lective des maîtres du style ogival, l’ar-
tiste vise, tout d’abord au succès personnel,
à la vogue qui doit lui apporter les honneurs
et la fortune.Que de fois, depuis la Renais-
sance,les architectes n’ont-ils pas adopté les
données d’un style à la mode,qu’ils condam-
naient in petto,pour flatter tacitement cette
soif de nouveauté inhérente à notre nature
humaine dont nous voyons tous les périls et
toutes les conséquences. Malheureusement
c’est ce qui fait toujours au fond, le crité-
rium des autorités appelées à se prononcer
sur l’adoption ou le rejet des plans soumis
pour l’exécution des grands travaux d’ar-
chitecture.
La plus ancienne des relations de Cérémo-
nies Publiques, de la vente Olivier, est celle
de Nicolas Lanckman ; in 4° goth. extraor-
dinairement rare, complète, de belle con-
servation, avec des témoins. Inconnue à
Brunet et à Graesse, cette description des
fêtes du mariage de l’empereur Frédéric III
avec Léonor de Portugal et de son couron-
nement à Rome, est particulièrement inté-
ressante pour nous parceque de cette union
naquit Maximilien , l’époux de Marie de
Bourgogne, fille unique de Charles-le-
Hardi qui apporta les Pays-Bas en dot
à la maison de Ilapsbourg. Ce livre
n’est pas accompagné d’illustrations ; il
porte pour litre : Sacraliss.et Invict. Roma-
nor. Imperatoris Friderici III. Acconlhora-
lis ipsius Leonore desponsalio ac ipsorum
coronatio.—(à la fin) De nupliis etc.
a Aicolao epo Ypponen, compilatus.... 7m-
pensis providi viri Jacobi Wacker de Saltz-
burga Auguste impressus 1505.
C’est également le défaut de la Coronatio
Jnvicliss. Caroli,etc. imprimée à Nuremberg,
remarquable à un autre point de vuepardeux
gravures d’Albert Durer: le titre xylogra-
phique présentant l’aigle éployée de l’Em-
pire avec la date de 1525 et le dernier
feuillet où se voient gravées les armes par-
lantes de l’auteur de la relation, Hartman
Maurus: un écu portant un buste de maure
au naturel, répété en cimier au dessus du
heaume entre deux ramures de cerf.
Bien qu’elles ne fassent pas partie delà col-
lection Olivier, nous ne pouvons, sans véri-
table lacune, passer sous silence les pre-
mières de ces manifestations décoratives
qui devinrent de puissants déterminatifs de
la révolution architecturale qui allait dé-
border aux Pays-Bas. Nous voulons parler
des Entrées de Charles-Quinl à Bruges et à
Anvers. Dans celte dernière ville, on em-
ploya aux décorations toute une phalange
de peintres,parmi lesquels se distinguèrent
Quentin Massys et une légion d’ouvriers de
divers métiers au dire de « Pclrus Ægi-
dius archigrammateus Anlverpiœ. » Par mal-
heur nous ne possédons pas les dessins des
Arcs de triomphe qui eussent été si inté-
ressants à étudier, sous le rapport des ori-
gines de l’art de la Renaissance.L’opuscule
introuvable du fonds Van Hulthem de la
Bibliothèque Royale de Belgique, reproduit
dans le Tome III des Rerum Geymanicarum,
bous en donne toutefois une description
convenablement détaillée qui pourra nous
convaincre que Massys et ses collègues
avaient eu assez de peine à s’assimiler les
principes encore vaguement connus de l’art
de Vilruve,pour ne pas s’aventurera sortir
des données générales fournies par les élé-
ments ordinaires des ruines monumentales
de Rome et adoptés parles altistes italiens.
