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ment très accentué vers les traditions de
notre architecture nationale du XIlIme au
XVIIme siècle. Ce mouvement qui a déjà pro-
duit des édifices recommandables doit être
encouragé, soutenu, dirigé.

La Section s’accorde à reconnaître que,
sans tomber dans un étroit exclusivisme at-
tentoire à la liberté artistique qu’il faut sau-
vegarder, avant tout, de la façon la plus
entière, il est utile que chaque pays respecte,
dans ses constructions, les traditions de l’ar-
chitecture nationale, expression plastique la
plus conforme aux mœurs, aux usages, au
climat et aux ressources locales comme ma-
tériaux de construction.

Les deux points de la première demande
du programme lui paraissent se résoudre en
UNE QUESTION D’ENSEIGNEMENT.

Cette proposition admise, la section s’ac
corde à reconnaître qu’il y a lieu de provo
quer un enseignement complet et, en consé-
quence, résume sa pensée dans les termes
suivants en réponse à la Question n° i.

Il est à désirer que dans chaque pays on
organise des cours spéciaux ayant pour
objet principal de faire connaître les beautés
de Varchitecture nationale.

En suite de ce désir, la Section propose à
IAssemblée d’émettre le vœu que dans chaque
pays renseignement de Iarchitecture soit
organisé dans ce but.

Comme corollaire aux considérations qui
précèdent, la Section d’architecture s’est pré-
occupée vivement des grands travaux projetés
par le Gouvernement pour le redressement
des quais de l’Escaut, lesquels atteindraient
directement l’existence de quelques précieuses
constructions du XIIe au XVIe siècle et en
particulier le vieux burg anversois du Steen.

A la suite des développements qui ont été
donnés à l'examen de cette question d’une
actualité palpitante, la Section émet le vœu
que le Gouvernement veuille bien prendre
des mesures pour respecter, dans la limite

fluence sur toutes les constructions contem-
poraines et fera par conséquent époque dans
l’histoire de l’architecture nationale d’un
peuple.

La Section reconnaît, qu’en Belgique, le
degré d’action des Administrations commu-
nales vise uniquement le contrôle et l’examen
de la solidité des édifices, dans l’intérêt
public et se borne à faire respecter les décrets
relatifs aux alignements et à la voierie. Elles
n’ont pas qualité pour intervenir dans les
questions de style et si, parfois elles provo-
quent des concours publics, l’initiative seule
leur appartient, car la majorité du jury est
toujours composée d’artistes estimés et con-
nus.

D’un avis unanime, la Section s’accorde à
résoudre négativement la seconde question
et résume son appréciation en ces termes :

Il n'y a pas lieu d’étendre les pouvoirs
actuellement existants en ce qui concerne le
contrôle des Administrations publiques.

La Section recommande la plus grande
modération dans Fexercice de ce pouvoir tel
qn’il est; enfin, elle souhaite voir accorder
la plus grande liberté quant à l’emploi des
styles.

Le rapporteur du la 4me Section.
auguste Schoy.

Architecte,

Professeur à F Académie Royale d’Anvers.

La question préalable a été posée quand
au second membre de la question, c’est-à-
dire : s’il était à désirer que les constructions
qui avoisinent les monuments fussent en
harmonie avec le style de ceux-ci.

La Section est d’avis que le terme « har-
monie » ne saurait-être pris d’une façon ex-
clusive. L’unité se compose d’éléments sem-
blables de même nature mais l’harmonie peut
résulter de l’emploi judicieux des disson-
nances.

On voit, il est vrai, des façades régulières,
des portiques uniformes, encadrer avec bon-
heur un grand monument; mais alors cet
entourage et l’édifice qu’il enferme consti-
tuent un seul et indivisible motif architec-
tural.

Vouloir, parce qu'une cathédrale appar-
tiendra à une époque quelconque du style
ogival imposer aux maisons bourgeoises aux
cafés et aux boutiques qui l’entourent le style
uniforme du XIIIe XIVe ou XVe siècle, serait
une mesure qui ne profiterait ni au monu-
ment ni aux constructions circonvoisines.

