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Millin, Aubin L.
Dictionnaire des beaux-arts (Band 2): Dictionnaire des beaux-arts — Paris, 1806 [Cicognara, 2167B]

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https://doi.org/10.11588/diglit.23928#0367
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MAC

cher le défaut de la cuirâsse de leur
ennemi après l’avoir renversé. IL
paroit cependant qu’on la destinait
plutôt à des usagés domestiques qu’au
service de guerre. Elle étoit tran-
chante , et servoit pour la table
comme nos couteaux.

Machicotace; c’est ainsi qu’on
appelle dans le plain-chant certaines
additions ét compositions de notes
qui remplissent par une marche dia-
tonique , les intervalles de tierce et
autres. Le nom de cette manière de
chant vient de celui des ecclésias-
tiques appelés machicots, qui l’exé-
«utoient autrefois après les en fans
de choeur.

Mâchicoulis ; galerie saillante
qu’on pratiquoit autrefois au haut
des tours et des vieux châteaux,
ayant un parapet ; le tout porté par
des corbeaux ou consoles de pierre ,
entre lesquelles on laissoit des ou-
vertures pour défendre le pied des
murs. On voit encore des mâchi-
coulis bien conservés autour des
remparts de la ville et du château
d’A vignon , de Carpentras , de ceux
du beau château dé Tarascon , et
de beaucoup d’autres édifices de-
puis le douzième jusqu’au quin-
ziéme siècle.

Machïne. On appelle ainsi un
appareil d’inslrumens disposés avec
art, et de manière à pouvoir pro-
duire différend moUvemens avec
avantage, en économisant; soit le
temps , soit leS forces qu’on em-
ploie. Ordinairement on distingué
les machines eü simples et compo-
sées : au nombre des machines sim-
ples on compte le levier , la pou-
lie, le coin , la vis , le plan incli-
né , etc. On appelle composées leS
machines faites par la réunion de
plusieurs machines simples pour
augmenter la force ou la vitesse ;
telles sont les moulins , les machi-
nes hydrauliques, etc. Celte divi-
sion n’est pas sans défauts. On à
proposé d'établir six classes : celles
qui servent à lever et à pousser un

MAC o 5 g

fardeau d’une manière avantageu-
se. Telles sont le levier , le rou-
leau, la poulie, avec ses différen-
tes compositions ; la grue, le cric,
la vis , etc. La seconde classe de ma-
chines est composée de celles qui
servent à fabriquer différens objets
en moins de temps ou en plus grand
nombre , ou d une manière plus
commode qu’on n’anroit pu faire
sans les employer. Tels sont toutes
les espèces de moulins , les machi-
nes à mounoyer , à battre le blé , à
filer, à tricoter, etc. Les machines
à faire élever l’eau forment la troi-
sième classe. La quatrième con-
tient celles qui servent à mesurer
le temps ou le chemin. La cin-
quième classe comprend les ma-
chines employées immédiatement
comme outils à préparer toutes
sortes d’ouvragés dé manufac-
tures. Tels soûl les métiers de tis-
serand , le tour du tourneur , le
rouet ; ces machinés' diffèrent de
celles de la troisième classe , en ce
que dans celles-ci la machine fait
le travail, et que la force , qui sou-
vent est inanimée, ne met en mou-
vement' qu’une partie de la ma-
chine, tandis que dans les machi-
nes de la cinquième classe, c’est
une force animée qui produit les
principaux mouVemens , d’après
des règles prescrites , mais de ma-
nière cependant qu’il fautemployer
la relie xi mï, et que la machine ne
serve que pour donner quelque se-
cours. Dans la sixième classe on a
rangé toutes les machines qui agis-
sent sur l'air, et les machines de
physique.

Machine. On appelle ainsi une
composition dans laquelle on fait eü’-
trët un nombre d’objels et de figures'
doül l’heureuse combinaison exige
dugénie, et qui esfdésignée dans les
arts du dessi n par lé mo t'iHdcKlne. Il
est principalement employé à signi-
fier une grande' compbsilion , fiélTè
qiie sont ordihaifémenl un plafond,
une coupole , une galerie peinte , un
 
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