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Millin, Aubin L.
Dictionnaire des beaux-arts (Band 2): Dictionnaire des beaux-arts — Paris, 1806 [Cicognara, 2167B]

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https://doi.org/10.11588/diglit.23928#0237
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î S Æ

Dans les sujets aériens, les actions
qui se passent dans la campagne, le
peintre a encore , pour la variété
de ia couleur , une grande ressource
dans l'observation des différentes
saisons. Chacune d’elles porte un
caractère de couleur bien marqué ,
indépendamment des accidens qu’el-
les occasionnent dans les êtres in-
sensibles, des occupations qu’elles
nécessitent, et des différens vête-
jnens qu’elles obligent d’adopter..

Quant au jour favorable ou dé-
favorable aux ouvrages qu’on ex-
pose, les jours qui viennent en face
des tabieaux gênent ceux qui les
regardent, et ne sont pas avanta-
geuxà tout ce qui est peint à l’huile.
Un seul jour qui éclaire de côté,
en glissant sur les objets qu’on re-
garde, est préférable sans doute;
mais, comme on l’a observé au mot
Galerie , le jour le plus favorable
pour les tableaux sera toujours ce-
lui qu’on fait descendre par le pla-
fond ou parles parties supérieures.
Voyez Lumière.

Jour (Faux).. V. Faux jour.

Journaux ; depuis rétablisse-
ment des journaux, quelques-uns
ont été spécialement consacrés aux
arts, et ils sont d’une grande utilité
et pour l’annonce des objets d’arts,
et, pour la publication de beaucoup
de petits écrits qu’on îfe pourroit
faire paroîlre séparément. Les prin-
cipaux de ces journaux sont : XJ an-
cien et le nouveau Journal des
Beaux-Arts , par M. de Muhr ; les
Mélanges artistiques de M. Meu-
sel ; ceux de M. Füesly , en alle-
mand ; l’Anthologie, Romana ; les
Memorieper gli belli. arti ; le Jour-
nal des Arts , par M. Villeter-
que ; et les JSiouvelles des Arts,
par M. Landon.

Iris, belle plante liîiacée, dont
les fleurs donnent pour la peinture
en miniature, pour le lavis et l’en-
luminure, un très-beau vert ten-
dre, qu’on en extrait par utje simple
macérations

I S ï 32$

ISÆUtvr. Voyez mon Diction».
Mythol., à ce mot, et à celui isis-

Isatis, plante qu’on appelle au-
jourd’hui guède et pastel, et que les
anciens désignaient aussi sous les
noms de vitrum herba et de glas-
lum ; elle est de grand usage chez
les teinturiers, qui se servent de son
suc pour teindre en bleu foncé. Se-
lon César, les anciens Bretons s’en
peignaient le visage pour paroilve
plus terribles à la guerre. Pline dii
que les femmes en usoienl de même
dans certains sacrifices.

Isiaque ( Table ) , ou Table
Bembine: ce monument remarqua-
ble a élé publié la première fois par
Enea Yico, célèbre par ses oon-
noissances , sur-tout dans la numis-
matique : il en donna une estampe
à Venise en ibôg , et il en parut
une seconde édiiion, ou une copie
par Giaço/no Franco, à Venise,
en 1600. Une inscription, qu’on
voit eu tête de la gravure, publiée
par Enea Vico , apprend que ce mo-
nument appartenoit alors à Tor-
qualo, fils du cardinal Bembo, d’ou
lui est venu le nom de Table Bem-
bine. Le cardinal l'avait reçu en
présent du pape Paul ni, qui, à ce
qu’on assure, i’avoit acheté d’un
serrurier. Pignorius dit que, selon
l’opinion de plusieurs personnes ,
cetie table avoit élé achetée , après le
sac de Ptome, d’un serrurier qui la
vendit assez cher au même cardi-
nal Bembo. Torqualo vendit celte
table après la mort de son père ,
et ce fut probablement au duc de
Manloue , dans la galerie detableaux
duquel elle se trouvoit encore du
temps de Pignorius. Lorsqu’en i65o
Manloue fut saccagée par les Impé-
riaux, elle disparut , et long-temps
toutes les peines pour ia retrouver
furent sans succès. Enfin elle fut
retrouvée dans les archives à Tu-
rin , selon Brucker , dans le pre-
mier volume de son Histoire cri-
tique de la Philosophie, à la page
349, par le médecin du duc de
 
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