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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0304
LE PAYS D'HADRAMAUT,
245
Beîïad Scbâsel & Ed âàhîa sont de petites Seigneuries libres sur les confins
de Kâtaba, La première appartient à Abd ul kâdjr ibn Hô/Jejn, qui réside à
Geiras. Medtne el Assal est aussi un endroit considérable de cette contrée, & cé-
lèbre par les tombeaux de plusieurs saints Mahométans. Les habitans en sont donc
vraisemblablement Sûnnitss.
IL Le Pays d'Hadramaut.
'Hadramaut, ou YHadsramaut c^*> est très-grand, surtout si l'on y
— joint le pays de Mabhra, que les Arabes, si je ne me trompe, annexent
kYHadramaut, comme ils ajoutent le Tehâma à YTemm. UHadramaut est borné
à FOuest par r'91mm, au Sud-Est par Y Océan , au Nord Est par YOmân & au
Nord par un grand désert. II y a dans ce pays des contrées montagneuses très-
fertiles , des vallées arrosées par les eaux qui tombent des montagnes & d'autres
ensin désertes & arides. Il a sur ses côtes divers ports d'oii Ton porte pour Maskàt
& pour les Indes de l'encens , de la gomme dite arabique , de la myrrhe , du
sang de dragon, de l'aloë* : comme aussi pour YTemen des toiles, des tapis & beau-
coup de ces grands couteaux nommés Jamfoa que les Arabes portent au de-
vant d'eux.
Les deux pays à'Hadramaut & à?Terrien s'appelloient anciennement
Y Arable beureusi. Ce non - obstant , ses habitans ne faisoient pas alors de leurs
productions m commerce plus étendu & plus avantageux que les Arabes de nos
jours; puisque l'encens & l'aloë étoient les principales &, comme il paroit, les
seules marchandiscs que les étrangers tiroient de ce pays *). Encore aujourd'hui
l'on exporte de Mdkha^ comme autrefois de Muza9 quelque peu d'aloë, & celui
de Socatra est toujours estimé par tout le monde. L'encens d'Arabie se débite
H h 3 encore,
*) V. Navigat. Viaggi raccolîe da Ramufio, VoL I»/»î. 284. 285. Pcriplm Maris
Erytbrsei pag, 14.
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Beîïad Scbâsel & Ed âàhîa sont de petites Seigneuries libres sur les confins
de Kâtaba, La première appartient à Abd ul kâdjr ibn Hô/Jejn, qui réside à
Geiras. Medtne el Assal est aussi un endroit considérable de cette contrée, & cé-
lèbre par les tombeaux de plusieurs saints Mahométans. Les habitans en sont donc
vraisemblablement Sûnnitss.
IL Le Pays d'Hadramaut.
'Hadramaut, ou YHadsramaut c^*> est très-grand, surtout si l'on y
— joint le pays de Mabhra, que les Arabes, si je ne me trompe, annexent
kYHadramaut, comme ils ajoutent le Tehâma à YTemm. UHadramaut est borné
à FOuest par r'91mm, au Sud-Est par Y Océan , au Nord Est par YOmân & au
Nord par un grand désert. II y a dans ce pays des contrées montagneuses très-
fertiles , des vallées arrosées par les eaux qui tombent des montagnes & d'autres
ensin désertes & arides. Il a sur ses côtes divers ports d'oii Ton porte pour Maskàt
& pour les Indes de l'encens , de la gomme dite arabique , de la myrrhe , du
sang de dragon, de l'aloë* : comme aussi pour YTemen des toiles, des tapis & beau-
coup de ces grands couteaux nommés Jamfoa que les Arabes portent au de-
vant d'eux.
Les deux pays à'Hadramaut & à?Terrien s'appelloient anciennement
Y Arable beureusi. Ce non - obstant , ses habitans ne faisoient pas alors de leurs
productions m commerce plus étendu & plus avantageux que les Arabes de nos
jours; puisque l'encens & l'aloë étoient les principales &, comme il paroit, les
seules marchandiscs que les étrangers tiroient de ce pays *). Encore aujourd'hui
l'on exporte de Mdkha^ comme autrefois de Muza9 quelque peu d'aloë, & celui
de Socatra est toujours estimé par tout le monde. L'encens d'Arabie se débite
H h 3 encore,
*) V. Navigat. Viaggi raccolîe da Ramufio, VoL I»/»î. 284. 285. Pcriplm Maris
Erytbrsei pag, 14.