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J U S
choix de la lumière,la couleur géné-
rale.Celle qualilé de l’esprit est aus-
si nécessaire aux artistes qu’à ceux
qui les emploient, pour ne pas con-
trarier les convenances du lieu , des
circonstances,de l’emplacement,etc.
On a vu des artistes d’un grand ta-
lent qui n’avoient pas un jugement
très-sain des convenances ; c’est un
reproche qu’on a fait même à Mi-
chel-Ange. Son impétuosité, que
les Italiens appellent furie , éloi-
gnoit les qualités qui supposent une
ame tranquille ; mais ce n’éioit pas
une raison pour que ceux qui l’em-
ployoientdussent le soumettre à leur
jugement. Quand on veut occuper
un artiste et jouir de ses talens, il
faut se déterminer à lui permettre
ses défauts. Si ouïe contraint il ne
sera plus lui-même , il ne sera plus
celui dont on a fait choix.
Juifs. Voyez, Hébreux.
Iule, nom d’un hymne que les
anciens Grecs,et à leur imitation les
Romains , chantaient pendant la
moisson à l’honneur de Gérés et
de BacchuSjpour se les rendre pro-
pices. Ce mot vient de oulos ou
ioulos, qui signifie une gerbe. On
appeloit encore cet hymne ou ce
poème demetrule ou demetriule,
c’esi-à-dire , iîle ou jule de Cét'ès.
Justice. Selon Winckeipiann ,
les premiers artistes grecs repré-
sentèrent la Justice sans tête. Plu-
sieurs médailles offrent la Justice
siégeant au conseil de Jupiter , dont
elle est la fille ; mais en général ou
il’a pas remarqué qu’on lui a donné
aussi des ailes, et quelquefois une
palme à la main. Euripide la repré-
sen teavécu nemassue. Quelques fr ag-
irions d’anciens auteurs font croire
qu’on l’a figurée tenant un œil à la
main. Un attribut extraordinaire
«st celui de l’épi de blé, symbole
caractéristique de l’abondance, qui
est le fruit de la paix. Voyez encore
mon Dictionnaire Mythologique.
Ivoire. Les anciens ont témoi-
gné autant de goût pour P ivoire que
I V O
pour l'ambre ( Voyez Electron ,
Succin) , ainsi que M. Heyne l’a
prouvé dans sa dissertation sur ce
sujet insérée dans ses Anliqua-
rische Ausætze , et M. Jansen a
donné page 570 du premier volume
de la Traduction de l’Histoire de
VArt de .Winckelmann , une tra-
duction dans laquelle cet liomme
de lettres , d’ailleurs estimable , a
laissé malheureusement échapper
plusieurs inexactitudes. Ils en iai—
soient aussi des bagues ; mais au-
cun de ces morceaux si fragiles
ne nous est parvenu. Homère fait
souvent mention de l’ivoire; il le
nomme elephas,, nom commun à
cette dent et à l’animal qui le pro-
duit. L’éléphant devoit être lies-
commun en Afrique , et ses dents
dévoient être exportées par les Phœ»
niciens. L’ivoire a été faussement
pris, même par quelques auteurs
modernes, pour une. corne^ C’est la
dent canine de la mâchoire supé-
rieure de l’éléphant ; on la nomme
déj’ense. L’ivoire est composé de
couches coniques concentriques et
additionnelles. La partie voisine de
la tète est creuse et remplie do
chair , l’autre est solide. L’ivoire
coupée d’une dent enlevée depuis
peu de temps à l’animal, aune tein-
te verdâtre; les marchands l’appel-
lent ivoire vert. O11 l’expose dans un
endroit sec , à un feu doux, pour
lui faire acquérir parla sécheresse
l’état de blancheur qui lui est pro-
pre ; ou le nomme alors ivoire blanc..
Les marchands en gros appellent
l’ivoire morphil, du nom qu'il a
dans.l’Inde. L’ivoire exposé à Pair
jaunitfacilement; on le nomme alors.
ivoire jaune. Pour conserver les
petits ouvrages d’ivoire dans tonte
leur blancheur, il faut les garder
dans des petites boîtes vitrées. L’i-
voire à fibres trop apparentes est
rejeté par les ouvriers; ils l’appel-
lent ivoire grenu. Ils nomment/e—
ves les taches occasionnées par la
carie ou par d’autres aceideas, Uest
J U S
choix de la lumière,la couleur géné-
rale.Celle qualilé de l’esprit est aus-
si nécessaire aux artistes qu’à ceux
qui les emploient, pour ne pas con-
trarier les convenances du lieu , des
circonstances,de l’emplacement,etc.
