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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,2: Texte 2): Histoire naturelle — Paris, 1813

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https://doi.org/10.11588/diglit.4821#0137

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QUI SE TROUVENT EN EGYPTE. I J j

Celles-ci, plus longues et plus renflées, laissent entre elles un vide qui est.
rempli par une masse d'apparence graisseuse, dont il reste à déterminer la nature,
et qu'on peut, en attendant, considérer comme un barrage de consistance douce
et molle qui prévient le trop grand rapprochement des épaules.

C'est, enfin, dans toutes ces chauve-souris qu'on trouve le derme développé
en excès aux abords des organes des sens, et disposé à se prolonger sur toutes les
parties qui ont de la'saillie en dehors.

Telles ne sont point, au contraire, les chauve-souris qui se nourrissent de
fruits, les roussettes et les céphalotes.

Leur tête existe à l'extrémité d'un cou tout-à-fait visible ; c'est qu'alors les
épaules ne dépassent point le tronc, que les clavicules s'étendent à-peu-près droites
dun côté à l'autre, et que les omoplates sont plus courtes; d'où H résulte aussi
que les muscles pectoraux et les grands dorsaux sont moins grands et moins
épais.

Ces chauve-souris, à qui il ne faut que se porter sur tous les arbres où elles
trouvent a vivre, n'éprouvent pas le besoin d'un vol aussi rapide que celles qui
ont a poursuivre leur proie dans les airs : cette diminution de leurs moyens, à cet
égard, se manifeste en outre dans le reste de leur organisation.

Leurs ailes ont moins d'envergure et sur-tout moins de largeur : elles ne se pro-
longent pas au-delà des cuisses pour s'y réunir en membrane caudale ; quelques,
traces de cette membrane montrent les vestiges d'une organisation plus développée
ailleurs.

Le nez est toujours sans complication; et les oreilles sont privées, non-seuiement
d'une grande étendue, mais encore de l'oreille interne ou de l'oreillon.

A voir ces chauve-souris sans leurs ailes, on les croiroit des singes : leurs

dents, particulièrement les incisives, qui ressemblent à celles de l'homme et des

orangs pour le nombre, la position et la forme, fournissent sur-tout cette indi-
cation, i

.Les roussettes ou manquent de queue ou n'en ont qu'une extrêmement courte.

.Leur tête longue et régulièrement conique leur a fait trouver de la ressemblance
avec quelques carnassiers ; d'où le nom de chien-volant que leur a donné Seba.

Tels sont les caractères qui font de ces chauve-souris une famille parfaitement
naturelle.

J'en ai décrit, dans les Annales du Muséum, onze espèces, toutes des pays
chauds de l'ancien continent.

Celles qu'on trouve à Madagascar, à l'Ile de France et dans les Indes, où elles
sont réputées comme un mets délicat, et ont reçu un nom générique différent des
chauve-souris qui vivent d'insectes, n'avoient point échappé aux Européens qui
ont visité ces contrées, parce qu'outre ces raisons de les distinguer, elles se font
remarquer par une tajjje preSque gigantesque.

La roussette d'Egypte, eu égard à sa taille, tient le milieu entre toutes les

roussettes connues : mesurée du bout du museau à l'anus, elle porte quatorze

-entimetres, et son envergure cinquante-six. Elle a une petite queue entièrement
 
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