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https://doi.org/10.11588/diglit.41249#0090
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LE « TEMPLE DES ENSEIGNES »
LXI,123). En revanche, le doublage en grand appareil, sur 5 m depuis le mur de la Grande
Porte, correspond à la profondeur de la plate-forme.
Du côté sud, une paroi faite en de grands blocs de remploi barrait la rue à 4 m du mur de
la Grande Porte (pl. LXII,124) 133. La première pièce latérale de la rue lui correspond par sa
largeur, son entrée, bouchée, se trouvant en arrière de la paroi134. Le mur a 1,5 m de haut,
sur une fondation en moellons mêlés de terre, et rejoint les constructions conservées par-devant
le passage principal de la porte. L’espace ainsi délimité, analogue à celui du côté nord de la
porte médiane, mesure 4 m sur 8,10 m. Cependant, de ce côté il n’était pas remblayé, mais acces-
sible par un passage large de 1,10 m, ouvert par-dessus la fondation du stylobate démonté de la
rue 135. Contre le mur de la Grande Porte, à intervalles presque réguliers de 2 m environ, trois
colonnettes et un pilastre étaient plantés (pl. LXII,125). Ces supports retenaient un plafond;
en effet, tout au long du mur, sous le niveau du seuil de l’entrée latérale, les traces horizontales
des dalles sont encore bien visibles. La pièce réservée du côté sud était donc couverte à plat et
n’avait que 1,50 m de haut. Plus tard, après la désaffectation de la plate-forme, la pièce a été
voûtée ; les restes d’arcades sont encore bien en évidence au-dessus des supports 136.
Les dalles qui formaient la couverture de cette pièce faisaient partie de la plate-forme con-
tinue sur toute la largeur de la rue. L’accès y était assuré par un escalier au milieu (fig. 25).
La restitution des marches d’un mur à l’autre n’est pas possible, surtout à cause de la porte
menant à la pièce à colonnettes, et l’existence de trois volées indépendantes est peu probable,
car les escaliers latéraux seraient très étroits ; il n’y en a d’ailleurs aucune trace. Notre restitution
(plan XVIII) représente la solution la plus vraisemblable de la plate-forme à son état définitif.
Il n’est pas certain que le premier escalier ait jamais servi ; il semble relever d’un projet aban-
donné au cours des travaux.
Le front de cette plate-forme était peut-être revêtu des plaques ou simplement couvert d’enduit.
Devant l’entrée principale, il y avait deux colonnes : la base de celle de gauche reste encore en
place (cf. pl. LVII,113). Les colonnes, à 4 m de distance de la baie, portaient probablement
un entablement. Alors que le giron de la première marche de l’escalier primitif ne dépasse que
de 0,10 m le niveau des stylobates, la première marche de l’escalier qui a effectivement servi
est à 0,48 m plus haut (plan XIX). Par conséquent, le niveau de la rue devait être nettement
rehaussé en fonction de ce dispositif. La surface étant en terre battue, ce qu’on voit bien sur
la coupe transversale à peu de distance devant la plate-forme (pl. LXIII,126), le raccord n’était
pas difficile à obtenir. Il convient de remarquer que le niveau de la rue montait depuis le tétra-
pyle (+ 1,72) vers la Grande Porte (première marche à + 3,00, donc le sol par-devant vers
+ 2,70), alors que les entrées des pièces latérales sont toutes au même niveau (au nord, le sol
des quatre pièces du côté du tétrapyle est à + 2,40 environ, au sud, les seuils conservés en place
à + 2,70). Le niveau des stylobates près du tétrapyle est de + 2,07 ; il dépassait donc le niveau
de la chaussée, indiqué par celui du tétrapyle, de 0,30 m seulement, ce qui ne pouvait guère
gêner la communication entre les portiques et le milieu de la rue 137. Les pièces latérales étaient
peut-être accessibles par une ou deux marches. Vers la moitié du parcours, le niveau des stylo-
bates est de + 2,40, égal à celui des pièces de part et d’autre.
133 Palmyre III, pp. 29-30, 53, 58, pour les blocs gisant de l’autre côté de la rue, employés pour la con-
struction de la plate-forme.
134 C’est une pièce de 4 m sur 5 m, avec l’entrée bloquée en appareil irrégulier qui double aussi son mur est.
La paroi ouest, formée par le mur de la Grande Porte, contient une saillie de la quatrième assise d’en haut,
qui supporte un dallage recouvrant l’orifice d’un puits.
135 La différence de niveau entre la fondation du stylobate et le seuil de la baie sud est de 1,75 m.
136 Palmyre III, p. 58. Une construction analogue, également tardive, avec des colonnettes et arcades,
est conservée dans une porte du rempart de Dioclétien près de l’Agora.