Reti ns Ægidius,(Pieier Gillis) secrétaire
de la ville d’Anvers, était ami d’Erasme et
de Thomas Morus, ce qui nous explique sa
latinité correcte,ses périodesCicéroniennes
et son érudition mythologique dont il fait
complaisamment étalage. L’opuscule impri-
mé à Anversen !520chez Michaël Hillenius,
ainsi que nous Rapprend le canon de la
dernière feuille porte ce titre : « Hypothèses
» sive argumenta spectaculorumquœ sereniss:
» et invictissimo Cœs : Carolo Dio, felici in-
» clyto sempcrAug.præter alla mulla et varia
» fuies cl amor célébralissime civilatis anlvcr-
» piensis antistites superis favèntibus sunt
» edituri. »
Nous avons dit que Quinten Massys et
la plupart des maîtres les plus renommés
reçus à la Scliilderskamer d’Anvers, prirent
part à cette décoration architecturale, divi-
sée en Pegmata (arcs de triomphe) et Spec-
lacula (Poincten, mislcres). A défaut de gra-
vures, nous pouvons nous en faire une idée
assez exacte par la description suivante que
nous choisissons comme présentant le plus
d’éléments décoratifs renfermés en quel-
ques lignes ; nous traduisons :
« Outre les mystères, (tableaux vivants)
» de légères décorations qui faisaient plai-
» sir à voir régnaient à hauteur d’étage.
» Sur tout le parcours du cortège, des
» deux côtés des rues, depuis la Porte Im-
» périale (de Malines) jusqu’au palais (Ab-
» baye de St. Michel) s’élevaient des colon-
» nades entrecoupées d’édicules, le tout
» relevé de lablesd’archileelure (compcrti-
» monta quiers), dépouilles opimes (tro-
» phées), amortissements en consoles volu-
» tées, médaillons historiés et emblèmes
» triomphaux (palmes et couronnes). Sous
» les entrecolonnemenls de cette ordon-
» nance , se voyaient des porteurs de
» torche à la livrée du prince tenant un
» candélabre de chaque main.Sous les por-
» tiques surmontés de frontons, pen-
» daient des guirlandes de verdure et de
» fleurs en festonsgracieux. Au dessus, des
» candélabres dorés ; des cierges plantés
» sur des chandeliers d’étain alternaient à
» droite avec les images de Jupiter, Darda-
» nus, Erichthon, Laomédon, Priam, le
» troyen etc., .à gauche, avec les sta-
» tues des rois deTongres et des ducs de
» Brabant, la dernière était celle de l’in-
» vincible et très puissant roi des Espag-
» nés_ (i) »
(i)« Præter spectacula superïus leviter attacta,
| » exibebuntur et alia nautique indigna.que oculis
# cernanturbenignioribus.Nain tota viaquetran-
» situs erit.ab ipso ingressu, ad Cœsaream usque
» palacium ,ab u troque latere, columnis œdifieiolis,
» labulalis, hoslium exuviis/auliculis,imagunculis,
» triumphalibus ornamentispassim decoratis clau-
» sa erit, sub quorum interstieijs inferne tediferi
» stabunt colore vestrum spectabiies, singulas
La lecture de ce passage démontre à l’évi-
dence, que l’ordonnance imaginée trente
ans plus tard par Pierre d’Alost, ne fut que
le développement des thèmes décoratifs et
des ressources mythologico-historiques
adoptés par Quinten Massys et ses collègues
qui y employèrent deux cent cinquante
peintres et trois cents charpentiers, tous
habitant Anvers. Corneille de Schryvere
(Grapheus) se chargea des inscriptions et
chronogrammes, futiles jeux d’esprit dont
nos pères étaient très friands. Tous
ces renseignements intéressants nous sont
transmis par le canon qui termine ce rare
opuscule, sans aucune ligure malheureuse-
ment.
