Zahn, a eu le tact de ne pas se joindre aux
signataires de notre formule, quoiqu’il en
soit partisan sincère et q fil ait écrit dans le
Journal officiel du royaume de Saxe de très
ingénieuses digressionsaboutissant au même
point.
Il nous sera donc permis de traiter tous
ces noms comme n’existant pas. Restent
dix signataires, savoir : A. W. Ambkos, Fd.
Daege, Ed. Engerth von Enghert, (il n’a-
vait pas encore signé la déclaration lors de
sa première apparition) A. Hopfgarten, R.
Lei-jmann, G. Lüderitz, Ed. Magnus, G. G.
Pfannsgiiimdt, Fr. Greller son., j. Schra-
1)ER.
M. Ambros est le célèbre auteur de l’Iïis-
toire de la Musique, homme riche en con-
naissances dans cei art, plein d’esprit et de
savoir ; il a, pendant ses voyages en Italie,
étudié avec intérêt et avantage les chefs-
d’œuvre de l’art et a même professé l’iiis-
toire des Beaux-Arts à l’Université et à
l’Académie de peinture de Prague. Mais il
ne s’est fait remarquer dans le domaine des
Beaux-Arts et de leur histoire,que par quel-
ques éclats d’une antipathie fanatique et
presque monomane contre les Etudes fai-
sant époque de Crowe et Cavalcaselle ; il
n’est donc pour ces matières qu’un amateur
et du parti conservateur, voilà aussi l’origine
de son opinion sur la Madone de Dresde et
l’importance qu’il faut y attacher.
Les autres signataires sont, aussi bien que
tous les dresdois nommés ci-dessus, des
artistes, et des artistes dont pas un seul
n’a prouvé qu’il s’est donné la peine, et avec
succès, de connaître l’art ancien et son
histoire. Voici quelques détails sur ceux
d’entre eux qui s’y sont essayés.
M. Gruner. — à l’occasion de la nouvelle
et excellente gravure de Mandel d’après la
Madone. Pranshanger de Raphaël — a con-
fondu deux tableaux de Raphaël dans la
même galerie, et dont lui-même en avait
dessiné un! — M. îîübner fait naître
— dans le catalogue de sa galerie — Ilans
Holbeinle jeune, en 1489;il donne au Gior-
gion etc. des médiocrités achetées moins
de cent thalers ; il reconnaît une œuvre
du jeune Léonard de Vinci dans un fai-
llie tableau de Lorenzodi Credi ; il achète
pour la galerie de Dresde, un petit tableau
représentant la Mort de Virginie et. muni du
monogramme. IL B., pour un ouvrage de
Hans Holbein.(Le monogramme choquant a
été effacé après coup; il n’y a pas lieu de
rappeler qu’on peut effacer même les mono-
grammes les plus authentiques ; mais quoi-
que celui-ci eut été des plus factices, sa
disparition n’a pas fait un chef-d’œuvre du
tableau, il n’en devient pas plus un Ilolbein
dont la composition y est imitée par un
artiste du mérite d’un Hans Bock, de Bàle
— comme on avait pensé voir indiqué par
le monogramme disparu.) — M. Magnus a
déjà saisi plusieurs occasions très mal choi-
sies pour décharger sa bile contre la con-
templation scientifique des beaux-arts, et il
en a fait de même dans le cas qui nous
occupe; on aurait dû s’étonner s’il ne
S’avait pas fait. Dernièrement,il a publié un
libelle que je me permettrai d’appeler ridi-
cule, contre la polychromie ; il y répète à
satiété toutes les sottises cent fois réfutées
sur et contre des faits constants dont la
découverte est due — pourquoi la haine le
lui fait-elle oublier? — non aux historiens
de l’art, mais à des artistes de premier
ordre (surtout Hittorf et Semper) dont il
ne saurait approcher.
Voilà les champions de la Madone de
Dresde, qui combattent pour elle comme
Don Quichotte pour sa Dulcinée. Ne perdez
pas de vue le point curieux et caractéristi-
que,que ces artistes modernes et peu au fait
de l’art ancien, affectionnent de préférence
l’exemplaire le plus récent des deux Mado-
nes, le tableau de Dresde, postérieur de
cent ans environ à l’original de Ilolbein.
