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— 124 —

— Gn à découvert à Paris à l’dôtel Dangeau un
grand tableau de Lebrun représentant Jupiter et
Hebé. L’hôtel Matignon, en démolition, a égale-
ment donné sa découverte. C’est un vaste plafond
de Boullongne représentant les Muses. Enfin à
l’église de Vaucluse on a aussi découvert un ta-
bleau italien d’une grande importance.

— On annonce la mort du peintre français Lau-
rent Jan âgé de 69 ans et aussi celle de Michel
Arnoux, peintre de genre. Il avait 44 ans. Parmi
les morts citons encore le sculpteur Fantachiotti,
auteur du monument de Cherubini à Florence et
M1Ie Koepper à laquelle on doit les plafonds de la
bibliothèque de Saint-James à Londres,

— Un vol de tableaux qui rappelle ceux du Van
Eyck à Berlin, et du portrait de la duchesse de
Devonshire à Londres, vient d’être commis au pa-
lais de Brera, à Milan. On sait que cet édifice, l’un
des plus imposants de l’ancienne capitale du
royaume lombardo-vénétien, renferme l’Institut des
sciences et une magnifique pinacothèque (dix-sept
salles) où l’on admire des chefs-d’œuvre du Titien,
du Dominiquin, de Paul Véronèse, de Raphaël et
d’autres grands maîtres de l’école italienne.

Une salle, ouverte récemment,-est réservée aux
toiles des artistes modernes. C’est de cetto salle
qu’on a enlevé il y quelques jours un beau paysage
de Fasanotti et cinq tableaux de moindre impor-
tance.

Les auteurs de cet audacieux coup de main
avaient eu l’adresse de combler les vides laissés par
les tableaux volés, à l’aide d’autres peintures qui se
trouvaient dans une salle que personne ne visite.
La découverte du vol est due à un simple hasard.
M. Fasanotti, en se promenant dans le passage Vic-
tor-Emmanuel, fut très étonné de voir exposé der-
rière les vitrines d’un marchand de curiosités un
paysage qu’il prit au premier abord pour une copie
des mieux réussies de son œuvre ; mais ce qui
l’étonna davantage fut de voir sa propre signature
imitée à la perfection. Enfin après avoir examiné
longtemps avec la plus grande attention, il put se
convaincre qu’il était en paésence de l’original. Il
courut au palais de Bréra, visita la salle et constata
la disparition du tableau.

L’Académie des Beaux-Arts, avertie immédiate-
ment, ordonna la fermeture de la galerie.

On croit que les voleurs se sont introduits dans
elMusée à l’aide de fausses clefs, car on a trouvé
sur les trous de serrures des traces de cire dont ces
malfaiteurs s’étaient servis pour prendre les em-
preintes.

— M. l’ingénieur Zannoni, faisant creuser une
tranchée dans la ville de Bologne même, rencontra,
à deux pieds sous terre, une énorme amphore en
terre cuite, de 1 m. 40 de hauteur et de 1 m. 20 de
diamètre ; c’est évidemment un de ces vases qu’on
appelle des silos dans le midi de la France et dans
l’Algérie, et qui servent de greniers et de magasins
de provisions ; mais au lieu do contenir des blés
ou des olives, ce silo était rempli par un nombre
considérable d’outils, d’armes, d’objets de parure,
tous en bronze ; il y en avait plus de quatorze mille
échantillons.

P Pour donner une idée de la richesse de ce trésor,
disons qu’on à compte 2,077 haces de types divers,
2,407 fibules, 275 pointes de lance, une cinquan-
taine de fausilles, une soixantaine de mors de che-
vaux, etc.; puis des moules à fondre le métal, soit
en terre, soit en bronze, des culots, des débris d’ar-
mes, indiquant l'industrie du fondeur.

A quel date faut-il rapporter l’enfouissement de
ce trésor? D’après les indications de M. Desor, il
appartient évidemment à ce que nous appelons en
Suisse le bel âge de bronze ; il était contemporain,
au point de vue archéologique, de nos stations la-
custres de Morgues, Therme, Anvernierou Morigen.

Qu’était ce trésor ? Il semble résulter des faits
de la trouvaille que c’était le fond de magasin d’un
fondeur ou marchand de bronze qui. au moment
d’une invasion, a mis ses richesses en sûreté ; tué
ou emmené prisonnier par l’ennemi, il n’a pu re-
venir déterrer cet immense et prodigieux amas de
bronze, qui a été ainsi sauvé pour la plus grande
joie des archéologues du xix° siècle.

Ajoutons encore que toutes ces pièces sont dans
le plus bel état de conservation, recouvertes qu’elles
sont de la superbe couleur verte qui enrichit à un
aussi haut degré les bronzes enfouis dans le sol.

