à ce propos, sur l'autour de ce
charmant opéra-comique, una anecdote qui
nous servira de mot de la tin :

Clapisson était horriblement camard.

Dans les derniers temps, sa vue avait beau-;
coup baissé. Son médecin lui conseilla dot
porter des tunoUes. Clapisson entra chez un
opticien.

— Pour qui ces lunettes ? dcnianTUr jc mar-j
chand.

— Pour moi, répondit le musicien.

. — Eh bien, monsieur, continua l'opticien,
je vous ferai des lunettes dès que vous aurez
acheté un nez !

Bukidan.

L'AFFAIRE... DU CAPITAINE

u'J" CHAMBRE

Pour une cause grasse, voilà une cause)
grasse ! la bruit avait couru que le huifwelo*
serait ordonné, mais la salle était, si bien gar-
nie que le président, n'a («s. osé la faire, éva-
cuer, histoire de ne pas désappointer deux ou
trois anciens sénateurs de l'Empire, qui étaient
Venus suivre, les débats avec intérêt.

A l'appel de la cause, un vif mouvement du
curiosité malsaine so manifeste dans l'audi-
tQire. Le beau sexe n'est représenté que par l;i
femme-à-barbe, qui prend des notes sur les-
manchettes d'un numéro du* Gfl Mas:.

Le capitaine fait son entrée flanqué de deua
gendarmes à cheval... sur les principes. Ils(
regardent le prisonnier avec méfiance.
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