Gela prouve, d’une part, que j’ai eu raison
de constater un caractère différent du fond
dans les deux Madones ; d’autre part, que
les artistes n’ont point l’objectivité du juge-
ment nécessaire pour entrer dans les ques-
tions historiques sur le goût et l’art des
diverses époques.
Mais admettons un instant qu’on défende
le théorêmeabsurdequeee soient les artistes,
en tant qu’artistes (non pour leur connais-
sance accidentelle mais profonde de l’histoire
des arts) qui puissent et doivent porter le
jugement dans de pareilles questions, nous
demanderons alors : Est-ce donc que les
artistes sont d’accord entre eux?...à peu près
autant d’accord que les critiques?... Bien au
contraire !
11 y a un artiste— je vous l’ai fait con-
naître un peu, il y a quelques mois —si
ingénieux, si grand, si fécond et tellement
à la hauteur de l’époque, que tous les signa-
taires de la délaration ensemble ne le valent
pas ; Adolph Menzel. Sans connaître la
Madone de Darmstadt, sans se douter même
de son existence, il a dit — longtemps
avant les savants critiques, lui, maître en
peinture—la seule chose raisonnable et qui
résout tout simplement la question sans
longues recherches : « Celui qui a peint
Hubert Morelt, l’orfèvre de Henri VIII,
accroché cadre à cadre près de la Madone
de Dsesde, ne peut jamais et en nulle façon
avoir peint celle-ci... » Je lui en ai reparlé
après l’exposition des deux Madones, à
Dresde : il a ri du sérieux avec lequel on
traite une affaire si claire.
Devant les tableaux mêmes, j’ai eu le
plaisir de réunir mes recherches par les
soins de Bernhard Plockiiorst, de Gustav
Graef et de Melchior zur Strassen, deux
peintres et un sculpteur, tous les trois de
nos premiers portraitistes; ils ont déclaré
la comparaison très intéressante pour eux,
mais en ajoutant ; « pour un artiste il est
ridicule de songer à l’identité de la main
dans les deux tableaux. » D’autres artistes
ont parlé dans le même sens, mais je ne
cite que ces noms des plus renommés.
Vous le voyez : les autorités artistiques se
balancent et la cause revient devant le tri-
bunal des savants critiques, des historiens
de l’art. Or ce tribunal — à une exception
près— a prononcé — vous le savez déjà
— à l’unanimité. La voix égarée est celle
d’ALBERT Jansen, aimable jeune savant qui
a immédiatement conquis sa réputation par
sa belle monographie sur Giovanantonio
Bazzi surnommé il Sodoma. Malheureuse-
ment il s’est laissé captiver par les artistes
de Dresde et a publié quelques feuilles avec
l’idée de prouver l’authenticité de la Mado-
ne de Dresde, sans que ces pages prouvent
autre chose que son ignorance absolue des
faits constatés par des documents. Outre
cette exception unique, l’unanimité est
coin plète.
Voici maintenant les signataires de notre
« formule » : Alfred Woltmann, Moriz
Thausing, Karl von Lutzow; Adolf Bayers-
dorfer, Friedrich Lippmann, Wilhelm Lüb-
ke, Bruno Meyer, S. Vogelin, dr. Theodor
Gaedertz, dr. W. IIemsen, Julius Meyer,
K. Woe-rmann, Gustav Malss, Wilhelm
Rode. Vous voyez : à côté des jeunes adep-
tes de la science l’élite des savants critiques
allemands est réunie dans ces rangs.
