Chapitre II
SITUATION ET ÉTAT ACTUEL
Le tombeau de 'Alainê, fils de Hairan, fils de 'Alainê, fondé en 138 de n.è. (cf. p. 31) est
situé sur le flanc Sud-Est du Djebel es Hussayniyet, taillé* dans son versant. Il se trouve
à l’intérieur de l’enceinte du Camp de Dioclétien. Il est orienté SE-NW et son entrée se trouve
à 12,50 m au Nord-Ouest de la tour du Temple des Enseignes (cf. pl. I). Le sol du tombeau est
à un niveau de 0,60 m au-dessous de l’empattement du mur de l’abside de ce bâtiment (cf. pl. III).
Avant la fouille, la partie antérieure du tombeau, écroulée, avec l’entrée, une exèdre et une
partie de la galerie, était complètement cachée par une couche de 3-4 m de terre et de débris
(cf. pis II et III). La partie postérieure, avec une exèdre inachevée, une partie de la galerie et
la chambre funéraire, avait pris l’aspect d’une grotte1. A l’intérieur de celle-ci la couche de
débris était d’épaisseur inégale : 1,75 m à l’entrée de la grotte, 1,50 m au-dessus de la partie
non écroulée de la galerie et enfin 1,00-0,65 m au-dessus des travées (cf. pl. III). Au fond de la
grotte, dans ses parois, la partie supérieure de trois niches était visible 2. Par dessus partie écroulée,
à 3 m au-dessus du sol dans la galerie, un four probablement à chaux a été trouvé 3.
La grotte était facilement accessible et fréquentée par les habitants de Palmyre et par les
Bédouins du désert avec leurs troupeaux. Comme au fond de la grotte, profonde de 16 m, on
manquait d’air, les gens et les bêtes s’arrêtaient dans sa partie antérieure, au-dessus de la galerie.
Cet état de choses est à l’origine d’une différence sensible des débris qui au-dessus de la galerie
formaient des couches et des niveaux (cf. pl. XVIII) et au-dessus des travées se présentaient sous
la forme d’une seule couche de terre stérile, sablonneuse, mêlée de cailloux. Une couche très
mince de 0,05 m fortement salie, imbibée de substances ammoniacales, couvrait le tout.
Actuellement, le tombeau est complètement dégagé et nettoyé. On a laissé à l’intérieur les
quatre sarcophages auprès des parois de la galerie. Le plan du tombeau (pl. II) présente aussi
la position d’une statue (cat. 5) au moment de la découverte (fig. 2). La statue même se trouve
au Musée de Palmyre. Il faut souligner que les sarcophages ont été laissés là où ils furent trouvés,
après leur déplacement qui a eu lieu dans l’Antiquité, mais à une période postérieure à l’usage
funéraire du tombeau (cf. p. 67). Dans l’exèdre gauche, inachevée, se trouvent des éléments
des travées (fig. 3) trouvées dans le tombeau (cf. pl. VIII).
1 Les premiers qui se rendirent compte de la nature des “ grottes ” dans l’enceinte de Dioclétien furent
C. Watzinger etK. Wulzinger, Die Nekropolen, dans : Wiegand, Palmyra, p. 59. Ils supposaient
que le plan de ces “ Grabhôlen ” était irrégulier. Les hypogées dans l’enceinte du Camp de Dioclétien sont aussi
mentionnés par J. Cantineau, ïnv. VI, p. 3 et la grotte en question est indiquée sur le plan■— ibid., p. 2,
s.l.n. 9, derrière l’abside du Temple des Enseignes. Pour l’état du tombeau avant la fouille, cf. le rapport de la
campagne de 1969 publié par Daszewski, pp. 137-139, et mon compte-rendu dans: Etudes et Travaux VII, p. 273
n.l. Cf. aussi les courtes mentions dans : Gawlikowski, p. 133 n. 63, p. 152 n. 19 et Gawlikowski, Temple, p. 106
n. 99.
2 Ce plan a été remarqué par E. W i 11, La tour funéraire de Palmyre, Syria XXVI, 1949, p. 88 : “ le plan
en croix ne saurait être guère l’effet du hasard ”.
