1\° 22.
50 Novembre 1872.
Quatorzième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE
paraissant deux fois par mois, sons la direction de M. Ad. SIEET, memlire de l'Académie royale de Belgique, memlire correspondant de la Commission royale des monuments, memlire de
l'Institut des provinces de France, de la Société française d'Archéologie, de l'Académie de Reims, de l'Académie d'Archéologie de Madrid, etc.
«n s’abonner à Anveus, chez TF.SSARO, éditeur ; à Bruxelles, chez DECQ et MUQUARDT ; à Gand.chez
HOSTE et ROGGE ; à Liéjçe, chez DE SOFR et DECO ; flans les outres villes, chez tous les libraires. Pour l’Al-
lemagne, la Russie et l’Amérique : C. MUQUARDT. La France : V“RENOUARD. Paris. Pour la Hollande :
MARTINUS NYHOFF, à la Haye. Pour l’An,eleterre et l’Irlande : chez BARTIIKS etLOWF.LL, 14, Great
Marlborouph Street, à Londres. — Prix d’abonnement z pour toute la Belgique, (port compris).
P'ar au, 8 fr. — Étranger, (port compris) : Allemagne, 3 thl 10 gr. — France, H fr. — Hollande, o fl.— |
Angleterre et Irlande, 8. s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Réclames r 30 c. la ligne. — Pour les
grandes aunonces on traite à forfait. — Annonces : 30 e. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l’admini-
stration ou les annonces s’adresser à M. le Directeur du Journal Dits Beaux-Arts, rue du Casino, à
St-Nicolas. —Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à ia rédaction. —
M. C. MUQUARDT est le seul éditeur et représentant du Journal des Beaux-Arts pour l’Allemagne, la
Russie et l’Amérique.
SOMMAIRE, Belgique: Les peintures de De
Keyser. — Salon de Bruxelles; La Céramique. |
— Des actes s’il vous plaît. — A propos des I
Verrières de la Cathédrale d’Anvers. — Fran-
ce. Corr. part, de Paris. — Allemagne. Corr.
particulière de Dusseldorf. — Chronique. —
Annonces.
BELGIQUE.
LES PEINTURES DE DE KEYSER
AU MUSÉE D’ANVERS.
L'Ecole cVAnvers, depuis trois siècles,a le
rare privilège de conserver ce nom. C’est
en vain qu’on chercherait à le lui ravir dans
le passé; c’est en vain qu’on chercherait à
le lui ravir dans le présent. Plus heureuse
que les écoles spéciales d’Italie qui n’exis-
tent plus que dans l’histoire, elle a conti-
nué avec une persistance vivace ses tradi-
tions et ses artistes. Elle a eu, comme toutes
choses en ce monde, ses jours de faiblesse:
tributaires des événements politiques, les
arts plus que n’importe quoi,se troublent et
se taisent quand les révolutions s’agitent et
parlent. C’est au sein des prospérités de la
paix qu’Anvers a pris jadis cette immense
développement artistique qui nous confond
encore aujourd’hui et dont peuvent seule-
ment se rendre compte les personnes qui
ont étudié l’histoire de près.
L’école existait à Anvers avant l’académie
proprement dite. L’une et l’autre ont fourni
cette formidable armée d’artistes dont les
noms ne font que grandir à mesure que
leurs œuvres se raréfient. De Quentin Met-
sys à Rubens et de celui-ci à Erasme Quel-
lyn et à Van Brée, l’école, en restant tou-
jours une et cohésive si on peut dire, a subi
les influences diverses que les circonstan-
ces lui ont imposées,et c’est une étude d’un
puissant intérêt que de suivre, seulement
dans ses grandes étapes, la marche du mou-
vement des arts à Anvers dans toutes les
branches. Grâce aux peintures dont nous
allons nous occuper, cette étude est deve-
nue parlante aux yeux comme au cœur de
tous et le peuple peut maintenant lire cette
page de son histoire au milieu même de son
action figurée,
A partir de Van Brée et de notre rénova-
tion politique, l’école d’Anvers entre dans
une phase nouvelle. Elle abandonne le vieux
monde et met le pied sur ce monde nou-
veau où toute la nation s’est précipitée avec
la conviction de ses droits, de ses forces et
tle ses légitimes aspirations. Jusque là elle
avait été vaillamment conservée aux tra-
ditions flamandes par l’enseignement et
l’exemple dTIerreyns ainsi que par les con-
seils de Van Brée. Aussi remarque-t-on que
l’inlluence de David eut fort à faire dans la
ville de Rubens et qu’elle y fut presque
nulle.
