I\.° 25
14 Décembre 1872.
Quatorzième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET 13 E LA LITTÉRATUR E
paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. S1RET, mernlre de l'Académie royale de Belgique, meroke correspondant de la Commission royale des monuments, memke de
l’Institut des provinces de France, de la Société française <T Archéologie, de l'Académie de Reims, de l'Académie d'Archéologie de Madrid, etc.
o n K’abnnne: à Anvers, ciiez TFSSARO, éditeur; à Bruxelles, chez DKCQ et MUQUARDT ; à Gand, chez
HOSTK et ROGGÉ -à Liétre, rhezDF. PO CB etDKCQ; dans les autres villes, riiez tous les libraires. Pouil’Al-
lemasne, la Russie et l’Amérique : C-MUQUARDT. La France: RCNOL’ARD, Paris. Pour la Hollande :
MARTI NUS NVHOFF, à la Haye. Pour l'Angleterre et l’Irlande : chez BARTHES et LOWF.LL, 14, Great
Marlborousrh Street, à Londres. — ik,ï» d’abonnemc-ut : pour toute la Belgique, (port compris).
Par an, 8 fr. — Étranger, (port compris) : Allemagne, 3 tlil 10 gr. — France, 11 fr. -— Hollande, o fl.—
Angleterre et Irlande, 8. s. 6 d. — r»rix pur numéro 10 c.— Réclames : HO e. la ligne. — Pour les
grandes annonces on traite à forfait. — Annonces : 30 c. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l’admini-
stration ou les annonces s’adresser à M. le Directeur du JOURNAL des Beaux-Arts, rue du Casino, A
St-Nicolas. •— Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction. —
M. C. MUQU A R DT est le seul éditeur et représentant du Journal des Beaux- Arts pour l’Allemagne, la
Russie et l’Amérique.
SOMMAIRE : Belgique : Cérémonies publiques
(Suite.) — Les tableaux modernes de la col-
lection de Brienen. — Le Salon de Bruxelles.
La Céramique (fin.) — Bibliographie : Vie mi-
litaire et religieuse au Moyen-âge et à la Re-
naissance. — Allemagne : Corr. part, de
Berlin. — Chronique. — Annonces.
BELGIQUE.
CÉRÉMONIES PUBLIQUES
célébrées aux Pays-Bas du XVIe au XVIIIe siècle.
(suite.)
Le 21 Février 1595, l’archiduc Ernest
mourait regretté des brabançons malgré la
sombre tacilnrnilé de son caractère.
Ses obsèques lurent vraiment royales ;
on l’inhuma dans le caveau historique des
Ducs de Brabant, en la collégiale de SIe Gu-
dule, à Bruxelles, (i) Le comte de Fueniès
qui lui succéda par intérim, partit aussitôt
pour la frontière française, l’Espagne étant
alors en guerre avec Henri IV.
Le 11 Février 1596, Albert d’Autriche,
cardinal de la Ste Eglise romaine, lîls de
l’Empereur Rodolphe et frère de l’archiduc
défunt, fit une magnifique entrée à Bruxelles
comme Gouverneur des Pays-Bas. Nous
avons déjà parlé antérieurement de celle
intronisation et de la planche gravée par
François Hoogenbergh de Malines.
En concluant la paix de Vervins qui mit
fin à la guerre avec la France, Philippe H
avait formé le projet de séparer les Provin-
ces-Belgiq’ues de la monarchie Espagnole et
de les donner en toute souveraineté à sa
fille Isabelle dont il destinait la main à l’ar-
chiduc Albert.
