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GRAND THÉÂTRE.

PLANCHES XXX, XXXI, XXXII, XXXIII ET XXXIV.

Le grand théâtre de Pompéi est situé à la droite du petit, comme on Fa vu sur les plans. On
y arrive par le propylée et le grand portique du temple grec, entrée qui est représentée à la
figure 2e de la planche XXXII. Alors, on se trouve de plain-pied à la hauteur de la seconde pré-
cinction, au point marqué G sur le plan (planche XXXI), ayant à droite les débris de l'escalier
qui conduit à l'étage supérieur, et devant soi un des vomitoires par lesquels on descendait
aux gradins. Cette situation du théâtre, qui est adossé à un terre-plein, offre de grands avantages
sous le rapport de la solidité et de l'économie : de plus, elle ajoute à la beauté de l'entrée. Les
Grecs ont toujours recherché pour la construction de leurs théâtres un pareil emplacement (i),
tandis que les Romains s'y sont rarement astreints : s'ils l'ont fait dans l'édifice dont il s'agit,
c'est qu'ils n'ont opéré sans doute qu'une reconstruction, en profitant des substructions primitives.

C'est à ce point G du plan que le spectateur est placé dans la belle gravure de la planche XXX,
qui représente fidèlement l'aspect général des ruines du grand théâtre de Pompéi. Il n'y a nulle
comparaison à faire entre ce théâtre et celui que nous avons déjà vu. Si l'autre est mieux
conservé, plus entier dans ses parties, il y a ici une grandeur que rien ne peut compenser.
Accessible par la partie la plus élevée de la ville, le grand théâtre a été dépouillé, du temps
même de l'empire romain et peu d'années sans doute après la grande catastrophe, de la plupart
des marbres qui le décoraient; et l'aspect ruiné de l'hémicycle contribue peut-être à le faire
paraître plus étendu.

Le mur du proscenium, avec ses niches et ses escaliers, et la partie inférieure de ce que
Vitruve appelle la scène-stable, sont mieux conservés, parce qu'ils étaient ensevelis plus profondé-
ment sous les cendres. Aussi peut-on facilement, d'après notre dessin, se faire une idée
nette de la scène antique, si peu semblable à celle des modernes. Au delà du postscénium,
on voit le portique appelé le quartier des soldats, et la vue se repose au loin sur le mont
Lactarius (2), au pied duquel était la malheureuse Stabia (3), réduite en village par Sylla, puis
effacée par le Vésuve de la carte de l'Italie. Au-dessus de l'emplacement de Stabia, a été bâtie
la riante Castellamare. Ce bourg, dont on aperçoit confusément les édifices, doit être Gragnano.
Galien parle de la douceur et de la salubrité de l'air que l'on respire sur ces belles montagnes;
et Cassiodore (4) fait mention des malades qui allaient demander à leurs génisses un régime
réparateur : de là vient sans doute le doux nom de mons Lactarius.

L'explication du plan ( pi. XXXI ) nous fournira l'occasion d'insister sur ce que les différentes
parties de l'édifice offrent de remarquable. Ce plan, partagé en deux parties, montre à droite

(1) Voyez le théâtre de Bacchus, dans les Antiquités d'Athènes, par Stuart.

(2) C'est par une méprise du graveur que, sur la carte qui se trouve en tête delà ire partie, pi. Ire de l'Introduction historique,
cette montagne est appelée mons Latiarius.

(3) In villam abiit. Plin., III, 9.

(4) Varia, XI, 10.

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