Qu’allait-elle devenir notre nouvelle école !
sous l’impulsion violente du mouvement
civilisateur de 1850? mouvement dont l’in-
fluence française n’était un mystère pour
personne. Cette influence qui devait avoir
sur notre destinée une action inévitable,al-
lait-elle s’étendre aux arts? On aurait pu le
croire à certaines tentatives, à certains in-
dices d’un caractère non douteux, tels que
l’envahissement du genre romantique, non-
seulement dans les détails de la vie, mais
dans la vie même. Craintes chimériques !
la vieille école anversoise, dont les racines
étaient profondément engagées dans le sol
de la patrie, faisait son œuvre. L’arbre gar-
dait sa sève, et, au moment même où dans
l’économie civilisatrice de la nation chaque
chose prenait sa place, cette noble sève,
aux lueurs de la nouvelle aurore, éclata à
son tour et son efflorescence marqua en-
core une fois l’excellence et la puissance
de la race.
Trois hommes se levèrent,trois flamands,
à peu près du même âge, tous auversois,
tous vaillants et pleins de feu, tous élèves
de l’académie d’Anvers, ayant exposé à peu
près en même temps et ayant produit une
vive émotion; ils s'appelaient Wappers, De
Keyser et Leys. Le premier avait trente
deux ans, le second vingt deux et le troi-
sième vingt. Le premier avait produit le
Bourgmestre de Leyde, le second le Calvaire
et Leys le Massacre des Espagnols à Anvers.
Ces premières œuvres où, parmi des im-
perfections, se retrouvait la virilité flamande,
furent suivies coup sur coup d’autres pro-
ductions où les trois artistes s’affirmèrent.
La nation et l’étranger applaudirent : l’école
d’Anvers était debout.
De ces trois hommes,l’un appartient déjà
et prématurément à l’histoire, c’est Leys;
le second, Wappers, semble avoir dit son
dernier mot comme talent ; quant à De Key-
ser, le travail continu du cerveau et de la
main de l’artiste n’a rien enlevé à sa riche
organisation. Loin de là; il semble,au con-
traire, que la vie calme et studieuse à la-
quelle il s’est livré, son éloignement si sa-
gemement calculé des troubles politiques
et des roueries de l’ambition, il semble,
dis-je, que tout cela soit une fontaine de
Jouvence dans laquelle l’homme et l’artiste
ont retrouvé une énergie nouvelle à laquelle
la patrie devra des titres nouveaux au res-
pect d’elle-même et des autres.
Avant d’aller plus loin et pour compléter
le rapide aperçu qu’on vient de lire an su-
jet de l’école d’Anvers, il peut être utile
d’examiner en passant quelle a été l’in-
fluence des hommes que nous venons de ci-
ter. La dignité du sujet le demande ; elle
réclame aussi une entière liberté d’appré-
ciation. Celle-ci ne nous fera pas défaut.
Wappers, à ses débuts, avait quelque
chose de brûlant qui lit saluer en lui de bel-
les espérances. Celles-ci se justifièrent dans
une certaine mesure, jusqu’au jour où il
abandonna la Belgique ; et pourtant le
rôle qu’il avait à y remplir était si noble
et si digne de lui ! Les contemporains
se rappellent le Bourgmestre de Leyde, les
Journées de Septembre, les Derniers adieux
de Charles Ier, Pierre le Grand. Ce fu-
rent ceux de ses tableaux qui occupèrent
le plus l’attention par la façon brillante
dont ils étaient exécutés. Ils firent une
impression très profonde, non-seulement
sur le public, mais encore et surtout sur les
jeunes artistes du temps, à tel point que
chez beaucoup de ceux-là, devenus aujour-
d’hui des hommes mûrs, nous trouvons, de
la manière la plus évidente, les traces des
exemples donnés par le maître. Beaucoup
d’entre eux lui doivent., peut-être sans le sa-
voir eux-mêmes, la notoriété dont ils jouis-
sent aujourd’hui.
Dans plusieurs de ses œuvres, Wappers
exagéra ses qualités, et l’exubérance qu’il y
déploya, l’amena parfois à un manque d’har-
monie et à une Iourdeurquidisparurenlavec
l’àge; mais aussi,avec l’âge,arriva un certain
affaiblissement dont les rares tableaux qu’il
nous a envoyés depuis qu’il habite la Fran-
ce, portent la marque évidente. L’école
française a déteint sur sa palette ; son
éloignement de la mère patrie a dévoyé
son talent qui n’était pas fait aux ressour-
ces et au prestige d’une nation brillant
dans les arts, avant tout par l’esprit et le
sentiment. Ce qu’il fallait à notre Anver-
sois, c’était la technique flamande, ce natu-
ralisme puissant qui dédaigne, en général, il
faut le dire, la pensée au profit de la couleur
et qui est au fond du tempérament de nos
artistes. En ne comprenant pas la vérité
de la situation et en se jetant à corps
perdu dans la voie des succès à la mode,
50 Novembre 1872.
Quatorzième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET DE LA LITTÉRATURE
paraissant deux fois par mois, sons la direction de M. Ad. SIEET, memlire de l'Académie royale de Belgique, memlire correspondant de la Commission royale des monuments, memlire de
l'Institut des provinces de France, de la Société française d'Archéologie, de l'Académie de Reims, de l'Académie d'Archéologie de Madrid, etc.