L’acte de cession des dix-sepl provinces
en faveur de l’Infante Isabelle, fut signé à
Madrid, le 6 Mai 1598. Le 17 Août suivant,
l’archiduc en personne communiqua aux Etals
assemblés à Bruxelles, l’acte de cession et
(i) En 1610, l’Archiduc Albeit fit ériger, à la
mémoire de son frère Ernest, dans le chœur de
cette église, un monument funéraire en pierre de
touche avec bas-reliefs d’albâtre et dont le sarco-
phage supporte la figure couchée de l’Archiduc, j
armé de toutes pièces et portant la couronne du-
cale. Cette statue, égalementen albâtre, est d’une
bonne facture; brisé en 1795, le monument a été
restauré et rétabli de nos jours. Quand, le 19 Mai
1834, on ouvrit ce caveau pour y déposer le
premier-né du roi Léopold et de la reine Louise,
entre une foule d’objets curieux, on trouva le
vase en vermeil aux armes de l’Empire qui avait
reçu le cœur et les entrailles de l’archiduc Ernest.
Ge euveau est depuis lors fermé à demeure.
annonça en même temps son futur mariage
avec la fille de Philippe JE
Albert quitta Bruxelles le 1er Septembre
1598 pour aller épouser en Espagne l’Infante
Isabelle. Il remit le commandement de
l’armée à Francesco Mendoza, le gouverne-
ment au Cardinal André d’Autriche et se
rendit à liai pour déposer ses insignes car-
dinalices sur l’autel de la Vierge légendaire
de celte petite ville.
L’Archevêque de Tolède était rentré dans
la vie civile. La veille de cette déposition,
PhilippeII mourait à l’Escurial. Dans toute
la monarchie Castillane, on lui fit de pom-
peuses funérailles.
Le l8 Avril 1599, l’archiduc Albert épou-
sait à Valence la petite fille de Cliarles-Quint;
le6Septembre, les nouveaux souverains fai-
saient leur entrée triomphale à Biuxelles
dont les habitants illuminèrent leurs mai-
sons pendant trois nuits consécutives. On
trouve l’intronisation d’Albert et d’Isabelle
en celte ville, gravée à la suite d’un rare et
curieux roman de chevalerie de Philippe de
Belleville(î) dédiéaux Archiducs et où, par-
mi un assez grand nombre de figures très
bien gravées, on trouve le Jïogus ou Céno-
taphe funéraire des obsèquesdePhilippell.
Les épigraphistes, les poètes et les fai-
seurs d’anagrammes et de chronogrammes,
ne manquèrent pas une si belle occasion de
briller dans un genre qui plaisait singuliè-
rement à nos pères et mérite par là d’être
étudié sans trop de prévention ni de parti
pris de tout trouver ridicule.
Philippe Numan, secrétaire de la ville de
Bruxelles et favori des Muses, outre un
Panegyrieus de plus de 500 vers, avait salué
l’Entrée des Archiducs myrolhecio poelico,
en prenant pour interprète la Pucelle de
Bruxelles. Pierre V. V. commit une ode
iricolos telraslrophos ; d’autres luttèrent
avec plus ou moins de hardiesse dans ce
tournoi poétique. Ils furent tous devancés
malheureusement par l'abracadabrante com-
position de Charles Brooman, un bruxellois
pur sang, qui réunit en quarante distiques
latins les anagrammes de Chai!es-Quint,
de Philippe son fils, du duc d’Aibe, de don
Juan, d’Alexandre Farnèse, de l’archiduc
Ernest et finalement d’Albert et d’Isabelle.
(Q « Théâtre d’histoire ou avec les grad’s
» prouesses et aventures étranges, du noble c.he-
» valier Polimantes, Prince d’Arfine, se repré-
» sentent au vrai, plusieurs occurences, tant de
» paix que de guerre etc à Bruxelles chez Rut-
k ger Velpius 1613.
L’anagramme de l’Infante était une vraie
trouvaille :
ISABELLA CLARA EUGENIA
ALIENA SALVARE BELGICA.
Les archiducs furent successivement in-
tronisés dans toutes les villes des Pays-Bas.
Nous axons sous les yeux un magnifique
exemplaire du recueil de toutes ces manifes-
tations patriotiques, saluant une aurore ra-
dieuse de promesses et d’espérances après
le terrible cauchemar de la guerre civile,
qui sévit quarante ans dans notre malheu-
reuse [latrie.
