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N° 23.

15 Décembre 1876.

Dix-huitième Année,

JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTERATURE

paraissant deux fois par mois, sous la direction de M. Ad. SIRET, membre de l'Académie royale de Belgique, membre correspondant
de la Commission royale des monuments, membre de l'Institut des provinces de France, de la Société française d'Archéologie, etc.

ON S'ABONNJS : à Anvers, chez TBSSAKO, éditeur; à Bruxelles, chez DECQ et
DUHENT et chez MUQUAEDT ; à Garni, chez HOSTE et chez KOGGHÉ ; à Liège, chez DE SOEE
et chez DECQ ; à Lourain, chez Ch. PEETEES ; dans les autres villes, chez tous les libraires. Pour
l'Allemagne, la Eussie et l'Amérique : C. MUQUAEDT. La France : DUSACQ et Cie, Paris. Pour
la Hollande : MAETINUS NYHOFF, à la Haye. — PRIX D'ABONNEMENT :
pour toute la Belgique (port compris). Par an, 9 fr. — Etranger (port compris) : Allemagne, Angle-

terre, France, Hollande, Italie et Suisse, 12 fr. Pour les autres pays, même prix, le port en sus. —«
PRIX PAR, NUMERO : 60 c. — RECLAMES et Insertions extraordi-
naires : 2 fr. la ligne. — Pour les grandes annonces on traite à forfait. — ANNONCES :
40 c. la ligne. — Pour tout ce qui regarde l'Administration ou les annonces s'adresser à l'Admi-
nistration, rue du Progrès, 28, à St-Nieolas (Flandre orientale) ou à Louvain, rue Marie-Thérèse, 22.
— Il pourra être rendu compte des ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

SOMMAIRE : Belgique : A nos abonnés. — Don
Hilario Eslava. — Centenaire de Rubens. — Soeiété
des gens de lettres Belges. — Bibliographie. —
France : Eugène Delacroix — Les grandes publi-
cations modernes. — Histoire des peintres. —
Chronique générale. — Annonces.

Belgique.
AVIS.

Dans quelques jours nous distribuerons
notre album de 1876 que des accidents de
tirage ne nous ont pas permis de publier
plus tôt,

A NOS ABONNÉS.
Nos abonnés ont salué avec reconnaissance
la nouvelle collaboration qui nous est échue
et qui dote le Journal des Beaux-Arts d'une
Revue musicale due à la plume exercée de
M. le chevr van Elewyck. Cette revue, con-
sidérée de haut, et soumise à des principes
d'ecclectisme qui ont toujours été les nôtres,
a déjà été distinguée quoique à son début et
nous a valu des félicitations que nous som-
mes heureux de reporter sur notre savant
ami.

Là ne s'arrêtera pas l'intérêt que nous por-
tons à l'art musical : nous avons résolu d'of-
frir gratuitement à nos abonnés, à des époques
que nous ne pouvons encore préciser, des
morceaux de musique spécialement écrits
pour nous et qui ne seront pas dans le com-
merce. Tous les genres, toutes les nationa-
lités seront représentés dans notre galerie qui
pourra s'étendre si un succès plus grand en-
core accueillait nos efforts. Ce que nous fai-
sons pour la gravure nous voulons le tenter,
par d'autres moyens, pour la musique, nous
réservant de conduire plus loin encore ce sys-
tème d'encouragement et de propagation en
ce qui concerne les beaux-arts. C'est ainsi que
nous étudions les moyens d'ouvrir des con-
cours de composition musicale et de littéra-
ture.

Pour le moment, nous offrons à nos abon-
nés une Rêverie pour piano par Don Hila-
rion Eslava. Mais laissons, à ce sujet, la
plume à notre collaborateur.

Don Hilarion Eslava.

L'illustre compositeur espagnol qui
veut bien honorer le Journal des

Beaux-Arts du don d'une de ses œu-
vres légères est, depuis de longues
années, le maître de chapelle de la
Cour Royale d'Espagne. Il fut aussi
'successivement professeur de haute
composition du conservatoire royal
de Madrid. On peut dire sans exagé-
ration qu'il tient en mains, depuis
près d'un demi siècle, les rênes du
mouvement musical dans sa patrie.

Né à Benlada près de Pampelune,
en 1807, Don Eslava débuta par être
enfant de chœur dans la cathédrale
de cette dernière ville. Il fut élève de
Prieto pour le piano et l'orgue et de
Don Secanilla pour la composition.
Il se forma peu-à-peu à l'étude de
tous les instruments et devint, en
1828, maître de chapelle de la cathé-
drale d'Ossuna, place qu'il remporta
au concours. En i832 il obtint, égale-
ment au concours, la maîtrise de
chapelle de l'église métropolitaine de
Séville et se décida alors à joindre la
philosophie et la théologie à l'ensem-
ble de ses vastes connaissances artis-
tiques. Il devint prêtre. C'est de 1844
que date son entrée comme directeur
à la chapelle royale de Madrid.

Don Eslava est l'auteur de plu-
sieurs très-beaux opéras, écrits dans
sa jeunesse, de plusieurs traités de
fugue, d'harmonie, de solfège, d'une
foule de compositions gracieuses pour
piano et de plus de deux cents pro-
ductions sacrées , parmi lesquelles
nous devons citer particulièrement le
MUSEOORGANICO ESPANOLet laGRAN
COLLECCION DE OBRAS DE MUSICA
RELIGIOSA, COMPUESTA POR LOS MAS
A CREDIT ADOS MAESTROS ESPANOL^S,
TANTO ANTIGUOS COMO MODERNOS.

« Le style religieux de ce grand
» maître est, dit M. Fétis, du plus
» remarquable intérêt. On y trouve

» du nerf dans le rhythme, de l'effet
» dans l'instrumentation et une heu-
« reuse alliance des formes ancien-
» nés avec celles de notre temps. »

Ce qui, à notre sens, distingue
Don Eslava, c'est la conscience dans
l'œuvre, une onction exceptionnelle
dans l'inspiration et, quand le sujet
le comporte, de l'enthousiasme du
meilleur aloi.

Nous avons eu, depuis une dou-
zaine d'années, la bonne fortune de
pouvoir faire connaître cet illustre
compositeur à nos compatriotes. Par-
tout où ses partitions ont été enten-
dues, à Ste-Gudule de Bruxelles, à la
cathédrale d'Anvers, à celles de Liège,
de Namur et de Tournay, comme à
notre collégiale de St-Pierre de Lou-
vain, elles ont rallié les suffrages
unanimes des artistes et des ama-
teurs.

Don Eslava est, sans contredit,
l'un des plus grands artistes de notre
temps et la gloire musicale la plus
brillante et la plus pure du royaume
d'Espagne.

Nous lui exprimons ici notre re-
connaissance de nous avoir gratifiés
d'une de ses productions de jeunesse,
œuvre facile d'exécution et qui se
trouve être à la portée de la plu-
part des abonnés du Journal des
Beaux-Arts.

Chev. van Elewyck.

LE CENTENAIRE DE RUBENS.

Les commissions s'organisent à Anvers.

Voici la composition du comité central.

MM. J. De Craen, secrétaire communal,
J. Cuylits, échevin, P. Van der Taelen, id.,
J. Lefebvre, id., E, Allewaert, id., A. Van
denNest, id., J. Nauts, conseiller communal,
L. De Winter, id., L. Claeys, id., Jan Van
Beers, id., G. Van Lerius, id., N. De. Keyzer,
directeur de l'Académie, J. Jacobs, délégué
 
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