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6o EXPLICATION DES PLANCHES.

carré. On remarquera le corridor voûté qui règne sous les degrés, et la pente douce par laquelle
on arrivait à l'étage supérieur. Le postscénium était également voûté. On n'aperçoit nulle trace
des gradins, ce qui fait supposer qu'ils étaient de bois. Telle est du moins l'opinion de M. Coque-
rell. Mais ne se pourrait-il pas que ces degrés fussent de marbre, et que l'on eût tout à fait nivelé
le sol à mesure qu'on les enlevait pour les faire servir à d'autres constructions ? Les fenêtres
dont le mur est percé indiquent que le théâtre était couvert. Cet édifice se trouve devant le
grand théâtre, à la distance de cent pieds. La construction est romaine, aussi bien que celle
des autres édifices de cette ville, qui était une colonie romaine, comme le prouvent plusieurs
inscriptions (i).

La figure ire de la planche XXIX offre une coupe longitudinale du petit théâtre; les différentes
parties de cet édifice y sont marquées des mêmes lettres'que sur le plan, sauf la lettre X qui
indique la porte d'entrée de l'orchestre. On y voit distinctement la disposition de l'avenue A et
des deux escaliers B.

La figure 2e offre la moitié de la coupe transversale prise sous la loge K, du côté de la rue. On
y reconnaît la disposition du passage voûté qui mène à l'orchestre, la pente du terrain X et les
trois marches par lesquelles on y descend à l'intérieur; ce qui est encore une preuve de l'ancien-
neté de l'édifice : en effet, les monuments qui remontent à la date la plus reculée, ont toujours
leur rez-de-chaussée au-dessous du sol (2). On remarque encore, à l'entrée du proscenium, entre
les deux petits murs à hauteur d'appui, la cavité dans laquelle descendait le rideau d'avant-
scène. On le levait par des moyens que nous indiquerons en parlant du grand théâtre.

La figure 3e est le profil de deux gradins consécutifs. Les dimensions y sont marquées. On y
remarque un creux à l'endroit où les spectateurs du rang supérieur posaient leurs pieds ; grâce
à cette disposition, ils ne salissaient point les vêtements de ceux qui étaient au-dessous.

On voit enfin aux figures 4 et 5, sous les lettres X et Z, la patte de lion qui termine la balus-
trade entre le 4e et 5e gradin, et l'espèce d'atlas ou de telamone qui soutient la rampe, entre les
gradins et l'avant-scène. Ces deux sculptures sont d'un ciseau sévère et hardi.

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(i) M. Coquerell, à l'obligeance duquel M. Mazois devait ces détails, et le dessin même du théâtre d'Anemurium, assure,
dans une lettre adressée à l'artiste qu'il honorait du nom d'ami, que les théâtres de l'Ionie et de l'Asie Mineure, tels que ceux
d'Hiéropolis, d'Ephèse, de Patara, de Myra et de Sydé, ressemblent beaucoup plus à ceux de Pompéi que les édifices du même
genre que l'on trouve dans le Peloponèse, l'Attique ou l'Epire.

(2) Voyez plus haut, p. 57, ce qui a été dit de l'ancienneté du petit théâtre, et d'une inscription qu'on y a trouvée.
 
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