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compris la chose sur le rhythme plus élevé
cl a naturalisme ainsi que le prouvent à nou-
veau les deux paysages du présent salon. —
Ligny. Travailleur consciencieux et correct.
Son temple de la Sibylle est un travail sérieux
dont nous le félicitons chaudement — Madou.
Nous n'avons plus rien à louer dans l'œuvre
du Nestor de nos peintres et nous préférons
les saluer respectueueement que de nous
épuiser à forger à leur égard de banales
épithètes louaugeuses qui sont dans la bouehc
de tout le monde. — Martens. Un peu noir
mais un talent réel comme praticien. — Mauve.
Gracieux et léger, nom nouveau, succès nou-
veau et mérité. —Mellery. Lourd el pâteux.

— Mesdag. Fort belle marine, travail habile,
ellét vif et frappant. —• Morin. L'avenue du
bois de Boulogne. Adresse, soit! mais conven-
tionnel et hors nature. Masses confuses. Brio,
mais c'est tout.— Pecquereau. Moins heureux
([ue d'habitude quoique encore très-puissant

— Plttaert. Beaux sites, travail poussé trop
fort; talent qui gagnerait beaucoup à s'accen-
tuer un peu moins. — Bobinson. Les aqua-
relles de cet artiste sont vigoureuses comme
des peintures à l'huile. Est-ce pour cela qu'elles
sont d'un aspect un peu lourd? — Bociiussen.
Travail étrange et toujours d'un caractère un
peu sombre. Dessin facile, sûr de lui-même,
exact, moelleux et juste ; effet fantastique.
Roehussen parait être le dernier des romanti-
ques qui soit resté sur la brèche. Son Rotter-
dam investi par Brederode et Maximilien de
Hennin s'emparant de Rotterdam, manquent,
à toute évidence, de clartés historiques et
rien ne nous initie aux faits qui y sont repré-
sentés. Comme illustrations ces aquarelles ont
certainement une signification effective, mais
isolées, elles perdent étonnament de leur inté-
rêt. J'en dirai tout autant des illustrations du
Majoor Frans où on rencontre un dessin très-
élégant et plus de lumière que d'habitude. —
Roelofs. Le contingent de cette année nous
révèle un artiste toujours d'une pratique pres-
tigieuse mais ayant une tendance à tout sacri-
fier à l'habileté de la main. C'est un danger
qui menace sérieusement M. Roelofs et contre
Icqnel notre sympathie nous oblige à le pré-
munir. La nature veut bien être interprétée
mais il faut que sa poésie soit respectée. Or,
dans les paysages que nous avons sous les
yeux il y a certaines audaces brutales où la
poésie se noie dans les exagérations du rendu.

— Ronner (Mmo). Un moment critique. OEuvre
spirituelle et saisie. Cela y est comme vérité,
comme lumière, comme mouvement, comme
tout. Travail excellent, facture ferme dans le
dessin comme dans le coloris. — Shits (E.).
Aquarelles d'artiste ; un tempérament vigou-
reux et rêveur se devine là-dessous. Ce qui
manque à tout cela, c'est d'être moins insigni-
fiant dans la pensée. L'habileté de la main
n'est point suffisante pour exciter le public de
tous les jours et de toute heure. II faut
l'intéresser d'une manière autre que celle