— On a découvert à Alcala (Espagne), des pein-
tures murales du commencement du xvt° siècle,
d'une grande valeur artistique, mais en mauvais
état.

—i On se rappelle que l’Administration commu-
nale d’Anvers a nommé, comme rapporteur officiel
des fêtes de Rubens, M. Gustave Lagye, directeur
du journal La Fédération Artistique.

Cet ouvrage, qui formera un fort volume de trois
à quatre cents pages, est actuellement en voie de
publication. Un premier fascicule, composé d’un
précis historique sur le maître illustre dont on
célèbre la mémoire, du programme officiel des fêtes
et des descriptions détaillées du Cortège historique,
des arcs do triomphe, de la Maison Plantin, de
quelques décorations de rues, de la Cantate de
MM. De Geyter et Pierre Benoit, et do l’Exposition
de M. Charles Yerlat, paraîtra avant le 18 Août.

La livraison suivante, beaucoup plus considé-
rable, sera achevée peu de temps après les fêtes
ellos-mêmes.

Afin de faire do son œuvre une entreprise essen-
tiellement populaire, M. Lagye l’a mise au prix
modique de CINQ FRANCS.

Nous engageons vivement nos lecteurs à envoyer
leurs adhésions au bureau anversois de la Fédéra-
tion Artistique, Rempart Sainte-Catherine, 23.

— Un de nos meilleurs graveurs, M. J.-B. Meu-
nier, publie en ce moment un magnifique portrait
de Rubens, d’après celui que le grand maître a
fait lui-même après sa réception à l’académie de
Saint-Luc, à Rome. Ce portrait fait actuellement
partie de la galerie des Offices, de Florence. 11
nous semble que nos académies et nos écoles de
dessin feraient bien de donner la gravure de
M. Meunier en prix aux élèves, au lieu de médailles
estampées, lesquelles sont, la plupart du temps,
revendues à l’orfèvre et dont il ne reste rien.

— Nous recevons un peu tard, d’Amsterdam, la
correspondance de notre honorable collaborateur
M. A. Schoy, sur l’exposition. Ce sera pour le
prochain numéro. Les journaux hollandais nous
ont fait connaître que les membres étrangers du
jury ont été reçus de la façon la plus distingués
par M. don Tex, au nom de la famille royale.
M. Schoy a répondu par une heureuse et éloquente
improvisation au discours de réception. M. Schoy
a été nomme Secrétaire de la première section.

— L’institut de France a adhéré au Congrès
artistique d’Anvers. Six délégués le représenteront.

— M. Keymeulen, paysagiste belge, vient de
remporter une médaille d’argent à l’exposition de
Montpellier.

— L’Exposition des Arts industriels, organisée
dans les salles du palais de l’Université à Gand par
la Chambre Syndicale provinciale des Arts in-
dustriels, s’est ouverte dimanche. Nous sommes
persuadé que le résultat répondra tant à l’espoir
des organisateurs qu’à l’attente du public; cette
exposition sera fort belle; de tous côtés on a ré-
pondu à l’appel de la Chambre Syndicale.

Le local, bien que se prêtant peu, par ses dis-
positions, à des exhibitions de ce genre, forme ce-
pendant un beau et riche cadre aux nombreux objets
qui y sont installés.

Le péristyle est fermé par une clôture dans la-
quelle il y a deux salons de réception ; tout le grand
vestibule est occupé par le mobilier ; les galeries
latérales du bas et du haut, par les cheminées de
marbre et les foyers ; la rotonde est planchéiée, on
y a placé de nombreuses vitrines garnies des objets
les plus précieux de l’exposition : orfèvrerie, den-
telles, broderies d’or ot d’argent, lingerie damas-
sées, etc.

Voilà pour la partie moderne. Quant à la section
rétrospective, toute composée d’objets d'art indus-
triel appartenant aux siècles passés, il s’y trouve
des spécimens d’une rareté extrême, d’autres d’une
richesse inouïe, Citons seulement une collection de
tapisseries anciennes, appartenant à M. de Farcy,
d’Angers, une autre qui est la propriété de la ville
de Gand, ensuite des pièces d’orfèvrerie, de broderie,
des porcelaines décorées et des meubles précieux
qui ne bougent jamais de l’endroit où elles sont
déposées depuis longtemps, et que leurs proprié-
taires ont mis gracieusement à la disposition des
membres de la Commission spécialement chargée
de la section rétrospective.

Cotte exposition est belle ; espérons qu’elle aura
les plus utiles résultats au point de vue de l’art
industriel, en enseignant aux producteurs à unir
la forme et le bon goût à la bonté et la solidité,
l’agréable à l’utile.

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