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159 —

à la manifestatiun pour affaires de famille,
des sénateurs, des représentants, des minis-
tres d’Etat, M. le comte von Rosen, peintre
distingué, délégué de l’Académie Suédoise,
des représentants des Académies d’Amster-
dam, de Vienne, de Prague, de Berlin,
de Munich, d’Edimbourg, du Royal Aca
demy de Londres, etc., etc.

A 9 1/2 heures précises, le cortège se mit
en marche dans l’ordre suivant, par la rue
St-Pierre, le marché au Lait, la rue Porte-
aux-Vaches, le Canal et la rue des Récollets :

1. Les massiers de l’Académie ;

2. La couronne que l’Académie déposera
sur le tombeau de Rubens ;

3. L’Académie ;

4. Autorités supérieures :

Ministre de l’Intérieur;

Gouverneur de la Province ;
Bourgmestre ;

Députation permanente ;

Collège échevinal ;

5. Délégués des institutions artistiques
étrangères ;

Institut de France;

Académies de Munich, Vienne, Berlin etc;
Royal Academy de Londres;

Académie de Belgique, etc.

6. Sénateurs, Représentants ;

7. Conseil communal ;

8. Directeur-général des Beaux-Arts —
Directeur-inspecteur des Beaux-Arts ;

9. Colonel, Etat-major et officiers de la
garde-civique ;

10. Membres du Congrès artistique et lit-
téraire, Section artistique du Cercle et
Comité central des fêtes ;

11. Anciens élèves de l’Académie ayant
obtenu des médailles dans l’enseigne-
ment supérieur et porteurs de leurs
médailles ;

12. Public.

XIV.

Le portique du Musée avait été décoré
avec goût par les soins des professeurs secon-
dés par les meilleurs élèves. Le vieux et
maussade pavillon de M. Bourla n’était plus
reconnaissable. Il s’était transformé en un
édicule de style rubénien. Des assises alter-
nées de briques et des cordons de pierre
blanche peints en trompe-l’œil, achevaient
l’illusion. Dans les trois arcades de l’étage
figuraient, sur fond d’or, les trois déesses
dont le culte permanent est conservé avec
ferveur dans ce temple de l’art : l’architec-
ture, la peinture et la sculpture. Le fronton
formé d’enroulements volutés portait en
amortissement un buste de Rubens, modelé
par M. Joseph Geefs; les fenêtres en niche,en
arrière-corps abritaient ceux de ses deux maî-
tres, Adam van Noort et Octave van Veen.
Des trophées en relief relatifs aux trois arts
improvisés par M. Lalmand occupaient les
panneaux inférieurs ; sur les pilastres se dé-
tachaient en lettres d’or, les noms de la glo-
rieuse progéniture artistique de Rubens.

Des oriflammes disposés avec art, dans le
goût de ceux que l’artiste prodiguait si libé-
ralement dans la décoration des Arcs de
triomphe de l’entrée du Cardinal-Infant, fai-
saient onduler au souffle de la brise les cou-
leurs d’Anvers mêlées à celles de la Sint-
Lucas [Gilde. La grille avait été entièrement
dorée, et étoffée de festons, de cartels et de
couronnes d’un excellent effet sur le vert
sombre de la masse boisée du jardin.

La vue de ce portique tint un moment le

cortège arrêté : d’un avis unanime la déco-
ration improvisée fut déclarée réussie. Puis le
flot humain s’engouffra sous l’arche et tra-
versant le jardin se condensa tout entier dans
le vestibule du Muséum dont la superbe dé-
coration picturale attirait tous les regards.

Le milieu était vraiment digne de la céré-
monie et les tableaux de M. De Keyser re-
traçant les gloires artistiques de l’école d’An-
vers, constituaient un accompagnement in-
comparable de l’apothéose du prince de l’école
flamande. Sur toutes les marches du double
perron qui mène au Musée des anciens se
pressait une foule de dames anversoises dans
les plus riches toilettes. Ici l’élément féminin
est mêlé à toutes les grandes manifestations
publiques; nous avons constaté sa présence au
banquet de la Bourse, nous sommes heureux
de l’avoir retrouvé sur le perron du Musée à
l’inauguration du buste de Rubens. De l’in-
térêt que prend la femme aux choses de l’in-
telligence dépend le niveau intellectuel des
races futures.

Dans le vestibule, vis-à-vis de la statue de
Van Brée, se dresse un blanc fantôme. Les
massiers académiques ont pris place de
chaque côté. Le directeur et les professeurs
de l’Académie sont massés à droite contre le
perron, au bas duquel s’élève une tribune
improvisée.Tout le monde se montre M. Jules
Pecher l’auteur de l’œuvre qui va être décou-
verte tout à l’heure. Le maître qui a doté
Anvers de la première œuvre de sculpture
rubénienne : Le monument Loos, vient se
mêler à notre groupe, il est pâle d’émotion...
Nous sommes tous sous l’impression d’une
solennelle attente.