Ce recueil contient trois relations dis-
tinctes recueillies par Jean Boch, secrétaire
de la ville d’Anvers. La première relation
porte sur le titre gravé : « Ilistoriea narra-
» lio profectionis et inaugurationis sere-
» nissimorum Belgii Prineipum Alberti et
» Isahellæ Auslriæ Archiducum. Et eorum
» optalissimi in Belgium adventus, rernm-
» que gestarum et memoi abilium, gratula-
» tionum, apparatuum et speclaculorum in
» ipsorum susceplione et inauguratione
» hactenus editorum accurata descriptio
» Auclore Joanne Bocliio. S. P. Q. A. a
» secretis. Antverpiæ ex officina Plantinia-
» na, apud Joannem Moreluin. CTj.IDCII.»
L’encadrement du titre, dessiné par Otto
Vœnius et gravé par P. van der Borcht,
présente, à la partie supérieure, dans un
médaillon ovale, les portraits des Archiducs;
de petits amours se jouent le long des vo-
lutes du cartouche. Deux colonnes accom-
pagnent la table du titre et le cantonnent .
Réminiscences romaines, elles sont d’un
ordre dorique composé et portent des aigles
à la base du fût. LTne personnification de
l’Eternité surmonte fo colonne gauche, or-
née de bas-reliefs en spirale, représentant
des scènes militaires. Celte colonne se rap-
porteau portrait d’Albert; l’autre, historiée
de rondes de cupidons joyeux, et surmon-
tée d’une figure portant le Pélican symbo-
lique, est placée à droite près de l’image
d’isabelle. Les piédestaux sont, d’un côté,
ornés d’un bas-relief représentant Minerve
et Hercule, et, de l’autre, des trois Grâces
sous un palmier. La frise inférieure repré-
sente une vue de la Spina d’un cirque ro-
main. Le compas des Plantijn est passé en
travers du cartouche ; on lit sur la table la
devise si connue du typographe anversois :
Labore et Conslanlia.
Cette partie ne comporte pas d’autres
illustrations; à part un titre, elles sont tou-
tes réservées aux fêtes d’Anvers. On y trouvé
14 Décembre 1872.
Quatorzième Année.
JOURNAL DES BEAUX-ARTS
ET 13 E LA LITTÉRATUR E
paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. S1RET, mernlre de l'Académie royale de Belgique, meroke correspondant de la Commission royale des monuments, memke de
l’Institut des provinces de France, de la Société française <T Archéologie, de l'Académie de Reims, de l'Académie d'Archéologie de Madrid, etc.
o n K’abnnne: à Anvers, ciiez TFSSARO, éditeur; à Bruxelles, chez DKCQ et MUQUARDT ; à Gand, chez
HOSTK et ROGGÉ -à Liétre, rhezDF. PO CB etDKCQ; dans les autres villes, riiez tous les libraires. Pouil’Al-
lemasne, la Russie et l’Amérique : C-MUQUARDT. La France: RCNOL’ARD, Paris. Pour la Hollande :
MARTI NUS NVHOFF, à la Haye. Pour l'Angleterre et l’Irlande : chez BARTHES et LOWF.LL, 14, Great
Marlborousrh Street, à Londres. — ik,ï» d’abonnemc-ut : pour toute la Belgique, (port compris).
Par an, 8 fr. — Étranger, (port compris) : Allemagne, 3 tlil 10 gr. — France, 11 fr. -— Hollande, o fl.—
Angleterre et Irlande, 8. s. 6 d. — r»rix pur numéro 10 c.— Réclames : HO e. la ligne. — Pour les
grandes annonces on traite à forfait. — Annonces : 30 c. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l’admini-
stration ou les annonces s’adresser à M. le Directeur du JOURNAL des Beaux-Arts, rue du Casino, A
St-Nicolas. •— Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction. —
M. C. MUQU A R DT est le seul éditeur et représentant du Journal des Beaux- Arts pour l’Allemagne, la
Russie et l’Amérique.
SOMMAIRE : Belgique : Cérémonies publiques
(Suite.) — Les tableaux modernes de la col-
lection de Brienen. — Le Salon de Bruxelles.