Une autre brochure illustrée,faisant par-
tie de notre collection, mais dont les gra-
vuressont sans importance pour lesujet qui
nous occupe, doit ici trouver place. Nous
y relevons le premier exemple impriméque
nous connaissions de la fameuse devise
composée pour Charles d’Espagne par Lu-
dovicus Marlianison médecin: les Colonnes
d'Hercule reliées par une banderole portant
l’inscription PLUS OULTRE,flatterie colos-
sale qui eu! la fortune d’être justifiée par les
faits. Cette brochure nous décrit les parti-
cularités du couronnement de Charles Quint
à Aix-la-Chapelle et porte ce titre : « Die
» triumphe van dat cronemente van den
» Keyser. Ende dry Iriumppelijke incoems
» le van Aken gheprint in die stadt van
» Anlwerpen buten de Camerpoort in den
f> Guidon Eenhoren bi mi Willem Voster-
» man int jaer ons heerenMCCCCG en XX
» de XV dach van december. »
Si n ous régi e t tons ( s u e ces (lèse r i pt ions d’on
trées souveraines ne soient accompagnées
d’aucune représentation graphique, il n’en
est pas de même de la Joyeuse Entrée
de Charles d’Espagne à Bruges. La relation
qui en a été faite par Remy du Puys et im-
pi imée à Paris chez Gilles de Gourmont en
un petit in-folio gothique de 59 feuillets
est accompagnée de trente trois figures gra-
vées sur bois.
Nous n’avons rencontré qu’une seule fois,
en 1805,à la librairie ancienne de notre sa-
vant ami M. G. van Tricht à Bruxelles, un
exemplaire complet et bien conservé de
cette relation de la plus ancienne Entrée
de nos souverains, où l’on vit,dans les dé-
cors éphémères destinés à rehausser la
splendeur de cette cérémonie, les premières
applications du style Renaissance et du
genre arabesque ou grotesque.
Ce livre portait pour titre : «La trium-
» pliante et solemnelle entrée faicte sur le
» nouvel cl ioyeux advenement de très
» hault très puissant et très excellent prin-
» singuli lapadesmanibusgestantes.subtabulatis
» coronamentaet hederarum topiaria, vernaetflo-
» ruenta prebebunt lascivia.cceterum in sr.mmo
)' præter candi labra, præter staticnla, deauratis
» similliman, præter cerata funalia stanneistan-
» eibusimpositasequenturordineeffigiesprimum
» a d extra in Jovis, Dardani Erichnonii.TroiLao-
medontis Priami etc. ad levain vero icônes
« Tungrorum et Brabnntum Béguin et Ducum
« dein'de invictissimi et potentissimi Hispiniar
» Regis.
tiste vise, tout d’abord au succès personnel,
à la vogue qui doit lui apporter les honneurs
et la fortune.Que de fois, depuis la Renais-
sance,les architectes n’ont-ils pas adopté les
données d’un style à la mode,qu’ils condam-
naient in petto,pour flatter tacitement cette
soif de nouveauté inhérente à notre nature
humaine dont nous voyons tous les périls et
toutes les conséquences. Malheureusement
c’est ce qui fait toujours au fond, le crité-
rium des autorités appelées à se prononcer
sur l’adoption ou le rejet des plans soumis
pour l’exécution des grands travaux d’ar-
chitecture.
La plus ancienne des relations de Cérémo-
nies Publiques, de la vente Olivier, est celle
de Nicolas Lanckman ; in 4° goth. extraor-
dinairement rare, complète, de belle con-
servation, avec des témoins. Inconnue à
Brunet et à Graesse, cette description des
fêtes du mariage de l’empereur Frédéric III
avec Léonor de Portugal et de son couron-
nement à Rome, est particulièrement inté-
ressante pour nous parceque de cette union
naquit Maximilien , l’époux de Marie de
Bourgogne, fille unique de Charles-le-
Hardi qui apporta les Pays-Bas en dot
à la maison de Ilapsbourg. Ce livre
n’est pas accompagné d’illustrations ; il
porte pour litre : Sacraliss.et Invict. Roma-
nor. Imperatoris Friderici III. Acconlhora-
lis ipsius Leonore desponsalio ac ipsorum
coronatio.—(à la fin) De nupliis etc.
a Aicolao epo Ypponen, compilatus.... 7m-
pensis providi viri Jacobi Wacker de Saltz-
burga Auguste impressus 1505.
C’est également le défaut de la Coronatio
Jnvicliss. Caroli,etc. imprimée à Nuremberg,
remarquable à un autre point de vuepardeux
gravures d’Albert Durer: le titre xylogra-
phique présentant l’aigle éployée de l’Em-
pire avec la date de 1525 et le dernier
feuillet où se voient gravées les armes par-
lantes de l’auteur de la relation, Hartman
Maurus: un écu portant un buste de maure
au naturel, répété en cimier au dessus du
heaume entre deux ramures de cerf.