Le bourgmestre alors s’avance et dans une
improvisation émue fait au nom de la ville
d’Anvers la remise au Musée du buste de
Rubens et rappelle aux assistants l’impor-
tance solennelle de cette inauguration qui
marquera pour la postérité la célébration du
troisième centenaire du plus célèbre des fils
d’Anvers.

Puis, félicitant avec chaleur M. Jules
Pecher, comme citoyen, comn~__jjj|g||gj^
comme ami; il donne le signa E_ ___ _
tombe et l’œuvre apparaît à tousE"n NXirAj
Des applaudissements unanimes =-T ^

immense acclamation retentit e E
se tendent à la fois vers le maît = cm
que qui fut un brillant peintre a E-^
statuaire inspiré que d’illusd=_
étrangers proclament aujourd’htE ^

XV.

Nous avions examiné con anl= o
l’œuvre de M. Pecher. Il était q,E"
et demie, le crépuscule naissjE.
doucement la lumière à travej= a
dépoli du lanterneau faisant vaiE
l’épopée sortie du pinceau de M E.
et ramenant des demi teintes pr = œ
neutralité des gammes du souba E

La somptueuse draperie de v< =.
à galons et crépines d’or, la chijE s
du marbre atteignant presque -

« carnées » de l’albâtre Numide E-
halitueuse des chairs marmoréei E cp
tant à ravir avec la morbides:|-
du piédouche de bronze étoffyE-
« giboyeusement » feuillagés. L=J£>
des lignes, l’ampleur magistrale jE
jet de la draperie, l’incomparabfrr-
du visage pardessus tout, nous a.= v
ment empoignés. Depuis ce n -
noble figure se représentait sans =f

imagination ; elle constituait pour nous le
dernier mot du pouvoir plastique traduisant
dans l’immobilité sereine de la matière éter-
nelle, l’inspiration fougueuse, l’exubérance de
vitalité et de virilité conscientes, l’humanité
sensible d’un génie immortel proclamé dieu
de l’art.

A cette heure, en plein soleil du midi,
baignée d’une lumière diffuse prodiguée avec
art, le buste de Rubens nous apparût plein
de poésie de distinction. Hier, il nous sem-
bla, tout à coup, voir surgir de l’éternel
silence de la tombe, le brosseur sans rival,
l’étincelant coloriste, le dessinateur prodi-
gieux , l’incomparable impressario de la
peinture flamande ; aujourd’hui nous assis-
tions à la résurrection du savant, du lettré,
du galant gentilhomme, du diplomate des
heureux jours de Charles Ier.

Sans doute, dans le Monument Loos,
M. Jules Pecher nous a donné une preuve
indiscutable de l’envergure de son vol ; nous
avons alors acclamé en lui le chef de la nou-
velle école de sculpture rubénienne, le con-
tinuateur des traditions glorieuses qui en
dépit des malheurs de la patrie firent l’admi-
ration de l’Europe, d’Arnold Quellijn à
Grupello : de Delvaux à Godecharles. Mais,
c’était la lettre seule; dans le buste de Rubens
nous trouvons encore l’esprit. Cette idéalité
plastique s’annonce déjà avec bonheur dans
le portrait du pauvre Van Lerius tant admiré
au Salon de Bruxelles, ici, elles s’épanouit,
s’affirme,se purifie,s’élève enfin jusqu’aux plus
inaccessibles sommités de l’art de Phidias.
M. Pecher avait démontré dans les figures
féminines du Monument Loos qu’il savait
donner à la matière inerte du sang, des
veines, des muscles, l’apparence formidable
de l’étincelle Promethéenne. Dans le buste
de Rubens il nous fait voir le cerveau hu-
main, tyran absolu de la nature physique, et
les splendeurs de lame immortelle matéria-
lisées dans les notes expressives d’une physio-
nomie typique. L’on pourra dire avec justice
du buste de Rubens par M. Jules Pecher :


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ulièrement le Salon
jre puissant, d’une
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p et fraîche. C’est de
[ns-nous, malgré les
;it où nous prenons
s’apperçoivent pas
naling, Metsys, Van
(U et Jordaens n’ont
■ Puisque j’ai parlé
mentionnons leurs
tabétique pour es-
ponne, si c’est pos-
iose de très drôle
pa qui a peint une
la poitrine et une
à la façon des bou-
même qui a exposé
''e où il y a beaucoup
goût ; M. Anseele se
 
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