Beaucoup d’autres n’ont pas signé la for-
mule pour l’unique raison qu’ils n’étaient
pas à Dresde le o Septembre (date de la
formule) et les jours suivants. Je puis citer
encore comme étant d’accoid avec elle :
Eitelberger von Edelsberg, J. A. Crowe,
Ivarl Schnaase, F. von Quast, A. Philippi,
R. Bergau, M. Allihn, B. Suermondt, etc.,
etc. Mais il est superflu de chercher encore
des autorités : personne de ceux qui, avant
l’exposition de Dresde, ont seulement un
peu douté de l’authenticité de la Madone
de Dresde, n’en est devenu partisan ortho-
doxe comme les chevaliers de l’ordre du
« nationalen gemiithsinteresses, » tandis
que beaucoup de ceux qui ont cru jusqu’à
ce temps à l’autorité inaltérable du tableau
dresdois -—amateurs, artistes, critiques ont
complètement changé d’avis, après avoir
connu le fait Les actes sont clos, et, si M.
Hiibner ou quelque autre, dans ses heures
libres, a envie de refaire le procès, il aura
désormais le plaisir de le faire sans partie
adverse.
Bruno Meyer.
CHRONIQUE GÉNÉRALE.
— Tout le inonde a remarqué, lors de la célé-
bration du Centenaire de l’Académie, les quatre
morceaux de musique qui y ont été exécutés,
entre autres l’ouverture du Baron de I.imnander
composée pour la circonstance et dirigée par lui.
Cette ouverture, pleine de grâce mélodique, a été
vivement applaudie ainsi que la magistrale
composition de feu Ch. Hanssens à laquelle
Vieuxtemps,qui en dirigeait l’exécution.a impri-
mé son véritable cachet.L’ouverture d'A nacréon,
dirigée par Bosselet et la seconde ouverture de
Fétis, dirigée par Gevaert, ont été également
très-applaudies. L’orchestre du Conservatoire a
été irréprochable.
--Par arrêtés royaux du 28 mai,sont promus au
grade de commandeur : MM. E. Verboeckhoven,
membre de la classe des beaux-arts de l’Acadé-
die royale de Belgique ; H. Conscience, membre
de la classe des lettres; le chanoine J.Desmet.id.;
P. Van Beneden, membre de la classe des scien-
ces; J. Plateau, id.; L. Alvin, id — Sont pro-
mus au grade d’officier : MM. R. Chalon, mem-
bre de la clause des lettres ; F. de Braeckeleer,
E. Fétis. le baron Limnander, membres de la
classe des beaux arts. — Sont nommés eheva-
signataires de notre formule, quoiqu’il en
soit partisan sincère et q fil ait écrit dans le
Journal officiel du royaume de Saxe de très
ingénieuses digressionsaboutissant au même
point.
Il nous sera donc permis de traiter tous
ces noms comme n’existant pas. Restent
dix signataires, savoir : A. W. Ambkos, Fd.
Daege, Ed. Engerth von Enghert, (il n’a-
vait pas encore signé la déclaration lors de
sa première apparition) A. Hopfgarten, R.
Lei-jmann, G. Lüderitz, Ed. Magnus, G. G.
Pfannsgiiimdt, Fr. Greller son., j. Schra-
1)ER.
M. Ambros est le célèbre auteur de l’Iïis-
toire de la Musique, homme riche en con-
naissances dans cei art, plein d’esprit et de
savoir ; il a, pendant ses voyages en Italie,
étudié avec intérêt et avantage les chefs-
d’œuvre de l’art et a même professé l’iiis-
toire des Beaux-Arts à l’Université et à
l’Académie de peinture de Prague. Mais il
ne s’est fait remarquer dans le domaine des
Beaux-Arts et de leur histoire,que par quel-
ques éclats d’une antipathie fanatique et
presque monomane contre les Etudes fai-
sant époque de Crowe et Cavalcaselle ; il
n’est donc pour ces matières qu’un amateur
et du parti conservateur, voilà aussi l’origine
de son opinion sur la Madone de Dresde et
l’importance qu’il faut y attacher.
Les autres signataires sont, aussi bien que
tous les dresdois nommés ci-dessus, des
artistes, et des artistes dont pas un seul
n’a prouvé qu’il s’est donné la peine, et avec
succès, de connaître l’art ancien et son
histoire. Voici quelques détails sur ceux
d’entre eux qui s’y sont essayés.
