Journal des beaux-arts et de la littérature (14.1872)

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héros de l’Evangile. Assurément,si l’on peut
peindre la vertu sous des dehors plus austè-
res, on ne saurait rendre la sainteté plus
aimable. — M. Steifensand a su rendre en
maître, à son tour, les qualités du peintre.
L'Adoration des Mages peut passer pourson
meilleur ouvrage. Dans sa planche de grande
dimension, il a traduit avec intiniment de
bonheur, d’un burin à la fois ferme, achevé
et large, les qualités de coloriste et de poète
du Véronèse. En mettant dans son inter-
prétation peut-être un degré de fini de
plus que ne le comportait l’œuvre originale,
il n’a rien enlevé à l’ampleur de l’effet.

Je tiens d’autant plus à faire connaître
cette planche à vos lecteurs qu’une épreuve,
qui laissait encore beaucoup à désirer, a
été exposée au dernier Salon de Bruxelles.
M. Steifensand, qui appartient à la Belgique
par les distinctions qu’il y a reçues (il a ob-
tenu la médaille d’or à l’une des exhibitions
de Bruxelles),a tenu à faire acte de présence
au Salon de 1872, et il a exposé son Ado-
ration des Mages, à un état encore incom-
plet. Depuis il a mis la dernière main à la
planche, et il l’a fait avec un succès de na-
ture à la faire également apprécier par les
artistes et par les amateurs délicats qui
comprennent et qui aiment l’art si difficile
delà gravure. II y en a heureusement encore
beaucoup dans votre pays et je ne doute
pas qu’ils ne fassent le meilleur accueil à
1 a nou velle planche de Steifensand. N.

CHRONIQUE GÉNÉRALE.

— On nous écrit de Hasselt : Les RR. PP.
Recollets qui desservent l'église de Notre Dmim
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banquet avait réuni l’élite des artistes de la ca-
pitale. Au dessert, M. Alex. Robert porta les
toasts aux héros de la fête. M. De Haas répondit
au nom de M M. Franck, Sopers et Demannez
dans un langage vivement applaudi et où la
parole sympathique de l’artiste néerlandais trouva
des accents d’une touchante éloquence et de
beaucoup d’à-propos : l’on sait que notre émi-
nant graveur, M. Franck, a reçu presqu’en même
temps que sa promotion comme Officier dans l’or-
dre de Léopold, sa nomination dans l’ordre du
Lion Néerlandais. Tous ceux qui ont assisté à
cette soirée emporteront le souvenir d’une ma-
nifestation qui n’a fait que resserrer les liens de
fraternité unissant les membres de ce Cercle
véritablement libre, où toutes les tendances et
toutes les opinions se donnent la main.

— Nous apprenons que sur la proposition de
l’Académie des arts de Berlin, l’empereur Guil-
laume vient de décerner la médaille d’or à MM.
Franck, Alma TademaetEd.de Schampheleer.

— Nous publierons dans notre prochain n°
notre correspondance de Berlin et quelques ar-
ticles qui n’ont pu trouver place ici, ainsi que la
suite des Cérémonies publiques.

— Nous rappelons à ceux que la chose inté-
resse notre concours de gravure à l’eau-forte
pour 1873. Le programme est inséré en tête du
n° 21 de la présente année.

— Le Gouvernement, nous écrit-on s’occupe
de résoudre la question qui fait l’objet de l’ar-
ticle de notre correspondant E. D. C. publié dans
le présent n° sous le titre : Des actes s’il vous plaît.

— Dans une lettre écrite par M. Charles Blanc
à M. Viardot, nous voyons que Y Histoire des
Peintres publiée par la maison Renouard et dont
la première livraison a été mise au jour il y a
24 ans, vafournir ses dernières livraisons. Excel-
lente nouvelle ! mais,ce qui vaut mieux,c’est que
M. Ch. Blanc annonce une deuxième édition de
ce livre, deuxième édition qui sera publiée par
l’intelligent successeur de la maison Renouard,
M. Loones. Nous enregistrons avec bonheur
cette annonce et nous espérons que cette deu-
xième édition sera d’abord d’un format plus corn-
ue la première, plus impartiale que ne
ïlle-ci pour l’école flamande, et surtout,
Ira soin d’y corriger les fautes de dates

! qui y fourniilent.

maison Pchott vient de faire paraître
jolies mélodies pour chant, avecaccom-
■nt de piano, par M Auguste Greyson,

| s bons musiciens, longtemps absent du
qui vient d'annoncer son retour parmi
la publication dont nous venons de par-
r laquelle nous appelons l’attention de
urs.