Bien qu’elles ne fassent pas partie delà col-
lection Olivier, nous ne pouvons, sans véri-
table lacune, passer sous silence les pre-
mières de ces manifestations décoratives
qui devinrent de puissants déterminatifs de
la révolution architecturale qui allait dé-
border aux Pays-Bas. Nous voulons parler
des Entrées de Charles-Quinl à Bruges et à
Anvers. Dans celte dernière ville, on em-
ploya aux décorations toute une phalange
de peintres,parmi lesquels se distinguèrent
Quentin Massys et une légion d’ouvriers de
divers métiers au dire de « Pclrus Ægi-
dius archigrammateus Anlverpiœ. » Par mal-
heur nous ne possédons pas les dessins des
Arcs de triomphe qui eussent été si inté-
ressants à étudier, sous le rapport des ori-
gines de l’art de la Renaissance.L’opuscule
introuvable du fonds Van Hulthem de la
Bibliothèque Royale de Belgique, reproduit
dans le Tome III des Rerum Geymanicarum,
bous en donne toutefois une description
convenablement détaillée qui pourra nous
convaincre que Massys et ses collègues
avaient eu assez de peine à s’assimiler les
principes encore vaguement connus de l’art
de Vilruve,pour ne pas s’aventurera sortir
des données générales fournies par les élé-
ments ordinaires des ruines monumentales
de Rome et adoptés parles altistes italiens.
Reti ns Ægidius,(Pieier Gillis) secrétaire
de la ville d’Anvers, était ami d’Erasme et
de Thomas Morus, ce qui nous explique sa
latinité correcte,ses périodesCicéroniennes
et son érudition mythologique dont il fait
complaisamment étalage. L’opuscule impri-
mé à Anversen !520chez Michaël Hillenius,
ainsi que nous Rapprend le canon de la
dernière feuille porte ce titre : « Hypothèses
» sive argumenta spectaculorumquœ sereniss:
» et invictissimo Cœs : Carolo Dio, felici in-
» clyto sempcrAug.præter alla mulla et varia
» fuies cl amor célébralissime civilatis anlvcr-
» piensis antistites superis favèntibus sunt
» edituri. »
Nous avons dit que Quinten Massys et
la plupart des maîtres les plus renommés
reçus à la Scliilderskamer d’Anvers, prirent
part à cette décoration architecturale, divi-
sée en Pegmata (arcs de triomphe) et Spec-
lacula (Poincten, mislcres). A défaut de gra-
vures, nous pouvons nous en faire une idée
assez exacte par la description suivante que
nous choisissons comme présentant le plus
d’éléments décoratifs renfermés en quel-
ques lignes ; nous traduisons :
« Outre les mystères, (tableaux vivants)
» de légères décorations qui faisaient plai-
» sir à voir régnaient à hauteur d’étage.
