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N° 3.

16 Février 1876.

Dix-huitième Annék.

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTERATURE

paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. S1RET, membre de l'Académie royale de Belgique, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, membre de l'Institut des provinces de France, de la Société française d'Archéologie, etc.

OIsT S'A-BOINUSnEC : à Anvers, chez TESSAEO, éditeur; à Bruxelles, chez D13CQ et
DUHENT et chez MUQUARDT; à Garid, chez HOSTE et chez EOGGHÉ ; à Liège, chez DE SOEE
et chez DECQ : à Louvain, chez Ch. PEETEES ; dans les autres villes, chez tous les libraires. Pour
l'Allemagne, la Eussie et l'Amérique : C. MUQUARDT. La France : DUSACQ et Cie, Paris. Pour
la Hollande : MART1NUS NYHOFF, à la Haye. — PRIX D'ABONNEMENT :
pour toute la Belgique (port compris). Par an, 9 fr. — Etranger (port compris) : Allemagne, Angle-

terre, France, Hollande, Italie et Suisse, 12 fr. Pour les autres pays, même pris, le port en sus. —
PRIX PAE NUMERO : 50 c. — B,ECLAMES et Insertions extraordi-
naires : 2 fr. la ligne. — Pour les grandes annonces on traite à forfait. — -AJKnSTOjVCES :
40 c. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l'Administration ou les annonces s'adresser à l'Admi-
nistration, ruedu Progrès, 28, à St-Nicolas (Flandre orientale) ou à Louvain, rue Marie-Thérèse,22.
— Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

SOMMAIRE : Belgique : Concours de gravure pour
1876. ■— Le troisième centenaire de Eubens.
■— Michelangiolo (suite). — Sommes nous plus
sages que nos pères ? — Correspondance de
Mons. — Correspondance d'Anvers. — Bibliogra-
phie : Les tissus. — Hollande : Une maison
d'artiste à Maestricht. — Chronique générale. —
Annonces.

Belgique.

CONCOURS DE GRAVURE A L'EAU-FORTE

OUVERT PAR LE JOURNAL DES BEAUX-ARTS
EN 1876.

.L'administration du Journal dei Beaux Arts ouvre
pour 1876, son concours annuel de gravure à l'eau-
forte aux conditions suivantes :

Une somme de mille francs, qui, dans aucun cas,
ne sera dépassée, est affectée aux prix qui se divisent
ainsi :

Histoire.

Un prix unique de 400 francs pour la meilleure
gravure à l'eau-forte représentant, soit un sujet
inédit, soit une copie d'un tableau flamand ancien ou
moderne. — A mérite égal, la préférence sera don-
née au sujet inédit.

Genre.
Un prix unique de 300 fr.

Paysages. — Intérieurs, etc.

Un premier prix de 200 fr. et un prix de 100 fr.

La dimension des cuivres ne pourra excéder, en
hauteur : 260 millimètres, et, en largeur : 190 mil-
limètres. Dans cette limite, les artistes sont libres
d'assigner telles mesures et telles formes qu'ils juge,
ront nécessaires à leur travail.

Les artistes couronnés au concours précédent, ne
peuvent prendre part au concours que nous ouvrons
aujourd'hui qu'à la condition de ne point remporter
un prix égal en rang à celui qu'ils auraient obtenu
dans les concours antérieurs. Si l'ouverture du billet
cacheté amenait un cas semblable, le prix sera donné
à la planche venant après, dans l'ordre indiqué par
le jury.

Les artistes étrangers sont admis à concourir s'ils
ont deux ans de résidence dans le pays.

Les auteurs devront faire remettre leurs cuivres,
avec deux exemplaires, tirés, l'un sur chine, l'autre
sur papier blanc ordinaire, à l'Administration du
journal, ruedu Progrès, à St-Nicolas (Flandre Orien-
tale), avant le 15 avril 1876. (Affranchir). Toute
planche remise après cette date, sera exclue du con
cours. Les auteurs ne pourront pas se faire connaître,
mais ils accompagneront leur envoi d'un billet cacheté
contenant leur nom et leur adresse. Sur l'enveloppe
ils indiqueront sommairement et clairement le sujet
de leur planche.

Les gravures couronnées seront la propriété du
Journal des Beaux-Arts qui s'engage à les publier
et à en remettre 25 exemplaires d'artiste aux auteurs.
Les cuivres non couronnés seront restitués.

Le rapport du jury sur le concours de 1875 a été
publié dans le no du 30 juin dt (no 12).

TROISIEME CENTENAIRE
DE RUBENS.