On a vu des artistes d’un grand ta-
lent qui n’avoient pas un jugement
très-sain des convenances ; c’est un
reproche qu’on a fait même à Mi-
chel-Ange. Son impétuosité, que
les Italiens appellent furie , éloi-
gnoit les qualités qui supposent une
ame tranquille ; mais ce n’éioit pas
une raison pour que ceux qui l’em-
ployoientdussent le soumettre à leur
jugement. Quand on veut occuper
un artiste et jouir de ses talens, il
faut se déterminer à lui permettre
ses défauts. Si ouïe contraint il ne
sera plus lui-même , il ne sera plus
celui dont on a fait choix.
Juifs. Voyez, Hébreux.
Iule, nom d’un hymne que les
anciens Grecs,et à leur imitation les
Romains , chantaient pendant la
moisson à l’honneur de Gérés et
de BacchuSjpour se les rendre pro-
pices. Ce mot vient de oulos ou
ioulos, qui signifie une gerbe. On
appeloit encore cet hymne ou ce
poème demetrule ou demetriule,
c’esi-à-dire , iîle ou jule de Cét'ès.
Justice. Selon Winckeipiann ,
les premiers artistes grecs repré-
sentèrent la Justice sans tête. Plu-
sieurs médailles offrent la Justice
siégeant au conseil de Jupiter , dont
elle est la fille ; mais en général ou
il’a pas remarqué qu’on lui a donné
aussi des ailes, et quelquefois une
palme à la main. Euripide la repré-
sen teavécu nemassue. Quelques fr ag-
irions d’anciens auteurs font croire
qu’on l’a figurée tenant un œil à la
main. Un attribut extraordinaire
«st celui de l’épi de blé, symbole
caractéristique de l’abondance, qui
est le fruit de la paix. Voyez encore
mon Dictionnaire Mythologique.
Ivoire. Les anciens ont témoi-
gné autant de goût pour P ivoire que
I V O
pour l'ambre ( Voyez Electron ,
Succin) , ainsi que M. Heyne l’a
prouvé dans sa dissertation sur ce
sujet insérée dans ses Anliqua-
rische Ausætze , et M. Jansen a
donné page 570 du premier volume
de la Traduction de l’Histoire de
VArt de .Winckelmann , une tra-
duction dans laquelle cet liomme
de lettres , d’ailleurs estimable , a
laissé malheureusement échapper
plusieurs inexactitudes. Ils en iai—
soient aussi des bagues ; mais au-
cun de ces morceaux si fragiles
ne nous est parvenu. Homère fait
souvent mention de l’ivoire; il le
nomme elephas,, nom commun à
cette dent et à l’animal qui le pro-
duit. L’éléphant devoit être lies-
commun en Afrique , et ses dents
dévoient être exportées par les Phœ»
niciens. L’ivoire a été faussement
pris, même par quelques auteurs
modernes, pour une. corne^ C’est la
dent canine de la mâchoire supé-
rieure de l’éléphant ; on la nomme
déj’ense. L’ivoire est composé de
couches coniques concentriques et
additionnelles. La partie voisine de
la tète est creuse et remplie do
chair , l’autre est solide. L’ivoire
coupée d’une dent enlevée depuis
peu de temps à l’animal, aune tein-
te verdâtre; les marchands l’appel-
lent ivoire vert. O11 l’expose dans un
endroit sec , à un feu doux, pour
lui faire acquérir parla sécheresse
l’état de blancheur qui lui est pro-
pre ; ou le nomme alors ivoire blanc..
Les marchands en gros appellent
l’ivoire morphil, du nom qu'il a
dans.l’Inde. L’ivoire exposé à Pair
jaunitfacilement; on le nomme alors.
ivoire jaune. Pour conserver les
petits ouvrages d’ivoire dans tonte
leur blancheur, il faut les garder
dans des petites boîtes vitrées. L’i-
voire à fibres trop apparentes est
rejeté par les ouvriers; ils l’appel-
lent ivoire grenu. Ils nomment/e—
ves les taches occasionnées par la
carie ou par d’autres aceideas, Uest