M. Gruner. — à l’occasion de la nouvelle
et excellente gravure de Mandel d’après la
Madone. Pranshanger de Raphaël — a con-
fondu deux tableaux de Raphaël dans la
même galerie, et dont lui-même en avait
dessiné un! — M. îîübner fait naître
— dans le catalogue de sa galerie — Ilans
Holbeinle jeune, en 1489;il donne au Gior-
gion etc. des médiocrités achetées moins
de cent thalers ; il reconnaît une œuvre
du jeune Léonard de Vinci dans un fai-
llie tableau de Lorenzodi Credi ; il achète
pour la galerie de Dresde, un petit tableau
représentant la Mort de Virginie et. muni du
monogramme. IL B., pour un ouvrage de
Hans Holbein.(Le monogramme choquant a
été effacé après coup; il n’y a pas lieu de
rappeler qu’on peut effacer même les mono-
grammes les plus authentiques ; mais quoi-
que celui-ci eut été des plus factices, sa
disparition n’a pas fait un chef-d’œuvre du
tableau, il n’en devient pas plus un Ilolbein
dont la composition y est imitée par un
artiste du mérite d’un Hans Bock, de Bàle
— comme on avait pensé voir indiqué par
le monogramme disparu.) — M. Magnus a
déjà saisi plusieurs occasions très mal choi-
sies pour décharger sa bile contre la con-
templation scientifique des beaux-arts, et il
en a fait de même dans le cas qui nous
occupe; on aurait dû s’étonner s’il ne
S’avait pas fait. Dernièrement,il a publié un
libelle que je me permettrai d’appeler ridi-
cule, contre la polychromie ; il y répète à
satiété toutes les sottises cent fois réfutées
sur et contre des faits constants dont la
découverte est due — pourquoi la haine le
lui fait-elle oublier? — non aux historiens
de l’art, mais à des artistes de premier
ordre (surtout Hittorf et Semper) dont il
ne saurait approcher.
Voilà les champions de la Madone de
Dresde, qui combattent pour elle comme
Don Quichotte pour sa Dulcinée. Ne perdez
pas de vue le point curieux et caractéristi-
que,que ces artistes modernes et peu au fait
de l’art ancien, affectionnent de préférence
l’exemplaire le plus récent des deux Mado-
nes, le tableau de Dresde, postérieur de
cent ans environ à l’original de Ilolbein.
Gela prouve, d’une part, que j’ai eu raison
de constater un caractère différent du fond
dans les deux Madones ; d’autre part, que
les artistes n’ont point l’objectivité du juge-
ment nécessaire pour entrer dans les ques-
tions historiques sur le goût et l’art des
diverses époques.
Mais admettons un instant qu’on défende
le théorêmeabsurdequeee soient les artistes,
en tant qu’artistes (non pour leur connais-
sance accidentelle mais profonde de l’histoire
des arts) qui puissent et doivent porter le
jugement dans de pareilles questions, nous
demanderons alors : Est-ce donc que les
artistes sont d’accord entre eux?...à peu près
autant d’accord que les critiques?... Bien au
contraire !
11 y a un artiste— je vous l’ai fait con-
naître un peu, il y a quelques mois —si
ingénieux, si grand, si fécond et tellement
à la hauteur de l’époque, que tous les signa-
taires de la délaration ensemble ne le valent
pas ; Adolph Menzel. Sans connaître la
Madone de Darmstadt, sans se douter même
de son existence, il a dit — longtemps
avant les savants critiques, lui, maître en
peinture—la seule chose raisonnable et qui
résout tout simplement la question sans
longues recherches : « Celui qui a peint
Hubert Morelt, l’orfèvre de Henri VIII,
accroché cadre à cadre près de la Madone
de Dsesde, ne peut jamais et en nulle façon
avoir peint celle-ci... » Je lui en ai reparlé
après l’exposition des deux Madones, à
Dresde : il a ri du sérieux avec lequel on
traite une affaire si claire.
Devant les tableaux mêmes, j’ai eu le
plaisir de réunir mes recherches par les
soins de Bernhard Plockiiorst, de Gustav
Graef et de Melchior zur Strassen, deux
peintres et un sculpteur, tous les trois de
nos premiers portraitistes; ils ont déclaré
la comparaison très intéressante pour eux,
mais en ajoutant ; « pour un artiste il est
ridicule de songer à l’identité de la main
dans les deux tableaux. » D’autres artistes
ont parlé dans le même sens, mais je ne
cite que ces noms des plus renommés.
