APPROUVÉES P A1 l’ÀCADÉMIE. Ï45
de la grande quantité de machines qu’on est obligé d’é-
iever pour pouvoir placer les membres, sur-tout les œu- 1731.
vres mortes du vaisseau, qui par les difficultés que l’on N°. 347.,
trouve à les pouvoir monter à leurs places, obligent de 348.
se fournir d’une infinité d’expédiens qui coutent du temps 343),
& de la perte par la consommation des cordages & au- 330,
tres ustenciles: 3 0. en construisant dans ce bassin, l’on-
peut tailler toutes les pieces sur le quai qui l’environne,
d’où l’on descendra les membres des œuvres vives avec
beaucoup moins d’embarras, ce qui donnera moinsde
sujettion à placer les varangues perpendiculairement sur
la quilie du vaisseau : 40. Jes œuvres vives du vaisseau
étant placées , l’on pourra encore éiever des échafauds,
pour achever les œuvres mortes, en les faisant arcbou-
ter contre les côtés du bassin ; ou enfin les appuyant
sur la banquette qui regne tout autour dans le milieu de
la hauteur, & par ce moyen les ouvriers auront plus de
suretd & de commodité pour le travail : 5 0. on suppri-
mera lesfrais d’un ber, qui sont toujours considérabies ,
vû les journées d’ouvriers qu’il faut employer pour le
construire, la quantité de bois, de cordages, de fer &
autres ustenciles qu’il fauty employer,la consommation
des grelins & des mâts placés, pour borner 1 a course
du vaifîeau : la plus grande partie de toutes ces choses
vont en pure perte \ à quoi il faut ajouter les risques con-
tinuels que courent les ouvriers.
Par la méthode proposée, tous ces inconvéniens cess
sent : i°. on mettra un vaisseau à la mer à très-peu de
frais, ôc qui ne consisteroxit qu’à faire travailler les ma-
chines & autres manœuvres nécefîaires : 2°. il n’y a plus
de risque ni pour les ouvriers, ni pour le vaisseau , étant
sûr que rien ne l’arrêtera : 30. cette manœuvre se pourra
saire dans deux jours ou environ , au moyen des machi-
nes que je propose d’employer, pour remplir le bassin 9
le tout fondé sur l’expérience^ Enfin on prévient par