137 Palmyre III, plans I—II.
LE « TEMPLE DES ENSEIGNES »
LXI,123). En revanche, le doublage en grand appareil, sur 5 m depuis le mur de la Grande
Porte, correspond à la profondeur de la plate-forme.
Du côté sud, une paroi faite en de grands blocs de remploi barrait la rue à 4 m du mur de
la Grande Porte (pl. LXII,124) 133. La première pièce latérale de la rue lui correspond par sa
largeur, son entrée, bouchée, se trouvant en arrière de la paroi134. Le mur a 1,5 m de haut,
sur une fondation en moellons mêlés de terre, et rejoint les constructions conservées par-devant
le passage principal de la porte. L’espace ainsi délimité, analogue à celui du côté nord de la
porte médiane, mesure 4 m sur 8,10 m. Cependant, de ce côté il n’était pas remblayé, mais acces-
sible par un passage large de 1,10 m, ouvert par-dessus la fondation du stylobate démonté de la
rue 135. Contre le mur de la Grande Porte, à intervalles presque réguliers de 2 m environ, trois
colonnettes et un pilastre étaient plantés (pl. LXII,125). Ces supports retenaient un plafond;
en effet, tout au long du mur, sous le niveau du seuil de l’entrée latérale, les traces horizontales
des dalles sont encore bien visibles. La pièce réservée du côté sud était donc couverte à plat et
n’avait que 1,50 m de haut. Plus tard, après la désaffectation de la plate-forme, la pièce a été
voûtée ; les restes d’arcades sont encore bien en évidence au-dessus des supports 136.
Les dalles qui formaient la couverture de cette pièce faisaient partie de la plate-forme con-
tinue sur toute la largeur de la rue. L’accès y était assuré par un escalier au milieu (fig. 25).
La restitution des marches d’un mur à l’autre n’est pas possible, surtout à cause de la porte
menant à la pièce à colonnettes, et l’existence de trois volées indépendantes est peu probable,
car les escaliers latéraux seraient très étroits ; il n’y en a d’ailleurs aucune trace. Notre restitution
(plan XVIII) représente la solution la plus vraisemblable de la plate-forme à son état définitif.
Il n’est pas certain que le premier escalier ait jamais servi ; il semble relever d’un projet aban-
donné au cours des travaux.
Le front de cette plate-forme était peut-être revêtu des plaques ou simplement couvert d’enduit.
Devant l’entrée principale, il y avait deux colonnes : la base de celle de gauche reste encore en
place (cf. pl. LVII,113). Les colonnes, à 4 m de distance de la baie, portaient probablement
un entablement. Alors que le giron de la première marche de l’escalier primitif ne dépasse que
de 0,10 m le niveau des stylobates, la première marche de l’escalier qui a effectivement servi
est à 0,48 m plus haut (plan XIX). Par conséquent, le niveau de la rue devait être nettement
rehaussé en fonction de ce dispositif. La surface étant en terre battue, ce qu’on voit bien sur
la coupe transversale à peu de distance devant la plate-forme (pl. LXIII,126), le raccord n’était
pas difficile à obtenir. Il convient de remarquer que le niveau de la rue montait depuis le tétra-
pyle (+ 1,72) vers la Grande Porte (première marche à + 3,00, donc le sol par-devant vers
+ 2,70), alors que les entrées des pièces latérales sont toutes au même niveau (au nord, le sol
des quatre pièces du côté du tétrapyle est à + 2,40 environ, au sud, les seuils conservés en place
à + 2,70). Le niveau des stylobates près du tétrapyle est de + 2,07 ; il dépassait donc le niveau
de la chaussée, indiqué par celui du tétrapyle, de 0,30 m seulement, ce qui ne pouvait guère
gêner la communication entre les portiques et le milieu de la rue 137. Les pièces latérales étaient
peut-être accessibles par une ou deux marches. Vers la moitié du parcours, le niveau des stylo-
bates est de + 2,40, égal à celui des pièces de part et d’autre.
133 Palmyre III, pp. 29-30, 53, 58, pour les blocs gisant de l’autre côté de la rue, employés pour la con-
struction de la plate-forme.
134 C’est une pièce de 4 m sur 5 m, avec l’entrée bloquée en appareil irrégulier qui double aussi son mur est.
La paroi ouest, formée par le mur de la Grande Porte, contient une saillie de la quatrième assise d’en haut,
qui supporte un dallage recouvrant l’orifice d’un puits.
135 La différence de niveau entre la fondation du stylobate et le seuil de la baie sud est de 1,75 m.
136 Palmyre III, p. 58. Une construction analogue, également tardive, avec des colonnettes et arcades,
est conservée dans une porte du rempart de Dioclétien près de l’Agora.
137 Palmyre III, plans I—II.