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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0364
LA PROVINCE D'HEDS JA.&
lieues d'Allemagne Sud-Ouest quart à Sud de la nouvelle ville de Bâsra9 il n's
avoit autrefois que peu de maisons; mais depuis quelques années ce bourg s'eiï
beaucoup aggrandi par les réfugiés $ El âred.
FIL La Province /FHedsjâs.
i ette province est bornée au Levant par le Nedsjed, au Nord par le golfe
d'Arabie & par le désert de Syrie, à l'Ouest par le golfe d'Arabie & au
Sud par YTemen. Je n'en ai vu que la côte; mais sélon ce que j'ai ouï dire, le
terroir y est en partie aussi bon que dans l'Yémen: car on trouve loin de la côte
beaucoup de quartiers montagneux très-fertiles & près de la mer quelques plaines
qui peuvent être améliorées par le moyen des torrens qui viennent des monta-
gnes. Le Sultan de Conftaminopk prétend la souveraineté de cette grande pro-
vince; mais on s'y embarrasse peu de ses prétentions, le Scherts de la Mekh
y étant très-consideré, quoiqu'il soit vassal du Sultan, & le relie de YHedsjâsétant
sous la jurisdi&ion de Scbecbs arabes indépendans. Voici proprement en quoi
consiste le pouvoir du Sultan dans YHedsjâs: i.) en ce que les caravanes., ou plu-
tôt les armées turques y passent prèsque par force chaque année. 2O en ce
qu'il peut par le moyen de son Pacha qui conduit la caravane de Syrie, déposer
le Sckris pendant le peu de jours que les pélérins s'arrêtent à la Mekke> & en
remettre un autre de la même famille. 3.) en ce qu'il entretient un Pacha à trois
queues dans la ville de Dsjidda , qui malgré sa suite nombreuse., n'ose ni
aller à son gouvernement, ni en revenir, sans être avec la grande caravane.
4.) en ce qu'une partie de la garnison qui esl à la Mekke, à Medhie & hJâmbo>zst.
composée de soîdats turcs. 5.) en ce que les Turcs ont pour la sureté de leurs
caravanes, des garnisons dans diverses petites citadelles bâties près des puits;sur
le chemin d'Egypte & de Syrie à la Mekke; mais on n'entend pas, qu'elles ayent
aucun pouvoir dans les villes & villages des environs. Les Arabes pourroient
donc bientôt chasser les Turcs de YHedsjâs, si l'amitié du Sultan ne leur étoit avan-
tss:euse.
lieues d'Allemagne Sud-Ouest quart à Sud de la nouvelle ville de Bâsra9 il n's
avoit autrefois que peu de maisons; mais depuis quelques années ce bourg s'eiï
beaucoup aggrandi par les réfugiés $ El âred.
FIL La Province /FHedsjâs.
i ette province est bornée au Levant par le Nedsjed, au Nord par le golfe
d'Arabie & par le désert de Syrie, à l'Ouest par le golfe d'Arabie & au
Sud par YTemen. Je n'en ai vu que la côte; mais sélon ce que j'ai ouï dire, le
terroir y est en partie aussi bon que dans l'Yémen: car on trouve loin de la côte
beaucoup de quartiers montagneux très-fertiles & près de la mer quelques plaines
qui peuvent être améliorées par le moyen des torrens qui viennent des monta-
gnes. Le Sultan de Conftaminopk prétend la souveraineté de cette grande pro-
vince; mais on s'y embarrasse peu de ses prétentions, le Scherts de la Mekh
y étant très-consideré, quoiqu'il soit vassal du Sultan, & le relie de YHedsjâsétant
sous la jurisdi&ion de Scbecbs arabes indépendans. Voici proprement en quoi
consiste le pouvoir du Sultan dans YHedsjâs: i.) en ce que les caravanes., ou plu-
tôt les armées turques y passent prèsque par force chaque année. 2O en ce
qu'il peut par le moyen de son Pacha qui conduit la caravane de Syrie, déposer
le Sckris pendant le peu de jours que les pélérins s'arrêtent à la Mekke> & en
remettre un autre de la même famille. 3.) en ce qu'il entretient un Pacha à trois
queues dans la ville de Dsjidda , qui malgré sa suite nombreuse., n'ose ni
aller à son gouvernement, ni en revenir, sans être avec la grande caravane.
4.) en ce qu'une partie de la garnison qui esl à la Mekke, à Medhie & hJâmbo>zst.
composée de soîdats turcs. 5.) en ce que les Turcs ont pour la sureté de leurs
caravanes, des garnisons dans diverses petites citadelles bâties près des puits;sur
le chemin d'Egypte & de Syrie à la Mekke; mais on n'entend pas, qu'elles ayent
aucun pouvoir dans les villes & villages des environs. Les Arabes pourroient
donc bientôt chasser les Turcs de YHedsjâs, si l'amitié du Sultan ne leur étoit avan-
tss:euse.