Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz; Krogulska, Maria [Hrsg.]
Palmyre: fouilles polonaises (Band 8): Les Principia de Dioclétian: "Temple des enseignes" — Warszawa, 1984

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.41249#0032
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
28

LE « TEMPLE DES ENSEIGNES »

Du côté du passage (pl. XX,39-40), une plate-bande porte en champlevé un rinceau de
vigne, différent de celui des pilastres : les tiges, minces et plates, avec une nervure creusée,
s’entrelacent en forme de 8, sans nœuds, contenant, dans chacun des ovales ainsi formés, trois
feuilles et deux grappes ; d’autres feuilles et grappes remplissent les vides extérieurs. Le même
décor se répète sur le linteau de la porte (pl. XXI,41-42) : de front, la moulure et le rinceau
d’acanthe continuent ceux des piédroits ; le rinceau contient des pavots et des oiseaux picorant,
ainsi qu’un médaillon à buste, abîmé, au milieu ; le soffite du linteau porte une plate-bande
indépendante, avec le même motif de vigne entrelacée que sur les jambages, avec également
un buste drapé dans un médaillon au milieu. Un linteau, en tous points analogue, a été trouvé
par D. Schlumberger à Qasr el Heir el Gharbi, avec au soffite un rinceau de vigne en 8 et un
buste de Dionysos inscrit dans un entrelacs ; la face porte un masque de Silène au milieu d’un
rinceau abîmé 36. La pièce fut remployée dans le décor de la porte principale du palais omayyade,
reconstituée au Musée de Damas ; on ignore la nature du monument auquel elle avait appartenu.
Au-dessus de la porte, une frise répond à la largeur de l’encadrement. Elle est ornée, de bas
en haut, d’un astragale, d’un rais-de-cœur et d’une bande de laurier. De part et d’autre prenaient
place deux consoles à volutes, ornées chacune d’une grosse feuille d’acanthe et d’un rang d’oves
en bas, supportant une corniche à moulure abîmé qui comprenait une rangée d’acanthes. Avec
cette assise, le niveau de 8,21 m est atteint, correspondant à celui de l’ordre de l’abside.
Les jambages des portes latérales ne sont pas conservés ; leurs linteaux sont démarqués sur
des blocs plus larges, partiellement conservés, qui remplissaient l’espace entre les pilastres et
le chambranle de la porte centrale. A gauche, un encadrement architravé était surmonté d’une
corniche ornée d’un rang d’oves, de godrons renversés, d’un astragale, de modillons à feuilles
d’acanthe séparées par des rosettes et branches d’acanthe, enfin d’un rang d’oves ; sur la surface
inférieure, il y a une contre-crapaudine et un plan d’arrêt du vantail. Une partie du bloc
manque à gauche.
A droite, deux fasces architravées sont conservées, surmontées des denticules, d’un astragale,
d’un rang d’oves et enfin d’une cimaise à feuilles d’acanthe et feuilles d’eau. La moulure archi-
travée ne continuait pas sur les jambages, mais le reste du décor entourait le chambranle tout
entier, à en juger par la surface abîmée, en saillie, à droite du linteau proprement dit.
Le décor de la porte de gauche ne faisait que surmonter la baie, sans continuer sur les élé-
ments verticaux du chambranle. Les motifs utilisés diffèrent aussi d’un linteau à l’autre. En
revanche, les frontons triangulaires qui surmontent les passages, sculptés dans des blocs allant
des pilastres jusqu’aux jambages de la porte du milieu, portent un décor identique (pl. XXI,43) :
dans le champ, trois feuilles d’acanthe au milieu, disposées symétriquement à la verticale, sépa-
rées en haut par des rosettes et flanquées de part et d’autre d’une tige enroulée qui forme deux
cercles enfermant des rosettes et se termine par deux feuilles; la corniche inclinée s’orne, de
bas en haut, d’un rang d’oves, de godrons renversés, d’un astragale, de modillons alternant
avec des rosettes, d’un autre rang d’oves, enfin d’une cimaise à feuilles d’acanthe.
Au-dessus des frontons, une assise haute de 1 m environ courait entre les pilastres et la porte
centrale. Elle supportait les niches appareillées qui remplissaient l’espace jusqu’au niveau d’attente
de la corniche de la porte.
Ces niches sont représentées chacune par une corniche monolithe (pl. XXII,44-45), qui
servait de base, et par un bloc portant en saillie deux consoles qui supportaient un fronton dont
le soffite forme un arc (pl. XXIII,46-47). Entre la corniche de base et le couronnement, il y
avait deux assises sans décor, mais présentant une entaille correspondant à la largeur de la

36 H. Seyrig, Syria 48, 1971, p. 106, figs 9-10.
 
Annotationen