La liberté de l’architecte doit être entière,
absolue quant au choix du style convenable
à la demeure des particuliers.

Il n’est pas à désirer dans l’intérêt de l’as-

de ce qu il est possible de faire, ces anciennes , ... ' , ... ,

y . r pect pittoresque des villes que le type des

constructions qui appartiennent a Fhistoire 1 1 Jf

de la ville d'Anvers et que le même principe

reçoive son application dans toutes les villes

du pays.

Dans la discussion relative à la seconde
question, la Section a d’abord examiné quelle
était actuellement l’étendue des pouvoirs
publics et le degré d’action de son influence
restrictive sur l’éclosion et le libre essor de la
pensée architecturale.

Ces considérations ont amené un examen
d«s lois d’expropriation telles qu’elles exis-
tent dans les divers pays, lois qui accordent
parfois aux administrations civiles une large
part d’autorité esthétique, par le renouvelle-
ment total de la physionomie d’un immense
Quartier dont le style aura une grande in-

constructions privées à ériger autour des mo-
numents publics soit en harmonie avec le
style de ceux-ci. Qu’au contraire, suivant
l’heureuse expression de l’un des membres
de la Section— « le suprême degré de la dis-
sonance serait le comble de l’harmonie. »

En vertu des raisons précédentes, la Sec-
tion est d’avis :

i° Qu’il n’est pas nécessaire que les pou-
voirs publics entrent à quelque titre dans les
questions de style, même lorsqu’il s’agit de
constructions particulières a élever autour
des monuments publics quelque soit d’ail-
leurs le caractère de ces monuments.

2° Que les pouvoirs publics sont suffisam-
ment armés et qu’il n’y a pas lieu de les
étendre. Bien plus, la Section verrait avec
plaisir modifier leur ingérence,

CHAMBRE SYNDICALE PROVINCIALE

DES ARTS INDUSTRIELS A G AND.

Fondée il y a un an à peine (io novembre
1876), cette association qui a pour but l’en-
couragement et le progrès des arts industriels
dans la Flandre Orientale vient d’affirmer
sa puissante vitalité par un éclatant succès :
l’Exposition ouverte le 12 août dans les salles
du Palais de l’Université.

A côté de l’Exposition vivante,moderne et
des concours ouverts aux diverses applications
de l’art à l’industrie, le comité a jugé néces-
saire d’apprendre aux contemporains à re-
tourner aux anciennes traditions qui ont valu
à l’art flamand sa réputation universelle. En
parallèle des produits contemporains le zèle
du comité directeur a fait pour ainsi dire
sortir de terre un riche musée rétrospectif
comprenant près de quinze cents objets re-
partis en dix-huit groupes dont quelques
uns, par exemple la cinquième : Mobilier
en fer, sont aussi riches que n’importe quelle
section semblable de nos grands Musées pu-
blics du continent.

Le but unique de la Chambre syndicale
provinciale des arts industriels est de stimu-
ler le génie de la création artistique dans ses
rapports avec les applications industrielles;
de contribuer à répandre l’étude et le senti-
ment du beau dans la production des objets
d’industrie qui empruntent à la forme une
partie de leur valeur ; de faciliter et d’encou-
rager les efforts des artistes industriels et ar-
tisans pour la conception et l’exécution d’œu-
vres originales et de bon goût.

C'est là un but noble et patriotique, nous
en voyons actuellement la réalisation sincère
et acclamée. La Chambre a réussi à résoudre
ce rare problème, la fraternité professionnelle
combinée avec l’émulation louable, la rivalité
honnête et licite. L’article 3 de ses statuts y a
certes contribué puissamment, nous le don-
nons ici pareequ’il nous semble qu’il devrait
figurer en première ligne dans toute régle-
mentation identique : « Toute question étran-
gère au but de l’Institution est bannie des
discussions de la Chambre syndicale et doit
rester en dehors de son action. »

Honneur donc à la Chambre syndicale
 
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