La Céramique (fin.) — Bibliographie : Vie mi-
litaire et religieuse au Moyen-âge et à la Re-
naissance. — Allemagne : Corr. part, de
Berlin. — Chronique. — Annonces.
BELGIQUE.
CÉRÉMONIES PUBLIQUES
célébrées aux Pays-Bas du XVIe au XVIIIe siècle.
(suite.)
Le 21 Février 1595, l’archiduc Ernest
mourait regretté des brabançons malgré la
sombre tacilnrnilé de son caractère.
Ses obsèques lurent vraiment royales ;
on l’inhuma dans le caveau historique des
Ducs de Brabant, en la collégiale de SIe Gu-
dule, à Bruxelles, (i) Le comte de Fueniès
qui lui succéda par intérim, partit aussitôt
pour la frontière française, l’Espagne étant
alors en guerre avec Henri IV.
Le 11 Février 1596, Albert d’Autriche,
cardinal de la Ste Eglise romaine, lîls de
l’Empereur Rodolphe et frère de l’archiduc
défunt, fit une magnifique entrée à Bruxelles
comme Gouverneur des Pays-Bas. Nous
avons déjà parlé antérieurement de celle
intronisation et de la planche gravée par
François Hoogenbergh de Malines.
En concluant la paix de Vervins qui mit
fin à la guerre avec la France, Philippe H
avait formé le projet de séparer les Provin-
ces-Belgiq’ues de la monarchie Espagnole et
de les donner en toute souveraineté à sa
fille Isabelle dont il destinait la main à l’ar-
chiduc Albert.
L’acte de cession des dix-sepl provinces
en faveur de l’Infante Isabelle, fut signé à
Madrid, le 6 Mai 1598. Le 17 Août suivant,
l’archiduc en personne communiqua aux Etals
assemblés à Bruxelles, l’acte de cession et
(i) En 1610, l’Archiduc Albeit fit ériger, à la
mémoire de son frère Ernest, dans le chœur de
cette église, un monument funéraire en pierre de
touche avec bas-reliefs d’albâtre et dont le sarco-
phage supporte la figure couchée de l’Archiduc, j
armé de toutes pièces et portant la couronne du-
cale. Cette statue, égalementen albâtre, est d’une
bonne facture; brisé en 1795, le monument a été
restauré et rétabli de nos jours. Quand, le 19 Mai
1834, on ouvrit ce caveau pour y déposer le
premier-né du roi Léopold et de la reine Louise,
entre une foule d’objets curieux, on trouva le
vase en vermeil aux armes de l’Empire qui avait
reçu le cœur et les entrailles de l’archiduc Ernest.
Ge euveau est depuis lors fermé à demeure.
annonça en même temps son futur mariage
avec la fille de Philippe JE
Albert quitta Bruxelles le 1er Septembre
1598 pour aller épouser en Espagne l’Infante
Isabelle. Il remit le commandement de
l’armée à Francesco Mendoza, le gouverne-
ment au Cardinal André d’Autriche et se
rendit à liai pour déposer ses insignes car-
dinalices sur l’autel de la Vierge légendaire
de celte petite ville.
L’Archevêque de Tolède était rentré dans
la vie civile. La veille de cette déposition,
PhilippeII mourait à l’Escurial. Dans toute
la monarchie Castillane, on lui fit de pom-
peuses funérailles.
Le l8 Avril 1599, l’archiduc Albert épou-
sait à Valence la petite fille de Cliarles-Quint;
le6Septembre, les nouveaux souverains fai-
saient leur entrée triomphale à Biuxelles
dont les habitants illuminèrent leurs mai-
sons pendant trois nuits consécutives. On
trouve l’intronisation d’Albert et d’Isabelle
en celte ville, gravée à la suite d’un rare et
curieux roman de chevalerie de Philippe de
Belleville(î) dédiéaux Archiducs et où, par-
mi un assez grand nombre de figures très
bien gravées, on trouve le Jïogus ou Céno-
taphe funéraire des obsèquesdePhilippell.
