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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0293
LE PAYS D'YEMEN,
de ces Arabes. La circoncision des Arabes #Omân qui étoient sur notre vaisseau,
leur étant inconnue, on se montra des deux côtés, comment ils étoient circoncis.
On dit, qu'ils se font une grande gloire de souffrir la douleur avec fermeté. Sui-
vant leur récit, ils donnent une lance à celui qui doit être circoncis, qu'il pose sur
le pied & dont il doit regarder la pointe pendant toute l'opération, sans faire la gri*
mace & sans que sa lance tremble, à moins qu'il ne veut pafler pour un lâche. On
alïure, que cette circoncision est fort douloureuse, & qu'elle est même souvent mor-
telle pour les adultes. Ainû* il paroit que ces Arabes ont une religion à part. Un
lettré iïFèmen soutenoit, que la plupart des Bédouins en Arabie étoient de cette re-
ligion, ou comme il ne pouvoit le savoir d'une manière certaine, que la plupart des
Bédouins n'étoient pas des Mahométans orthodoxes. Il est très-vraisemblable, que
Mohâmmed & ses successeurs se sont bornés à convertir les Arabes qui demeuraient
dans des villes & des villages, sans avoir jamais vaincu les Arabes errans, ce qui
fait soupçonner, que quelques-uns des derniers peuvent fort bien avoir retenu l'an-
cienne religion payenne. Un Mahométan lettré des Indes qui avoit été longtemps
en STemen & avec lequel je parfois à Ma/kàt de ces Arabes indépendans, croyoit
qu'on appelîoit leur tribu JV> p** Béni Ha]âi & les seclaires de leur religion
g-OLc^ Masalîkb. Ce sont donc les mêmes dont parle le Scheris Eddrîs*) & com-
me le pense Bocbart, les Jeradêens & les Aliléens **_) ; car ils sont près des Cafla*
mes, bien entendu que cette nation ait demeuré dans la contrée de Dsjejân, S'il
est vrai, que les Alilèens ont-eu abondance d'or & de fruits, les habitans d'au-
jourd'hui sont dans un état bien disférent; car ils troquoient à notre bord des.
pois & du Durra pour leur lait & pour leur beurre, & ils étoient tout aussï mal
habillés que les autres Bédouins,
7. Le Domaine de
Suivant le Scherif Ed dm, ce Khaulân est à 4. journées de Hali & à
moitié chemin entre Sanà & Mekke, Tout ce que j'en ai appris, c'est, que ce petit
pays
>) G.eograpb. Nubiens. Cim. 2, p. 5, **) Fhaleg g Canaan lib. 2. c. x»
(
de ces Arabes. La circoncision des Arabes #Omân qui étoient sur notre vaisseau,
leur étant inconnue, on se montra des deux côtés, comment ils étoient circoncis.
On dit, qu'ils se font une grande gloire de souffrir la douleur avec fermeté. Sui-
vant leur récit, ils donnent une lance à celui qui doit être circoncis, qu'il pose sur
le pied & dont il doit regarder la pointe pendant toute l'opération, sans faire la gri*
mace & sans que sa lance tremble, à moins qu'il ne veut pafler pour un lâche. On
alïure, que cette circoncision est fort douloureuse, & qu'elle est même souvent mor-
telle pour les adultes. Ainû* il paroit que ces Arabes ont une religion à part. Un
lettré iïFèmen soutenoit, que la plupart des Bédouins en Arabie étoient de cette re-
ligion, ou comme il ne pouvoit le savoir d'une manière certaine, que la plupart des
Bédouins n'étoient pas des Mahométans orthodoxes. Il est très-vraisemblable, que
Mohâmmed & ses successeurs se sont bornés à convertir les Arabes qui demeuraient
dans des villes & des villages, sans avoir jamais vaincu les Arabes errans, ce qui
fait soupçonner, que quelques-uns des derniers peuvent fort bien avoir retenu l'an-
cienne religion payenne. Un Mahométan lettré des Indes qui avoit été longtemps
en STemen & avec lequel je parfois à Ma/kàt de ces Arabes indépendans, croyoit
qu'on appelîoit leur tribu JV> p** Béni Ha]âi & les seclaires de leur religion
g-OLc^ Masalîkb. Ce sont donc les mêmes dont parle le Scheris Eddrîs*) & com-
me le pense Bocbart, les Jeradêens & les Aliléens **_) ; car ils sont près des Cafla*
mes, bien entendu que cette nation ait demeuré dans la contrée de Dsjejân, S'il
est vrai, que les Alilèens ont-eu abondance d'or & de fruits, les habitans d'au-
jourd'hui sont dans un état bien disférent; car ils troquoient à notre bord des.
pois & du Durra pour leur lait & pour leur beurre, & ils étoient tout aussï mal
habillés que les autres Bédouins,
7. Le Domaine de
Suivant le Scherif Ed dm, ce Khaulân est à 4. journées de Hali & à
moitié chemin entre Sanà & Mekke, Tout ce que j'en ai appris, c'est, que ce petit
pays
>) G.eograpb. Nubiens. Cim. 2, p. 5, **) Fhaleg g Canaan lib. 2. c. x»
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