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https://doi.org/10.11588/diglit.12125#0161
LA RÉGION DU LIBAN
147
Ces données diverses nous permettent de déterminer l'aire
dans laquelle il faut chercher Lapana et Roukhizi. La men-
tion de Ni et de Zingar nous indique l'extrême limite nord,
le voisinage de Hamath, tandis que celle d'Oubi nous fournit
la limite sud. Oubi est le pays de Damas, ainsi qu'il résulte
des dernières lignes de cette même lettre que j'ai déjà citées1.
Pour que Tiouwatti et Arzaouîa aient pu s'emparer d'un
territoire relevant do Damas, il faut que leurs états aient
confiné à ce territoire. Il convient donc de chercher Lapana
et Roukhizi dans la vallée du Haut-Oronte, et je trouve
aussitôt pour Lapana un site qui répond assez exactement
aux conditions voulues, celui de l'antique Lybon, Lybo,
aujourd'hui Lébouéh, El-Lébouéh. Le vieux nom ne nous
est guère connu que par les itinéraires romains, mais le site
conserve quelques ruines : Lébouéh est au sud de Qodshou,
et au pied des montagnes qui couvrent Damas. Roukhizi
devait s'élever dans une position analogue le long de l'Oronte,
au voisinage de Lapana, mais je ne vois rien dans la nomen-
clature actuelle qu'on puisse lui comparer.
§ 12
La région du Liban au Papyrus Anastasi n° l
On rencontre, au début du Voyage d'un Égyptien,
un paragraphe assez obscur, où le paysage et les loca-
lités, pour être dépeints complaisainment, n'en demeurent
J. CL p. [143]. Le rapprochement outre Oubi et L'égyptien [ ^^^J
p^^l Aoubou que Max Mùller indique (Asien iifid Europa, p. 170,
note 1, et p. 396), ne peut servir ici que comme indication phonétique,
l'Aoubou de la liste de Séti Ier (Lepsius, Denkm., III, 129, complété
d'après Champollion, Monuments de l'Egypte et de la Nubie, t. II,
p. 110, n° 57 et pl. CCXXXIX) n'étant que l'Aoubou des listes fie
Thoutmôsis III, qui est rangée parmi des villes de Pouanît (n° 67).
147
Ces données diverses nous permettent de déterminer l'aire
dans laquelle il faut chercher Lapana et Roukhizi. La men-
tion de Ni et de Zingar nous indique l'extrême limite nord,
le voisinage de Hamath, tandis que celle d'Oubi nous fournit
la limite sud. Oubi est le pays de Damas, ainsi qu'il résulte
des dernières lignes de cette même lettre que j'ai déjà citées1.
Pour que Tiouwatti et Arzaouîa aient pu s'emparer d'un
territoire relevant do Damas, il faut que leurs états aient
confiné à ce territoire. Il convient donc de chercher Lapana
et Roukhizi dans la vallée du Haut-Oronte, et je trouve
aussitôt pour Lapana un site qui répond assez exactement
aux conditions voulues, celui de l'antique Lybon, Lybo,
aujourd'hui Lébouéh, El-Lébouéh. Le vieux nom ne nous
est guère connu que par les itinéraires romains, mais le site
conserve quelques ruines : Lébouéh est au sud de Qodshou,
et au pied des montagnes qui couvrent Damas. Roukhizi
devait s'élever dans une position analogue le long de l'Oronte,
au voisinage de Lapana, mais je ne vois rien dans la nomen-
clature actuelle qu'on puisse lui comparer.
§ 12
La région du Liban au Papyrus Anastasi n° l
On rencontre, au début du Voyage d'un Égyptien,
un paragraphe assez obscur, où le paysage et les loca-
lités, pour être dépeints complaisainment, n'en demeurent
J. CL p. [143]. Le rapprochement outre Oubi et L'égyptien [ ^^^J
p^^l Aoubou que Max Mùller indique (Asien iifid Europa, p. 170,
note 1, et p. 396), ne peut servir ici que comme indication phonétique,
l'Aoubou de la liste de Séti Ier (Lepsius, Denkm., III, 129, complété
d'après Champollion, Monuments de l'Egypte et de la Nubie, t. II,
p. 110, n° 57 et pl. CCXXXIX) n'étant que l'Aoubou des listes fie
Thoutmôsis III, qui est rangée parmi des villes de Pouanît (n° 67).