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THÉÂTRE D'HERCULANUM.

PLANCHES XXXV, XXXVI, XXXVII, XXXVIII, XXXIX, XL, ET XLI,

M«4d

La ville d'Herculanum ne fut pas, comme celle de Pompéi, ensevelie sous des monceaux de
cendres volcaniques, mais sous des flots de lave brûlante. En se refroidissant, cette lave a formé
un énorme rocher qui écrase de son poids les restes des édifices antiques, et sur lequel les
modernes ont bâti un bourg et un palais , Résina et Portici. Ces circonstances ont dû amener
une grande différence dans la conduite des fouilles des deux villes. — A Pompéi, tout se fait à
ciel découvert : la cité entière sort du fond de son tombeau pour revivre, pour ainsi dire, sous
la brillante lumière et à l'air pur de l'Italie. — Herculanum reste enseveli dans ses catacombes ;
ses rues deviennent les cryptes d'un immense souterrain; les monuments qu'on y explore sont
traversés, en tout sens, par un labyrinthe d'allées ténébreuses, où, sans un guide intelligent, le
voyageur inexpérimenté s'égarerait et trouverait la mort.

Quoique notre sujet et les promesses faites au début de cet ouvrage ne nous entraînent
point à décrire les monuments d'Herculanum, cependant nous croyons utile de donner ici
le beau travail de restauration qui a été exécuté par Mazois pour le grand théâtre de cette ville.
La comparaison de cet édifice avec celui de Pompéi complétera nos études sur les théâtres an-
tiques. Mais, ayant déjà épuisé presque toutes les notions qu'il était nécessaire de rassembler dans
le texte, nous joindrons peu de digressions à l'explication des planches. Nous laissons la
parole aux dessins de notre savant maître : ils ne manquent ni d'éloquence pour séduire, ni de
science pour enseigner.

PLANCHE XXXV»— Plan du théâtre d'Herculanum.

La partie de droite offre un plan avec section horizontale à la hauteur du 4e gradin de la 2e cavea;
la gauche une section à la hauteur des vomitoires de cette même cavea,

A. Corridor voûté qui règne au rez-de-chaussée* de l'hémicycle. Il n'en existe pas de pareil à
Pompéi, parce que l'hémicycle est appuyé sur le flanc d'une colline.

B. Avenue de l'orchestre, d'une construction beaucoup moins compliquée que celle de
Pompéi.

C. Escalier qui conduit à l'étage supérieur.

D. Chambres sous les gradins. On pourrait supposer que là étaient placés les vases d'airain,
si on leur voyait un jour sur l'intérieur de l'hémicycle; mais la seule existence de ces cavités dans
les massifs suffisait déjà pour rendre la salle plus sonore (i).

(i) On assure que M. Bankes a trouvé, dans le théâtre de Scythopolis, en Syrie, des chambres qui ne peuvent avoir servi qu'à
placer ces vases à échos dont on n'avait trouvé aucun exemple jusqu'ici, et que l'on soupçonnait n'être qu'un raffinement imaginé

par Vitruve.

M. Ambroise Fîrrnin Didot nous apprend, dans l'intéressant ouvrage qu'il a publié sous le titre de Notes d'un voyageJait au
Levant en 1816 et 1817, qu'un usage semblable s'est conservé, sans doute par tradition, dans la ville de Cydonie, en Asie

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