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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 5) — Paris, 1911

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https://doi.org/10.11588/diglit.12125#0259

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LE MUSÉE ÉGYPTIEN

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recueillies jadis par Mariette dans le temple du Sphinx,
ce qui achèverait de prouver, s'il en était besoin encore, que
les statues égyptiennes sont des portraits réels. Il semble,
— mais je n'en saurais répondre, car cette planche est une
de celles qui ont été le plus gâtées par les retouches, — que
la facture eirest inférieure à celle des Khéphrên de Mariette.
Le modelé en est plus mou et l'expression plus banale : ce
n'en est pas moins un bon morceau de sculpture et qu'un
musée européen s'estimerait heureux déposséder. La statue
anonyme (pl. XII) est celle qui approche le plus du Khé-
phrên pour le fini de l'exécution. Elle est en albâtre, et le
type en est presque celui de Khéphrên, mais plus ferme.
On dirait, — mais ici encore l'indiscrétion des retouches
m'empêche de rien affirmer, ■— qu'elle sort du même atelier
que la précédente. J'inclinerais assez à croire qu'elle repré-
sente Khéops. Le Mycérinus (pl. IX) est en diorite, et ceux
qui l'ont vu en original affirment qu'elle est assez bonne. La
planche lui donne l'apparence d'une figurine en sucre,
qu'on aurait trempée dans l'eau de manière à en fondre
l'épiderme, puis qu'on aurait glacée de caramel par longues
traînées noirâtres. Autant que j'en puis juger, la facture en
est molle et banale. Je préfère pour mon compte l'Ousirnirî
de granit rose (pl. X), un peu fruste, mais d'un contour précis
et d'une expression énergique, mal rendue sur la planche.
Menkaouhor (pl. XI) est en albâtre, et il a souffert plus que
ses confrères en royauté et du temps et des retouches au
pinceau. Il s'était fait représenter en Osiris, avec le bonnet
blanc de la royauté, les mains croisées sur la poitrine et
tenant la houlette et le fouet : sa tunique est très courte et
ne lui descend pas jusqu'aux genoux.

On comprendra par cette courte analyse l'intérêt que pré-
sente la première livraison du recueil publié par M. Grébaut.
Je dois ajouter, pour rendre justice à qui de droit, que les
frais en sont payés par le gouvernement égyptien. Une
somme une fois donnée permettra d'établir les deux ou trois
 
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