Nos lecteurs voudront bien se rap-
peler que M. P. Génard, archiviste
de la ville d'Anvers, a, le premier,
dans nos colonnes (n° du i5 novem-
bre dernier) émis le projet de célé-
breren 1877 le troisième centenaire
de Rubens. L'idée est actuellement
admise et déjà le conseil communal
d'Anvers s'en est sérieusement oc-
cupé. Très prochainement les déci-
sions du conseil seront nettement for-
mulées. Nous les ferons connaître à
nos lecteurs. Disons dès aujourd'hui
que la manifestation qui se prépare
sera digne d'Anvers, digne de Ru-
bens, digne de nous.

MICHELANGIOLO BUONARB.OTI.
Souvenir des fêtes florentines du IVe centenaire.

XIX.

Le Viale dei entti descend par de capricieux
méandres vers la Porta Romana.

Au-delà de cette porte, tournant le dos à
Florence, s'ouvre, à droite, la Grand'Route
de Sienne à Rome; à gauche, le nouveau
chemin appelé Stracla dei colli ; droit en face,
l'incomparable avenue plantée de haut cy-
près et de mélèzes, entrecoupés de chênes
d'Italie, merveille de végétation unique au
monde, conduisant au Poggio Impériale.
Cette villa délicieuse emprunte son nom à la
femme de Cosme I, Madeleine d'Autriche,
qui lui donna sa forme actuelle en 1622.
Depuis que l'Institution de la SS.Annunziata
y a installé un pensionnat de jeunes filles,
la visite du Poggio est par malheur interdite
aux artistes et aux voyageurs.

Non loin de la Porta Romana, Place Gali-
lée au dessus du gigantesque parterre de
fleurs, tous ceux qui ont visité Florence
connaissent Tivoli et ses jardins.

Un théâtre, des salles de bal et de con-
cert, mille attractions diverses y sont réunies
à l'usage du public qui s'y rend en foule les
dimanches et jours de fête.

Pour les dilettanti et les touristes, Tivoli
doit surtout sa réputation aux magnifiques
points de vue sur la ceinture de collines cou-
ronnées de villas historiques qui entourent
Florence et réveillent tant d'intéressants
souvenirs. Au-delà de ces collines le regard
porte à l'horizon jusqu'aux crêtes fantaisistes,
empourprées par le soleil couchant, de la
chaîne des Apennins.

Le 12 septembre, à huit heures du soir,
dans la salle principale de Tivoli, destinée
aux banquets,se trouvait réunie l'Association
des ouvriers Typographes.

En quittant le Piazzale, le commandeur
Aurelio Gotti, l'historien de Michel-Ange, le
professeur Falorsi, l'avocat Francesco Mor-
denti, représentant de la Gazzetta d'Italia,
ayant à leur tête le syndic de Florence, qui
donnait le bras au jeune Ettore Buonarroti,
se rendirent au banquet, déjà commencé
sous la présidence du comte Arrivabene,
vice-président de la Société des arts déco-
ratifs et rédacteur à la Gazzetta.

Les représentants officiels et les corres-
pondants des divers journaux étrangers,
avaient été spécialement invités.Mais hélas!
le don d'ubiquité leur eût été nécessaire,
car il était passé neuf heures, et si personne
n'avait encore dîné, il fallait à tout prix
regagner Yaïbergo pour changer de toilette
et se trouver au Ricevimento du préfet de
Florence, dont les salons s'ouvraient à dix
heures ! L'on inaugurait précisément ce soir
là le quartier nouvellement restauré du pa-
lais Riccardi.

Nous avons toujours professé un faible
pour la noble profession du typographe,
et, sans notre rendez-vous arrêté depuis le
matin, nous nous serions assis avec joie à
cette agape fraternelle des successeurs de
l'imprimerie Aldi ne et nous eussions applaudi
des deux mains au discours d'un modeste
proie de la Gazzetta, il signor Martini, dont
nous lûmes le lendemain la chaleureuse
improvisation. Habent sua fatal...

Les députés flamands se dirigèrent vers
l'hôtel anglo-américain via Garibaldi où des
logements leur avaient été gracieusement
préparés par le comité Michelangesque ;
nous rejoignîmes MM. Grùner et Grosse qui
allaient à la Porta Rossa ; mais le concert
du jardin réussit à nous attarder encore
quelque temps malgré notre ferme réso-
lution de rentrer en ville.

XX.

Sur les affiches de Tivoli, on pouvait lire
en tête, en lettres d'un demi-pied : \ detta

f esta INTERVERRAN0 le rappresent4nze italiane

ESTRÀNiERE. Salut de nouveau à l'hospitalité
florentine.

C'était vraiment une Festa straordiniarial
Nous venions de voir finir les manifesta-
 
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