«n s’abonner à Anveus, chez TF.SSARO, éditeur ; à Bruxelles, chez DECQ et MUQUARDT ; à Gand.chez
HOSTE et ROGGE ; à Liéjçe, chez DE SOFR et DECO ; flans les outres villes, chez tous les libraires. Pour l’Al-
lemagne, la Russie et l’Amérique : C. MUQUARDT. La France : V“RENOUARD. Paris. Pour la Hollande :
MARTINUS NYHOFF, à la Haye. Pour l’An,eleterre et l’Irlande : chez BARTIIKS etLOWF.LL, 14, Great
Marlborouph Street, à Londres. — Prix d’abonnement z pour toute la Belgique, (port compris).
P'ar au, 8 fr. — Étranger, (port compris) : Allemagne, 3 thl 10 gr. — France, H fr. — Hollande, o fl.— |
Angleterre et Irlande, 8. s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Réclames r 30 c. la ligne. — Pour les
grandes aunonces on traite à forfait. — Annonces : 30 e. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l’admini-
stration ou les annonces s’adresser à M. le Directeur du Journal Dits Beaux-Arts, rue du Casino, à
St-Nicolas. —Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à ia rédaction. —
M. C. MUQUARDT est le seul éditeur et représentant du Journal des Beaux-Arts pour l’Allemagne, la
Russie et l’Amérique.
SOMMAIRE, Belgique: Les peintures de De
Keyser. — Salon de Bruxelles; La Céramique. |
— Des actes s’il vous plaît. — A propos des I
Verrières de la Cathédrale d’Anvers. — Fran-
ce. Corr. part, de Paris. — Allemagne. Corr.
particulière de Dusseldorf. — Chronique. —
Annonces.
BELGIQUE.
LES PEINTURES DE DE KEYSER
AU MUSÉE D’ANVERS.
L'Ecole cVAnvers, depuis trois siècles,a le
rare privilège de conserver ce nom. C’est
en vain qu’on chercherait à le lui ravir dans
le passé; c’est en vain qu’on chercherait à
le lui ravir dans le présent. Plus heureuse
que les écoles spéciales d’Italie qui n’exis-
tent plus que dans l’histoire, elle a conti-
nué avec une persistance vivace ses tradi-
tions et ses artistes. Elle a eu, comme toutes
choses en ce monde, ses jours de faiblesse:
tributaires des événements politiques, les
arts plus que n’importe quoi,se troublent et
se taisent quand les révolutions s’agitent et
parlent. C’est au sein des prospérités de la
paix qu’Anvers a pris jadis cette immense
développement artistique qui nous confond
encore aujourd’hui et dont peuvent seule-
ment se rendre compte les personnes qui
ont étudié l’histoire de près.
L’école existait à Anvers avant l’académie
proprement dite. L’une et l’autre ont fourni
cette formidable armée d’artistes dont les
noms ne font que grandir à mesure que
leurs œuvres se raréfient. De Quentin Met-
sys à Rubens et de celui-ci à Erasme Quel-
lyn et à Van Brée, l’école, en restant tou-
jours une et cohésive si on peut dire, a subi
les influences diverses que les circonstan-
ces lui ont imposées,et c’est une étude d’un
puissant intérêt que de suivre, seulement
dans ses grandes étapes, la marche du mou-
vement des arts à Anvers dans toutes les
branches. Grâce aux peintures dont nous
allons nous occuper, cette étude est deve-
nue parlante aux yeux comme au cœur de
tous et le peuple peut maintenant lire cette
page de son histoire au milieu même de son
action figurée,
A partir de Van Brée et de notre rénova-
tion politique, l’école d’Anvers entre dans
une phase nouvelle. Elle abandonne le vieux
monde et met le pied sur ce monde nou-
veau où toute la nation s’est précipitée avec
la conviction de ses droits, de ses forces et
tle ses légitimes aspirations. Jusque là elle
avait été vaillamment conservée aux tra-
ditions flamandes par l’enseignement et
l’exemple dTIerreyns ainsi que par les con-
seils de Van Brée. Aussi remarque-t-on que
l’inlluence de David eut fort à faire dans la
ville de Rubens et qu’elle y fut presque
nulle.
