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Niebuhr, Carsten
Description de l'Arabie: faite sur les observations propres et des avis recueillis dans les lieux mêmes — Amsterdam, 1774 [Cicognara, 2539A]

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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0285
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225 LE PAYS D' Y E LIE N.
#/* *fc%si & ii.) iVtf£/£ Bàimmdibn RhasfiM eî Sclkimsân de même que
12.) Nakîb Abd ùliah ibn Salech ibn abu fârra demeurent au pays de ÏVadiy. 13.) Na-
Bb KhaJJem ibn Achmed el Goe/i & 14.) Seiîd Achmed ibn AH el Zebtbs demeurent
dans le diûricl: de B$nl DsjiMdr &c.
Ces peuples ligués & alliés parohTent très - guerriers au prix des autres
Arabes de YTemm. Il y a des regimens entiers de ces Kobail au service de
Vlmâiii, le Seheris de Mekkeen a aussi beaucoup dans son armée , & ces deux Prin-
ces les payent mieux que des natifs de leur pays. UJmâm les redoute beaucoup.
Quand les Schechs indépendans de llaschid u Bekîl attaquent son pays, les troupes
étrangères qui sont à sa solde, se révoltent quelquefois , ce qui peut d'autant plus
aisément arriver, qu'il est obligé de donner aux soldats de Haschid u Bektl des offi-
ciers de leur nation, ou plutôt pareeque les Schechs qui le servent lèvent eux-mêmes
leurs regimens, & ont pleine liberté de choisir leurs officiers & leurs soldats. La
se&e mahométane de Zèidi est la religion dominante de ce pays ; je doute qu'on y
trouve des Sunnites.
Ja5T^ <a^>U* TlascWd u Bekîl > dont les alliés .ligués ont pris leur nom,
ont-été à ce qu'on dit, deux fils de Babrofchâm & d'une Princesse Nedsjema venue
de Natolie en Temen, Voici comment on raconte leur histoire: Babrofcbâm né
de parens disfcingués à Magmfta, vint fort jeune à Burfa, résidence du Roi de Bi-
ihynie. Bientôt il gagna les bonnes grâces de ceux qui tenoient les premières pla-
ces dans cette cour; mais lorsqu'on s'apperçut, que la Princesse Nedsjema lui té-
moignoit beaucoup d'estime, on lui donna de l'emploi dans quelque province
éloignée, Comme on sût depuis, qu'il entretenoit toujours un commerce de lettres
avec la Princesse, le Roi voulut le mettre en prison; mais Babrosclâm l'ayant
appris, s'enfuit à Ismir pour y attendre la résolution ultérieure de son maître.
Le Roi s'apperçut, que la Princesse prenoit à cœur l'absence de Babrofclâm &
craignit, qu'elle ne s'évadât aussi dès qu'elle sauroit la retraite de son amant. Pour
l'empêcher, il l'envoya sous bonne garde dans nne sorteresse sur les montagnes, avec
ordre de ne lui permettre aucun commerce avec des étrangers, soit de bouche3
soit par écrit. Dans ces circonstances Babrosclâm n'imagina aucun moyen
d'être instruit du sort de la Princesse, que celui de se travestir en hermite. S'y
étâât
 
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