» Sur tout le parcours du cortège, des
» deux côtés des rues, depuis la Porte Im-
» périale (de Malines) jusqu’au palais (Ab-
» baye de St. Michel) s’élevaient des colon-
» nades entrecoupées d’édicules, le tout
» relevé de lablesd’archileelure (compcrti-
» monta quiers), dépouilles opimes (tro-
» phées), amortissements en consoles volu-
» tées, médaillons historiés et emblèmes
» triomphaux (palmes et couronnes). Sous
» les entrecolonnemenls de cette ordon-
» nance , se voyaient des porteurs de
» torche à la livrée du prince tenant un
» candélabre de chaque main.Sous les por-
» tiques surmontés de frontons, pen-
» daient des guirlandes de verdure et de
» fleurs en festonsgracieux. Au dessus, des
» candélabres dorés ; des cierges plantés
» sur des chandeliers d’étain alternaient à
» droite avec les images de Jupiter, Darda-
» nus, Erichthon, Laomédon, Priam, le
» troyen etc., .à gauche, avec les sta-
» tues des rois deTongres et des ducs de
» Brabant, la dernière était celle de l’in-
» vincible et très puissant roi des Espag-
» nés_ (i) »
(i)« Præter spectacula superïus leviter attacta,
| » exibebuntur et alia nautique indigna.que oculis
# cernanturbenignioribus.Nain tota viaquetran-
» situs erit.ab ipso ingressu, ad Cœsaream usque
» palacium ,ab u troque latere, columnis œdifieiolis,
» labulalis, hoslium exuviis/auliculis,imagunculis,
» triumphalibus ornamentispassim decoratis clau-
» sa erit, sub quorum interstieijs inferne tediferi
» stabunt colore vestrum spectabiies, singulas
La lecture de ce passage démontre à l’évi-
dence, que l’ordonnance imaginée trente
ans plus tard par Pierre d’Alost, ne fut que
le développement des thèmes décoratifs et
des ressources mythologico-historiques
adoptés par Quinten Massys et ses collègues
qui y employèrent deux cent cinquante
peintres et trois cents charpentiers, tous
habitant Anvers. Corneille de Schryvere
(Grapheus) se chargea des inscriptions et
chronogrammes, futiles jeux d’esprit dont
nos pères étaient très friands. Tous
ces renseignements intéressants nous sont
transmis par le canon qui termine ce rare
opuscule, sans aucune ligure malheureuse-
ment.
Une autre brochure illustrée,faisant par-
tie de notre collection, mais dont les gra-
vuressont sans importance pour lesujet qui
nous occupe, doit ici trouver place. Nous
y relevons le premier exemple impriméque
nous connaissions de la fameuse devise
composée pour Charles d’Espagne par Lu-
dovicus Marlianison médecin: les Colonnes
d'Hercule reliées par une banderole portant
l’inscription PLUS OULTRE,flatterie colos-
sale qui eu! la fortune d’être justifiée par les
faits. Cette brochure nous décrit les parti-
cularités du couronnement de Charles Quint
à Aix-la-Chapelle et porte ce titre : « Die
» triumphe van dat cronemente van den
» Keyser. Ende dry Iriumppelijke incoems
» le van Aken gheprint in die stadt van
» Anlwerpen buten de Camerpoort in den
f> Guidon Eenhoren bi mi Willem Voster-
» man int jaer ons heerenMCCCCG en XX
» de XV dach van december. »
Si n ous régi e t tons ( s u e ces (lèse r i pt ions d’on
trées souveraines ne soient accompagnées
d’aucune représentation graphique, il n’en
est pas de même de la Joyeuse Entrée
de Charles d’Espagne à Bruges. La relation
qui en a été faite par Remy du Puys et im-
pi imée à Paris chez Gilles de Gourmont en
un petit in-folio gothique de 59 feuillets
est accompagnée de trente trois figures gra-
vées sur bois.
Nous n’avons rencontré qu’une seule fois,
en 1805,à la librairie ancienne de notre sa-
vant ami M. G. van Tricht à Bruxelles, un
exemplaire complet et bien conservé de
cette relation de la plus ancienne Entrée
de nos souverains, où l’on vit,dans les dé-
cors éphémères destinés à rehausser la
splendeur de cette cérémonie, les premières
applications du style Renaissance et du
genre arabesque ou grotesque.
Ce livre portait pour titre : «La trium-
» pliante et solemnelle entrée faicte sur le
» nouvel cl ioyeux advenement de très
» hault très puissant et très excellent prin-
» singuli lapadesmanibusgestantes.subtabulatis
» coronamentaet hederarum topiaria, vernaetflo-
» ruenta prebebunt lascivia.cceterum in sr.mmo
)' præter candi labra, præter staticnla, deauratis
» similliman, præter cerata funalia stanneistan-
» eibusimpositasequenturordineeffigiesprimum
» a d extra in Jovis, Dardani Erichnonii.TroiLao-
medontis Priami etc. ad levain vero icônes
« Tungrorum et Brabnntum Béguin et Ducum
« dein'de invictissimi et potentissimi Hispiniar
» Regis.