Vous le voyez : les autorités artistiques se
balancent et la cause revient devant le tri-
bunal des savants critiques, des historiens
de l’art. Or ce tribunal — à une exception
près— a prononcé — vous le savez déjà
— à l’unanimité. La voix égarée est celle
d’ALBERT Jansen, aimable jeune savant qui
a immédiatement conquis sa réputation par
sa belle monographie sur Giovanantonio
Bazzi surnommé il Sodoma. Malheureuse-
ment il s’est laissé captiver par les artistes
de Dresde et a publié quelques feuilles avec
l’idée de prouver l’authenticité de la Mado-
ne de Dresde, sans que ces pages prouvent
autre chose que son ignorance absolue des
faits constatés par des documents. Outre
cette exception unique, l’unanimité est
coin plète.
Voici maintenant les signataires de notre
« formule » : Alfred Woltmann, Moriz
Thausing, Karl von Lutzow; Adolf Bayers-
dorfer, Friedrich Lippmann, Wilhelm Lüb-
ke, Bruno Meyer, S. Vogelin, dr. Theodor
Gaedertz, dr. W. IIemsen, Julius Meyer,
K. Woe-rmann, Gustav Malss, Wilhelm
Rode. Vous voyez : à côté des jeunes adep-
tes de la science l’élite des savants critiques
allemands est réunie dans ces rangs.
Beaucoup d’autres n’ont pas signé la for-
mule pour l’unique raison qu’ils n’étaient
pas à Dresde le o Septembre (date de la
formule) et les jours suivants. Je puis citer
encore comme étant d’accoid avec elle :
Eitelberger von Edelsberg, J. A. Crowe,
Ivarl Schnaase, F. von Quast, A. Philippi,
R. Bergau, M. Allihn, B. Suermondt, etc.,
etc. Mais il est superflu de chercher encore
des autorités : personne de ceux qui, avant
l’exposition de Dresde, ont seulement un
peu douté de l’authenticité de la Madone
de Dresde, n’en est devenu partisan ortho-
doxe comme les chevaliers de l’ordre du
« nationalen gemiithsinteresses, » tandis
que beaucoup de ceux qui ont cru jusqu’à
ce temps à l’autorité inaltérable du tableau
dresdois -—amateurs, artistes, critiques ont
complètement changé d’avis, après avoir
connu le fait Les actes sont clos, et, si M.
Hiibner ou quelque autre, dans ses heures
libres, a envie de refaire le procès, il aura
désormais le plaisir de le faire sans partie
adverse.
Bruno Meyer.
CHRONIQUE GÉNÉRALE.
— Tout le inonde a remarqué, lors de la célé-
bration du Centenaire de l’Académie, les quatre
morceaux de musique qui y ont été exécutés,
entre autres l’ouverture du Baron de I.imnander
composée pour la circonstance et dirigée par lui.
Cette ouverture, pleine de grâce mélodique, a été
vivement applaudie ainsi que la magistrale
composition de feu Ch. Hanssens à laquelle
Vieuxtemps,qui en dirigeait l’exécution.a impri-
mé son véritable cachet.L’ouverture d'A nacréon,
dirigée par Bosselet et la seconde ouverture de
Fétis, dirigée par Gevaert, ont été également
très-applaudies. L’orchestre du Conservatoire a
été irréprochable.
--Par arrêtés royaux du 28 mai,sont promus au
grade de commandeur : MM. E. Verboeckhoven,
membre de la classe des beaux-arts de l’Acadé-
die royale de Belgique ; H. Conscience, membre
de la classe des lettres; le chanoine J.Desmet.id.;
P. Van Beneden, membre de la classe des scien-
ces; J. Plateau, id.; L. Alvin, id — Sont pro-
mus au grade d’officier : MM. R. Chalon, mem-
bre de la clause des lettres ; F. de Braeckeleer,
E. Fétis. le baron Limnander, membres de la
classe des beaux arts. — Sont nommés eheva-