- grand duc de Weimar a, comme on sait,

1 dé à diférents artistes, l’exécution d’un
1 peintures réprésentant la vie de Luther,
n retour en Belgique, le professeur Pau-
hevéles tableaux qui lui étaient échus
reetqui traitent de la jeunesse du moine
l Ces œuvres n’ont pas été exposées et
œes de l'atelier de leur auteur en la pos-
u grand duc. Le peintre Thumann s’est
le la seconde série, Luther comme ré-
ir ; on parle avec avantage de ce qui est
mu de ce travail. — La fondation-
[ui, tous les deux ans, offre un prix de
tiers pour la meilleure œuvre d’art en-
ton concours, avait, en dernier lieu, fait
x sculpteurs pour un monument à la mé-
s victimes delà guerre. Le jury a décerné
l’œuvre du statuaire Robert Hiirtel.
rès les fêtes commémoratives, de Diirer,
gé à celles de Cranach. C’est à Weimar
md peintre a demeuré, qu’elles ont été
5 à la fin d’Octobre. La maison que Cra-
abitée est, par les soins de son proprié-
tuel, restaurée entièrement dans son
imitif. On compte y placer le buste du
'tiste ; déjà un comité est formé et a dé-
' on fier l’exécution de cette œuvre à l'un
célèbres sculpteurs de l’Allemagne.

— Le grand duc de Weimar vient d’instituer
une commission composée de savants artistiques
de toutes les parties du pays, et chargée de des-
siner et d’inventorier tous les objets d’art conte-
tenus dans les collections publiques ou privées.

— Le comité parisien pour ériger une statue à
Auber, est formé. Il en est de même pour celui
de Caen qui veut rendre le même hommage à
son illustre enfant.

Vente d’objets d’art à Paris

C’est le 4, le 5, le 6 et le 7 Décembre, qu’aura
lieu à Paris, Hôtel Drouot, par le ministère de
Me Charles Pillet, une des ventes les plus curieu-
ses de la saison et où se feront particulièrement
remarquer des objets d’art de la plus haute valeur,
non-seulement sous le rapport intrinsèque, mais
encore et surtout au point de vue de l’art et
des souvenirs. C’est ainsi qu’on y mentionne
une notable quantité d’ivoires, de terres cuites,
de cires, de nacres, de bois, de coraux, de mar-
bres, d’albâtres formant des groupes charmants
et curieux qui proviennent des plus célèbres ar-
tistes du moven-âge, de la renaissance et des
temps modernes. — Dans les bronzes anciens
et modernes se voit aussi une quantité d’œuvres
du plus rare intérêt,entre autres le buste du mé-
decin Marcus Modius Asiaticus,fondu par Girar-
din sur le marbre grec. — Les bas-reliefs en
toute matière,des tabatières d’une grande riches-
se, entre autres celle qui servit à Louis XV dans
ses dernières années, de l’orfèvrerie splendide
et dès bijoux rares, des émaux sur cuivre, des
peintures sur porcelaine, des vases antiques,
des bronzes.d’ameublement, pendules, cartels,
flambeaux, gaines etc, des miniatures, des gou-
aches,des pastels,des dessins de grands maîtres,
tel est, en raccourci l’énumération des riches-
ses dont la vente est annoncée. Parmi les ta-
bleaux qui seront en même temps offerts aux
enchères, il nous faut citer un portrait magis-
tral du maître dont les œuvres sont si rares,
et qui peut être considéré comme la souche de
l’école française moderne, Géricault.

ANNONCES.

VILLE D’ANVERS.

POUR CAUSE DE DÉCÈS.

VENTE EUBLIQXJE

de la collection de

Anciens et modernes,

parmi lesquels une œuvre capitale de

QUENTIN MASSYS,

délaissée par feu Monsieur le Comte

Gérard LE GRELLE,

ANCIEN BOURGMESTRE DE LA VILLE D’ANVERS,

OFFICIER DE L’ORDRE DE LÉOPOLD, ETC. ETC.

Le Lundi 16 Décembre 1872, à 11 heures pré-
cises du matin, par le ministère de l’huissier
.Sus. EÜtirickx et sous la direction de P. E.
NICULIÉ, expert.

Exposition particulière : le 14 Décembre de 10
à 3 heures.

» publique: le 15 Décembre de 10

à 3 heures.

Les catalogues se distribuent chez M. Dirickx
susnommé.

TYP. A. FONTAINE, RUE DU PETIT PRÉ, ANVERS.