qui convient aux spécialistes de l'atelier. —
Les Spangenberg, les Springer et les Stor-
tenbeker sont représentés au Salon par des
œuvres où se retrouvent, sans variation nota-
ble, les mérites que nous leur connaissons.—
Stroobant. Vue de Prague traitée avec cet
aplomb souverain et ce goût d'arrangement
que l'on connaît et qui ont fait de son auteur
un des maîtres du genre. — Toovey. Trop de
rochers peut-être; heureusement on ne leur
garde pas rancune grâce à la manière magistrale
dont ils sont modelés. — Tusquets. Aquarel-
liste d'une force remarquable comme dessina-
teur et brosscur. Dans son m'aime-t-il, traité à
la façon d'un Toulmouchc, il faut louer le brio
général de l'œuvre et blâmer les tons inégaux
et terreux des chairs de la dame à laquelle la
Marguerite consultée pourrait bien conseiller
un bain avant de lui répondre quoi que ce soit.
L'arabe est plus heureux ; c'est une aquarelle
splendide. — Van der Heciit. Grands progrès
dans la voie du vrai et du gai. Cet artiste a
pris depuis quelque temps un essor considé-
rable. — Van Evermngen (A.). Paysages très-
crânement peints et d'une vérité frappante. —
Van Seben. Progrès énormes chez cet artiste
dont la facture s'agrandit. — Verdyen. Dessin
dur et parfois incorrect. — Verveer (E.).
L'automne. Un homme qui casse des bran-
ches : peu de chose pour beaucoup de place.
Qualités incontestables compromises par l'in-
signifiance du motif. — Von Rosen. Ashave-
rus. Estimable mais on ne comprend pas. —
Wauters (E.). Souvenir d'Egypte, clair, facile,
exact mais c'est tout. — Weissenbruch. Grand
effet produit avec peu de chose. — Wust (A).
Hélas ! le chant du cygne. Le pauvre artiste
vient de mourir. Les trois paysages, un peu
lourds, du salon, sont ses dernières œuvres.
Wust laissera un nom car c'était un talent
réel. Il avait acclimaté chez nous le paysage
américain dans lequel il avait su jeter une pro-
fonde poésie. — Wylie. Deux vues de ville des
plus recommandables et d'une facture distin-
guée.— Zicuy (de). Fantaisie sur la boite à
couleurs. Chose un peu obscure comme sens
mais d'un admirable dessin. Rien ne saurait
rendre l'extrême ténuité et la souplesse de la
ligne, non plus que la grâce des mouvements.
L'arlequin artiste et l'espèce de SanchoPancha
du premier plan sont de petites perles. Les
autres personnages alhigoriques du sujet sont
également traités avec un soin, une humour
et un sentiment qui font de l'œuvre de M. de
Zichy une merveille exceptionnelle telle qu'il
est rarement donné d'en voir. De nos jours l'a
peu près est généralement en honneur. Or, le
travail que nous avons sous les yeux est une
ciselure du caractère le plus achevé et le plus
senti. C'est un brillant plaidoyer contre ceux
qui s'imaginent que faire vite et à peu près
est suffisant. Je ne sais, mais M. de Zichy me
parait être un avocat qui a ga^né sa cause
haut la main.

LES AQUAFORTISTES.
livraison de septembre.

Nous sommes en mai 1876 et voici venir
la livraison de Septembre 1875. C'est donc
un retard de sept livraisons soit 56 planches.
C'est beaucoup et il y a lieu de craindre que
les retards se multipliant, il deviendra im-
possible de combler cette énorme lacune.
Nous conseillerons à la Société de prendre
une mesure énergique, commandée par les
circonstances. Cette mesure la voici : ce
serait de modifier les époques des apparitions
de son Album (à sa place, je supprimerais
aussi cette subtile et vaine division du
Cahier). Cet album paraîtrait tous les trois
mois sans qu'il soit nécessaire d'y faire
figurer le chiffre de 24 planches qui repré-
senterait le contenu des trois livraisons
mensuelles. La moitié suffirait dans un pays
où l'eau-forte, même en s'acclimatant, ne
ne saurait produire assez. Notre expérience
nous a démontré que nous n'émettons ici
qu'une opinion prouvée par les faits. La
Société des Aquafortistes elle-même fournit à
cet égard un enseignement concluant, car les
trois quarts des eaux-fortes qu'elle publie
sont signées de noms étrangers. Nous savons
fort bien qu'elle est avant tout une société
internationale, mais pas au point de céder
le pas aux étrangers et de servir tout bonne-
ment d'éditeur à des artistes exotiques qui
n'ont pu en trouver ailleurs, ou qui brûlent
de débuter de quelque manière que ce soit.
Les statuts de la société auront peut-être
à subir une modification réglementaire im-
portante mais cela vaut mieux encore que
la non exécution de leurs dispositions.

Ceci dit, entrons en matière et examinons
les planches de la livraison retardataire.

Vallée d'Optevos, par Bauverie, eau-forte
désagréable, d'une mélancolie irritante. Si
c'est un début, il n'est pas heureux. Si c'est
d'une pointe plus, ou moins mûre, il n'y a
plus rien h dire ni à espérer. A gauche il y
a une tache d'un galbe insignifiant et d'un
noir désagréable. La petite femme assise
n'est pas mal en situation, mais c'est tout.

Pèche sur la Neva, par Savile Lumby-,
charmant, vif, lumineux, fin et enlevé tout
d'une pièce. Ombres et lumières sont d'une
suavité très remarquable. La pointe est leste,
élégante, nette; pas d'emblavures, pas de
frottis, pas de ficelle. C'est une vraie eau-
forte d'un très joli ton. Le fond est limpide.
Je ne critique que la ligne d'horizon faite à
la règle.

Jardin des Tuileries, par A. Taiée. Lourd,
pâteux, sans esprit et sans charme. Person-
nages d'un vulgarisme choquant.

Paysage, par Ourry. Travail de pointe
très soigné dans les premiers plans. Fond
un peu pesant. La lumière en général manque
de mordant. La femme à la brouette n'est
 
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