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CATALOGUE DES SCULPTURES

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Cette dernière supposition est basée sur la trouvaille par la Mission Polonaise en 1959 dans
le tombeau de Zabdâ. Il s’agit de deux statues archaïques fragmentaires, sans doute de la première
moitié du Ier siècle, aux dos non travaillés, trouvées dans les débris de la chambre funéraire 46.
Elles forment un couple et, comme la statue de femme ressemble à celle en question, je crois que
leur rôle était pareil : c’étaient les statues funéraires d’un couple enterré dans le tombeau, qui
faisaient partie du décor intérieur.
Le travail de notre statue est excellent. Il s’exprime par le modelé très plastique du corps,
qui se laisse deviner à travers le vêtement, et par le rhytme des plis obtenu grâce au geste des
mains. A remarquer aussi le modelé très fin des doigts.
La pose, le mouvement, le geste des mains et les plis rappellent vivement la Petite Herculanaise
et ses nombreuses imitations 47. Une seule différence est à souligner : la Petite Herculanaise
et les femmes de son type s’appuient toujours sur la jambe gauche. Par conséquent, leur genou
droit est modelé à travers le vêtement. La position de notre statue est inverse, ce qui la fait rappro-
cher du type de Pudicitia 48. Nous croyons en effet que notre statue représente une contamination
de ces deux types, très répandus dans l’Empire Romain et très fréquents dans l’art funéraire.
L’existence d’une telle statue dans le tombeau de 'Alainê semble prouver que l’atelier qui travail-
lait pour cette famille était hellénisé. L’exécution minutieuse des plis confirme l’identité du
sculpteur de la statue et de celui des banquets cat. 1-4.
Les trouvailles pareilles sont à Palmyre très rares et les parallèles peu nombreuses. Il faut
énumérer parmi elles les fragments de statues trouvés dans les tours funéraires nos 15 et 19 par
la Mission Polonaise, les fragments de statues du Camp de Dioclétien (funéraires ou bien honorifi-
ques) 49 et une belle statue (sans tête) trouvée devant l’Agora. Celle-là était sans doute honorifique
et H. Ingholt croit que la tête qui manque était le portrait de Julia Domna 50. Cette statue est
très rapprochée de la nôtre par son style, bien que sa fonction était différente, et elle jette une
certaine lumière sur la date du monument en question. Cette analogie fournit un argument
de plus pour dater tout le penteklinium entre 180 et les premières dizaines du IIIe siècle.
Date : 180-240 de n. è.

SARCOPHAGES

6. Sarcophage central (fig 48, pl. XI)
Inv. H 37/71.
Nég. : 238/71 (fig. 48) ; 327/71 sarcophage ; 253/71 angle droit supérieur ; 198/71 médaillons a, b, c ; 199/71
médaillons d, e.
Dessins : sarcophage surmonté du banquet, cat. 1 (H 23/70), pl. XI ; face et coupes, pl. XV.
Trouvé le 14.IX.1971 dans la galerie, près de la paroi Est, du côté de la chambre funéraire, posé sur des pierres
entassées, à 0,10 m de la couche de mortier qui formait le sol du tombeau, restée en cet emplacement (cf. pl. II).
Calcaire blanc dur, à veines rouges.
H. 0,98 ; Larg. 0,98 , L. 2,45 ; Prof. 0,61 ; Ep. des parois courtes 0,30 ; Ep. des parois longues 0,22.

46 Michalowski 1959, pp. 182, 184, 185, fig. 203 (mal daté à env. 150 de n.è, cf. p. 40, note 3).
47 M. B i e b e r, The Copies of the Herculaneum Women, Proceedings of the American Philosophical
Society, 106, 1962, pp. 128-134.
48 M. C o 11 i g n o n. Les statues funéraires dans Part grec, Paris 1911, pp. 290-293, fig. 183.
49 Fragments des statues trouvées dans la tour funéraire n° 15 : Michalowski 1962, p. 165, figs 196, 197,
nos 8, 9 ; fragments trouvés dans la tour funéraire n° 19 : Michalowski 1961, p. 217, fig. 256 nos 8, 9 ; fragments
trouvés au Camp de Dioclétien : Michalowski 1960, p. 141, n° 13, fig. 155 ; Michalowski 1961, p. 174, n° 67,
figs 225-226.
30 H. Ingholt, Inscriptions and Sculptures of Palmyra I, Berytus III, 1936, pp. 124-125, pis XXV-XXVI.
 
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