LES ANIMAUX DE L'ARABIE.
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épie. ûuUaU Felbafad, la tortue. ry£/ Simhâr, la guêpe. V/^l
le serpent, le seorpion &c. On me dit auffî à Bâsra, que la chair de cheval étoit
interdite aux Hanêfîtes.
De tous les animaux qui vivent dans l'eau, les Mahométans ne mangent .
que le poisfon, encore pas de toutes les sortes. Ceux qui sont regardés comme
purs & mangeables, doivent suivant les livres des anciens Théologiens mahomé-
tans, être pris au filet, ou de la main tout vivans, lorsque l'eau se retirant les
laisse à sec. Cependant ils les prennent, du moins dans l'Euphrate, avec l'hame-
çon , ou avec une graine qui les enivre. Les plus savans lettrés parmi eux ne
sont quelquefois pas d'accord sur les qualités du poisson qui leur est permis. Car
ScMsei & Mâkki permettent de manger les poissons trouvés morts sans être corrom-
pus ; Hânefi & HânbaU le défendent. Quelques-uns ont diseuté, si un morceau
de poisson qui nage sur Peau, peut être mangé ; & Ton est d'opinion, que cela est
licite quand on trouve quelque marque que le poissbn aît-été tué avec un couteau,
ou avec le sabre, pareequ'on présume alors, que les paroles Bjsm allah âkhar ont
été prononcés sur lui. Je ne me souviens pas d'avoir vû des poissons en vie chez
les pêcheurs mahométans. Ceux de Dsjldda & de Lobeîa n'en amenoient à terre
que de morts. Sans doute qu'ils leur avoient fait une playe dans la gorge, crainte
qu'ils ne mourûssent d'eux-mêmes & ne devinssent impurs. Avec tout cela les
Mahométans ne sont pas assez zélés pour leur religion pour souffrir la faim, ou la
mort plutôt que de manger d'un animal impur. Lorsqu' Jsfahân fut assiégé par
les Aghvâms, la famine y étoit si grande, que les assîégés mangèrent beaucoup de
chevaux a d'ânes , de chiens & de chats.
SECONDE
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épie. ûuUaU Felbafad, la tortue. ry£/ Simhâr, la guêpe. V/^l
le serpent, le seorpion &c. On me dit auffî à Bâsra, que la chair de cheval étoit
interdite aux Hanêfîtes.
De tous les animaux qui vivent dans l'eau, les Mahométans ne mangent .
que le poisfon, encore pas de toutes les sortes. Ceux qui sont regardés comme
purs & mangeables, doivent suivant les livres des anciens Théologiens mahomé-
tans, être pris au filet, ou de la main tout vivans, lorsque l'eau se retirant les
laisse à sec. Cependant ils les prennent, du moins dans l'Euphrate, avec l'hame-
çon , ou avec une graine qui les enivre. Les plus savans lettrés parmi eux ne
sont quelquefois pas d'accord sur les qualités du poisson qui leur est permis. Car
ScMsei & Mâkki permettent de manger les poissons trouvés morts sans être corrom-
pus ; Hânefi & HânbaU le défendent. Quelques-uns ont diseuté, si un morceau
de poisson qui nage sur Peau, peut être mangé ; & Ton est d'opinion, que cela est
licite quand on trouve quelque marque que le poissbn aît-été tué avec un couteau,
ou avec le sabre, pareequ'on présume alors, que les paroles Bjsm allah âkhar ont
été prononcés sur lui. Je ne me souviens pas d'avoir vû des poissons en vie chez
les pêcheurs mahométans. Ceux de Dsjldda & de Lobeîa n'en amenoient à terre
que de morts. Sans doute qu'ils leur avoient fait une playe dans la gorge, crainte
qu'ils ne mourûssent d'eux-mêmes & ne devinssent impurs. Avec tout cela les
Mahométans ne sont pas assez zélés pour leur religion pour souffrir la faim, ou la
mort plutôt que de manger d'un animal impur. Lorsqu' Jsfahân fut assiégé par
les Aghvâms, la famine y étoit si grande, que les assîégés mangèrent beaucoup de
chevaux a d'ânes , de chiens & de chats.
SECONDE