Qu’allait-elle devenir notre nouvelle école !
sous l’impulsion violente du mouvement
civilisateur de 1850? mouvement dont l’in-
fluence française n’était un mystère pour
personne. Cette influence qui devait avoir
sur notre destinée une action inévitable,al-
lait-elle s’étendre aux arts? On aurait pu le
croire à certaines tentatives, à certains in-
dices d’un caractère non douteux, tels que
l’envahissement du genre romantique, non-
seulement dans les détails de la vie, mais
dans la vie même. Craintes chimériques !
la vieille école anversoise, dont les racines
étaient profondément engagées dans le sol
de la patrie, faisait son œuvre. L’arbre gar-
dait sa sève, et, au moment même où dans
l’économie civilisatrice de la nation chaque
chose prenait sa place, cette noble sève,
aux lueurs de la nouvelle aurore, éclata à
son tour et son efflorescence marqua en-
core une fois l’excellence et la puissance
de la race.
Trois hommes se levèrent,trois flamands,
à peu près du même âge, tous auversois,
tous vaillants et pleins de feu, tous élèves
de l’académie d’Anvers, ayant exposé à peu
près en même temps et ayant produit une
vive émotion; ils s'appelaient Wappers, De
Keyser et Leys. Le premier avait trente
deux ans, le second vingt deux et le troi-
sième vingt. Le premier avait produit le
Bourgmestre de Leyde, le second le Calvaire
et Leys le Massacre des Espagnols à Anvers.
Ces premières œuvres où, parmi des im-
perfections, se retrouvait la virilité flamande,
furent suivies coup sur coup d’autres pro-
ductions où les trois artistes s’affirmèrent.
La nation et l’étranger applaudirent : l’école
d’Anvers était debout.
De ces trois hommes,l’un appartient déjà
et prématurément à l’histoire, c’est Leys;
le second, Wappers, semble avoir dit son
dernier mot comme talent ; quant à De Key-
ser, le travail continu du cerveau et de la
main de l’artiste n’a rien enlevé à sa riche
organisation. Loin de là; il semble,au con-
traire, que la vie calme et studieuse à la-
quelle il s’est livré, son éloignement si sa-
gemement calculé des troubles politiques
et des roueries de l’ambition, il semble,
dis-je, que tout cela soit une fontaine de
Jouvence dans laquelle l’homme et l’artiste
ont retrouvé une énergie nouvelle à laquelle
la patrie devra des titres nouveaux au res-
pect d’elle-même et des autres.
Avant d’aller plus loin et pour compléter
le rapide aperçu qu’on vient de lire an su-
jet de l’école d’Anvers, il peut être utile
d’examiner en passant quelle a été l’in-
fluence des hommes que nous venons de ci-
ter. La dignité du sujet le demande ; elle
réclame aussi une entière liberté d’appré-
ciation. Celle-ci ne nous fera pas défaut.
Wappers, à ses débuts, avait quelque
chose de brûlant qui lit saluer en lui de bel-
les espérances. Celles-ci se justifièrent dans
une certaine mesure, jusqu’au jour où il
abandonna la Belgique ; et pourtant le
rôle qu’il avait à y remplir était si noble
et si digne de lui ! Les contemporains
se rappellent le Bourgmestre de Leyde, les
Journées de Septembre, les Derniers adieux
de Charles Ier, Pierre le Grand. Ce fu-
rent ceux de ses tableaux qui occupèrent
le plus l’attention par la façon brillante
dont ils étaient exécutés. Ils firent une
impression très profonde, non-seulement
sur le public, mais encore et surtout sur les
jeunes artistes du temps, à tel point que
chez beaucoup de ceux-là, devenus aujour-
d’hui des hommes mûrs, nous trouvons, de
la manière la plus évidente, les traces des
exemples donnés par le maître. Beaucoup
d’entre eux lui doivent., peut-être sans le sa-
voir eux-mêmes, la notoriété dont ils jouis-
sent aujourd’hui.
Dans plusieurs de ses œuvres, Wappers
exagéra ses qualités, et l’exubérance qu’il y
déploya, l’amena parfois à un manque d’har-
monie et à une Iourdeurquidisparurenlavec
l’àge; mais aussi,avec l’âge,arriva un certain
affaiblissement dont les rares tableaux qu’il
nous a envoyés depuis qu’il habite la Fran-
ce, portent la marque évidente. L’école
française a déteint sur sa palette ; son
éloignement de la mère patrie a dévoyé
son talent qui n’était pas fait aux ressour-
ces et au prestige d’une nation brillant
dans les arts, avant tout par l’esprit et le
sentiment. Ce qu’il fallait à notre Anver-
sois, c’était la technique flamande, ce natu-
ralisme puissant qui dédaigne, en général, il
faut le dire, la pensée au profit de la couleur
et qui est au fond du tempérament de nos
artistes. En ne comprenant pas la vérité
de la situation et en se jetant à corps
perdu dans la voie des succès à la mode,