Les épigraphistes, les poètes et les fai-
seurs d’anagrammes et de chronogrammes,
ne manquèrent pas une si belle occasion de
briller dans un genre qui plaisait singuliè-
rement à nos pères et mérite par là d’être
étudié sans trop de prévention ni de parti
pris de tout trouver ridicule.
Philippe Numan, secrétaire de la ville de
Bruxelles et favori des Muses, outre un
Panegyrieus de plus de 500 vers, avait salué
l’Entrée des Archiducs myrolhecio poelico,
en prenant pour interprète la Pucelle de
Bruxelles. Pierre V. V. commit une ode
iricolos telraslrophos ; d’autres luttèrent
avec plus ou moins de hardiesse dans ce
tournoi poétique. Ils furent tous devancés
malheureusement par l'abracadabrante com-
position de Charles Brooman, un bruxellois
pur sang, qui réunit en quarante distiques
latins les anagrammes de Chai!es-Quint,
de Philippe son fils, du duc d’Aibe, de don
Juan, d’Alexandre Farnèse, de l’archiduc
Ernest et finalement d’Albert et d’Isabelle.
(Q « Théâtre d’histoire ou avec les grad’s
» prouesses et aventures étranges, du noble c.he-
» valier Polimantes, Prince d’Arfine, se repré-
» sentent au vrai, plusieurs occurences, tant de
» paix que de guerre etc à Bruxelles chez Rut-
k ger Velpius 1613.
L’anagramme de l’Infante était une vraie
trouvaille :
ISABELLA CLARA EUGENIA
ALIENA SALVARE BELGICA.
Les archiducs furent successivement in-
tronisés dans toutes les villes des Pays-Bas.
Nous axons sous les yeux un magnifique
exemplaire du recueil de toutes ces manifes-
tations patriotiques, saluant une aurore ra-
dieuse de promesses et d’espérances après
le terrible cauchemar de la guerre civile,
qui sévit quarante ans dans notre malheu-
reuse [latrie.
Ce recueil contient trois relations dis-
tinctes recueillies par Jean Boch, secrétaire
de la ville d’Anvers. La première relation
porte sur le titre gravé : « Ilistoriea narra-
» lio profectionis et inaugurationis sere-
» nissimorum Belgii Prineipum Alberti et
» Isahellæ Auslriæ Archiducum. Et eorum
» optalissimi in Belgium adventus, rernm-
» que gestarum et memoi abilium, gratula-
» tionum, apparatuum et speclaculorum in
» ipsorum susceplione et inauguratione
» hactenus editorum accurata descriptio
» Auclore Joanne Bocliio. S. P. Q. A. a
» secretis. Antverpiæ ex officina Plantinia-
» na, apud Joannem Moreluin. CTj.IDCII.»
L’encadrement du titre, dessiné par Otto
Vœnius et gravé par P. van der Borcht,
présente, à la partie supérieure, dans un
médaillon ovale, les portraits des Archiducs;
de petits amours se jouent le long des vo-
lutes du cartouche. Deux colonnes accom-
pagnent la table du titre et le cantonnent .
Réminiscences romaines, elles sont d’un
ordre dorique composé et portent des aigles
à la base du fût. LTne personnification de
l’Eternité surmonte fo colonne gauche, or-
née de bas-reliefs en spirale, représentant
des scènes militaires. Celte colonne se rap-
porteau portrait d’Albert; l’autre, historiée
de rondes de cupidons joyeux, et surmon-
tée d’une figure portant le Pélican symbo-
lique, est placée à droite près de l’image
d’isabelle. Les piédestaux sont, d’un côté,
ornés d’un bas-relief représentant Minerve
et Hercule, et, de l’autre, des trois Grâces
sous un palmier. La frise inférieure repré-
sente une vue de la Spina d’un cirque ro-
main. Le compas des Plantijn est passé en
travers du cartouche ; on lit sur la table la
devise si connue du typographe anversois :
Labore et Conslanlia.
Cette partie ne comporte pas d’autres
illustrations; à part un titre, elles sont tou-
tes réservées aux fêtes d’Anvers. On y trouvé