3 Cf. Daszewski, fig. 5.
SITUATION ET ÉTAT ACTUEL
Le tombeau de 'Alainê, fils de Hairan, fils de 'Alainê, fondé en 138 de n.è. (cf. p. 31) est
situé sur le flanc Sud-Est du Djebel es Hussayniyet, taillé* dans son versant. Il se trouve
à l’intérieur de l’enceinte du Camp de Dioclétien. Il est orienté SE-NW et son entrée se trouve
à 12,50 m au Nord-Ouest de la tour du Temple des Enseignes (cf. pl. I). Le sol du tombeau est
à un niveau de 0,60 m au-dessous de l’empattement du mur de l’abside de ce bâtiment (cf. pl. III).
Avant la fouille, la partie antérieure du tombeau, écroulée, avec l’entrée, une exèdre et une
partie de la galerie, était complètement cachée par une couche de 3-4 m de terre et de débris
(cf. pis II et III). La partie postérieure, avec une exèdre inachevée, une partie de la galerie et
la chambre funéraire, avait pris l’aspect d’une grotte1. A l’intérieur de celle-ci la couche de
débris était d’épaisseur inégale : 1,75 m à l’entrée de la grotte, 1,50 m au-dessus de la partie
non écroulée de la galerie et enfin 1,00-0,65 m au-dessus des travées (cf. pl. III). Au fond de la
grotte, dans ses parois, la partie supérieure de trois niches était visible 2. Par dessus partie écroulée,
à 3 m au-dessus du sol dans la galerie, un four probablement à chaux a été trouvé 3.
La grotte était facilement accessible et fréquentée par les habitants de Palmyre et par les
Bédouins du désert avec leurs troupeaux. Comme au fond de la grotte, profonde de 16 m, on
manquait d’air, les gens et les bêtes s’arrêtaient dans sa partie antérieure, au-dessus de la galerie.
Cet état de choses est à l’origine d’une différence sensible des débris qui au-dessus de la galerie
formaient des couches et des niveaux (cf. pl. XVIII) et au-dessus des travées se présentaient sous
la forme d’une seule couche de terre stérile, sablonneuse, mêlée de cailloux. Une couche très
mince de 0,05 m fortement salie, imbibée de substances ammoniacales, couvrait le tout.
Actuellement, le tombeau est complètement dégagé et nettoyé. On a laissé à l’intérieur les
quatre sarcophages auprès des parois de la galerie. Le plan du tombeau (pl. II) présente aussi
la position d’une statue (cat. 5) au moment de la découverte (fig. 2). La statue même se trouve
au Musée de Palmyre. Il faut souligner que les sarcophages ont été laissés là où ils furent trouvés,
après leur déplacement qui a eu lieu dans l’Antiquité, mais à une période postérieure à l’usage
funéraire du tombeau (cf. p. 67). Dans l’exèdre gauche, inachevée, se trouvent des éléments
des travées (fig. 3) trouvées dans le tombeau (cf. pl. VIII).
1 Les premiers qui se rendirent compte de la nature des “ grottes ” dans l’enceinte de Dioclétien furent
C. Watzinger etK. Wulzinger, Die Nekropolen, dans : Wiegand, Palmyra, p. 59. Ils supposaient
que le plan de ces “ Grabhôlen ” était irrégulier. Les hypogées dans l’enceinte du Camp de Dioclétien sont aussi
mentionnés par J. Cantineau, ïnv. VI, p. 3 et la grotte en question est indiquée sur le plan■— ibid., p. 2,
s.l.n. 9, derrière l’abside du Temple des Enseignes. Pour l’état du tombeau avant la fouille, cf. le rapport de la
campagne de 1969 publié par Daszewski, pp. 137-139, et mon compte-rendu dans: Etudes et Travaux VII, p. 273
n.l. Cf. aussi les courtes mentions dans : Gawlikowski, p. 133 n. 63, p. 152 n. 19 et Gawlikowski, Temple, p. 106
n. 99.
2 Ce plan a été remarqué par E. W i 11, La tour funéraire de Palmyre, Syria XXVI, 1949, p. 88 : “ le plan
en croix ne saurait être guère l’effet du hasard ”.
3 Cf. Daszewski, fig. 5.