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Millin, Aubin L.
Dictionnaire des beaux-arts (Band 2): Dictionnaire des beaux-arts — Paris, 1806 [Cicognara, 2167B]

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https://doi.org/10.11588/diglit.23928#0140
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i 3 2 IDE

et arlis, imprimé k Brescia, 1670,
in-fol., se soit servi de l’expression
idéal. Cet auteur observe que dans la
sculpture on ne reconnoit. pas aussi
facilement que dans la peinture, si
une ligure est travaillée d’après na-
ture , ou bien d’après les idées de
l'artiste , et d’une manière qu’on
pourvoit appeler idéale. Mais ici,
et dans un autre passage du même
ouvrage , où celte expression est
employée-, elle ne l’est pas-comme
substantif, mais comme adjectif, et
dans ce -sens ce mol étoit depuis
long-temps usité en italien et même
dans le Dante , et probablement
emprunté du langage métaphysique
des scholastiques. Ce n’est que
dans la suite qu'il a été employé
comme terme technique et comme
substantif.

Sur l’idéal dans les beaux-arts ,
on peut consulter : Discours sur le
beau idéal des peintres , sculpteurs
et poètes , par M. L. H. Te N Kate,
publié avec les Œuvres de Ri-
chardson; Amst. , 1728, in-8°. ;
et en anglais à Londres , 1769,

in-8°.— Dans les Œuvres de Menus,
on trouve des réflexions de cet ar-
tisle sur l’idéal dans les (Euvt'es de
Raphaël,, du Cortège et du Titien.
Quant au premier de ces trois maî-
tres, on peut voir la Raccolta di
le itéré sulla piltura , Rome , 1767,
in-40., à la page 84. —-- H acbdorn,
dans sa sixième el septième Consi-
dération sur l’antique et la belle
nature ( en allemand ), traite spécia-
lement des Limites de Vimitation.

•—Le troisième chapitre de la pre-
mière partie de YOrestrio traite de
l’idéal, sous le point de vue histo-
rique. —- Le troisième des sept
Discours de Jos. Reynolds (Lond.
1778,10-8°.) Iraile de l’Imitation
trop exacte de la nature. —■ Dans le
sixième c-hier des Mélanges artis-
tiques (en allemand) de M« Miïü-
sel , il y a un mémoire sur l’idéal.
— Dans les Collecta,uea de Lessing
(en allemand) , il y a sous le sauf

J E S

idéal quelques observations histori-
ques sur cette expression; nous en
avons extrait l’essentiel dans cet
article.

Idée ; par ce mot on entend l’im-
pression que les choses laissent
dans notre esprit, et par le moyen
de laquelle la mémoire peut se rap-
peler, quand elle veut, les percep-
tions quelle s’est formées des choses.
Une idée est d’autant plus claire,
d’autant plus distincte , que l’im-
pression produite en nous a été plus
vive et plus forte , ou que nous
avons plus ou moins d’aptitude à
distinguer , à déterminer les parties
les plus essentielles des objets^Idée
signifie encore la première pensée
d’un ouvrage, le plan d’un sujet,
le premier projet de traiter en géné-
ral d’un art ou d’une science ; ainsi
on dit fort bien : Idée sur l’archi-
tecture, sur la musique, etc. etc.

Idolâtrie , on entend par ce
mot le culte des idoles ; les artistes
modernes ont pu seuls concevoir
l’idée, et former les attributs de
la figure par laquelle ils l’ont re-
présentée. Us l’ont faite aveugle ,
lui ont donné un encensoir , et
l’ont prosternée aux pieds d’une
statue d’or ou d'argent , ou bien
elle danse autour du veau d’or des
Israélites.

Idolon ou Eidolon ; c’est ainsi
que les Grecs appeloient cette subs-
tance intermédiaire entre le corps
et lame , qui , selon eux , n’étoit
ni l’un ni l’autre , mais qui servoit
comme d’enveloppe , devéhlcule à
lame » et qui , après la mort de
l’homme, descendoit dans les en-
fers. On désignoit aussi celle subs-
tance par le mot phantasma ; les
Latins l’appeloient timbra et simu-
lacrwn. C’esl celte ombre, ou ido-
lon , ou phantasma d’Heïcule
qu’Ulysse voit dans les Champs-
Elysées, pendant que ce héros lui-
même est dans les cieux.

Jésüs. Le fondateur de la religion
chrétienne est souvent figuré sur

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