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Niebuhr, Carsten
Description de l'Arabie: faite sur les observations propres et des avis recueillis dans les lieux mêmes — Amsterdam, 1774 [Cicognara, 2539A]

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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0355
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V. Le pays de Ldchfa^ ou d'Hadsjar*
ï être contrée s'appelle proprement Lwr3J el BaJJa, Lâcbja, ou encore y.ae*
Hadsjar. Sa partie qui confine au golfe persique , se nomme aussi
Bàhhrejn; mais ordinairement on ne comprend sous le nom de Bàbhrejn que l'isle
$^4îicil avec les petites isles qui en dépendent, comme nous l'avons remarqué
ci - devant. Le pays de Lâchfa confine vers l'Orient au golfe persique ; vers le
Nord au territoire des Arabes errans aux environs de Bâsra ; vers le couchant au
Nedsjed & vers le Sud à YOmân. Les habitans des villes, surtout de celles qui
sont aux environs du golfe persique, sont Schiites , & les Bédouins, comme ceux
des villes & villages qui sont au coeur du pays, sont Sunnites. On y voit aussi
beaucoup de Sabèens ou Chrétiens de saint Jean, & même quelques Juifs. La
justice y est f°rt bien administrée, & le commerce considérable. Ceux qui habi-
tent la côte, tirent de grands profits de la pêche des perles, les paysans de leurs
dattes, les fabriquants de leurs Abha *) , qui sont fort recherchés dans toute la
Perse & en Arabie, & les Bédouins de leurs chameaux, dont on envoyé vendre
chaque année plusieurs milliers en Syrie. Les ânes de Làcbfa sont encore renommés,
& les étrangers les payent chèrement. Cette contrée étoit autrefois une pro-
vince de l'Empire turc; mais il y a nombre d'années que les Arabes en ont chatte-
Oo 3 les.

') UAbba ess: un large 'Surtout sans manches. On peut facilement se représenter la
forme de cet habit, si l'on prend un grand sac à bled, y fait au fond un trou
pour passer la tête, une fente à chaque côté pour palier les bras, & l'ouvre du<
haut en bas par devant. Je trouvai à Zobeier ou au vieux Bâsra, un tailleur aveu-
gle qui depuis 20. ans vivoit de ce métier, d'où l'on peut conclure, qu'il ne faut
pas beaucoup d'art pour faire un Ahba. Je puis aussi remarquer en pasTant,-
que j'ai vû à Schiras un Vannier, qui quoiqu'aveugle* gagnoit sa vie par ton tra-
vail. De-là on pourroit inférer;, que les Arabes & les Persans ne mandient
qu'à la dernière extrémité; mais on trouve parmi-eux de grands pareûeux aussi •
bien que chez d'autres nations,
 
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