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https://doi.org/10.11588/diglit.12125#0100
§ 7
La liste de Sheshonq à Karnak*
La liste que Sheshonq Ier a fait graver des villes qu'il avait
ou prétendait avoir prises, pendant sa campagne contre
Roboam, a été souvent étudiée par les égyptologues. Cham-
pollion le Jeune2 et Osburir' en tirèrent tout le parti qu'il
était possible à une époque où, ni le mécanisme de l'écriture
hiéroglyphique, ni la géographie de la Palestine n'étaient
encore bien connus. Brugsch en donna plus tard une ana-
lyse complète4, qui permit à Blau d'en proposer une inter-
prétation plus sérieuse que toutes celles qu'on avait faites
jusqu'alors5. Le commentaire de Blau, modifié par Brugsch
dans la seconde édition de son Histoire d'Éyypte*, est
resté depuis lors presque classique dans la science, et la
plupart des identifications auxquelles il s'était arrêté ont
été admises sans discussion par les archéologues et par les
géographes7. Un premier examen, fait en 1880, m'avait
montré pourtant que Blau avait pris trop de libertés avec la
1. Extrait des Memoirs du Victoria Institute, 1894, t. XXVII,
p. 63-122; tirage à part in-8" à cinquante exemplaires.
2. Champollion, Lettres écrites d'Egypte, p. 99-100, Grammaire
égyptienne, p. 100, et Monuments, Texte, t. Il, p. 114.
3. Osburn, Egypt, lier Testirnony to the Truth, p. 158-162.
4. Brugsch, Geogr. Ins., t. II, p. 56-71.
5. Blau, Sisaqs Zug gegen Juda ans dem Denhmale bei Karnak
erlaûtert, dans la Zeitschrift der deutscher MorgenlàndiscJien Gescll-
schaft, t. XV, p. 233 sqq.
6. Brugsch, Geschic/de jEgyptcns, p. 660-663.
7. C'est au mémoire de Blau que Mariette a emprunté cette étrange
hypothèse de corps d'armée égyptiens, manœuvrant comme feraient des
corps d'armée modernes (Les Listes des Pylônes de Karnak, p. 46-48).
La liste de Sheshonq à Karnak*
La liste que Sheshonq Ier a fait graver des villes qu'il avait
ou prétendait avoir prises, pendant sa campagne contre
Roboam, a été souvent étudiée par les égyptologues. Cham-
pollion le Jeune2 et Osburir' en tirèrent tout le parti qu'il
était possible à une époque où, ni le mécanisme de l'écriture
hiéroglyphique, ni la géographie de la Palestine n'étaient
encore bien connus. Brugsch en donna plus tard une ana-
lyse complète4, qui permit à Blau d'en proposer une inter-
prétation plus sérieuse que toutes celles qu'on avait faites
jusqu'alors5. Le commentaire de Blau, modifié par Brugsch
dans la seconde édition de son Histoire d'Éyypte*, est
resté depuis lors presque classique dans la science, et la
plupart des identifications auxquelles il s'était arrêté ont
été admises sans discussion par les archéologues et par les
géographes7. Un premier examen, fait en 1880, m'avait
montré pourtant que Blau avait pris trop de libertés avec la
1. Extrait des Memoirs du Victoria Institute, 1894, t. XXVII,
p. 63-122; tirage à part in-8" à cinquante exemplaires.
2. Champollion, Lettres écrites d'Egypte, p. 99-100, Grammaire
égyptienne, p. 100, et Monuments, Texte, t. Il, p. 114.
3. Osburn, Egypt, lier Testirnony to the Truth, p. 158-162.
4. Brugsch, Geogr. Ins., t. II, p. 56-71.
5. Blau, Sisaqs Zug gegen Juda ans dem Denhmale bei Karnak
erlaûtert, dans la Zeitschrift der deutscher MorgenlàndiscJien Gescll-
schaft, t. XV, p. 233 sqq.
6. Brugsch, Geschic/de jEgyptcns, p. 660-663.
7. C'est au mémoire de Blau que Mariette a emprunté cette étrange
hypothèse de corps d'armée égyptiens, manœuvrant comme feraient des
corps d'armée modernes (Les Listes des Pylônes de Karnak, p. 46-48).