xS CÉRÉMONIES
Figures, les dieux qu'ils avoient fabriqués, ne débitaient que des visions lors-
qu'ils parloient du culte des nations éloignées ; & la comparaison que
l'on peut faire aujourd'hui entre la doctrine du Schasta & celle que
les écrivains romains ont attribuée aux Brachmanes, suffiroit pour dé-
montrer les erreurs sans nombre qui se sont glnTées à ce sujet dans les
fastes du genre humain.
Les Brames ne reconnoisTent qu'un Dieu ; Se cette doctrine la plus
ancienne Se la plus reipeétable de toutes celles qui ont agité l'ima-
gination des hommes, est, parfaitement développée dans leurs livres
sacrés : c< Que faut-il penser de Dieu , lit-on dans le Schasta? étant
» immatériel , il est au-deiïus de toute conception ; étant invisible ,
» il ne peut avoir de forme ; mais , d'après ce que nous voyons dans
»'ses œuvres , nous pouvons inférer qu'iL est: éternel, tout - puisTant ,
» qu'il connoît toutes choses , Se qu'il est présent par-tout »,
Dans l'Incl© , commo Ao.no toutes les-contrées de l'univers, on re-
marque deux especes d'opinions religieuses. La première , qui est celle
des phiiosophes & des gens sensés, a la saine raison pour base ; la sé-
conde , abandonnée au peuple, tire sa source de ces préjugés déplo-
rables qui naquirent dès l'origine du monde dans le sein des infir-
mités auxquelles l'espece humaine est sujette. L'une ne reconnoît de
dogmes y que ce que le créateur a gravé d'une main immortelle dans
le cœur de tous les hommes ; l'autre, plus docile aux impulsions des sens
qu'à celles de la raison, reçoit, comme article de foi, toutes légendes
pieuses, toutes allégories, transmises par la crédule antiquité. Par une
suite du principe fondamental de la croyance des Indiens que Dieu
est l'ame du monde, Se en conséquence^ répandu par toute la nature ,
le vulgaire révère tous les élémens, Se tous les grands objets naturels
comme contenant une portion de la divinité ; Se en effet, il est fort
difficile à des esprits foibles Se naturellement craintifs, de se repré-
senter l'immensité de l'être suprême sans tomber dans cette erreur. C'est
cette vénération absurde pour différens objets qui a donné nahTance,
parmi le peuple, à la croyance des intelligences subalternes ; mais les
Bramines s'accordent tous à nier l'existence de ces divinités inférieures,
Se tous leurs livres confirment ces sentimens.
Dieu est principalement adoré chez ces peuples sous la figure de
a. Brama, personnage allégorique qui signifie la sagesse divine (Jig. 2 ).
Cet attribut de la divinité est représenté par une figure emblématique ,
dont la tête a quatre visages, regardant les quatres coins du monde pour
Figures, les dieux qu'ils avoient fabriqués, ne débitaient que des visions lors-
qu'ils parloient du culte des nations éloignées ; & la comparaison que
l'on peut faire aujourd'hui entre la doctrine du Schasta & celle que
les écrivains romains ont attribuée aux Brachmanes, suffiroit pour dé-
montrer les erreurs sans nombre qui se sont glnTées à ce sujet dans les
fastes du genre humain.
Les Brames ne reconnoisTent qu'un Dieu ; Se cette doctrine la plus
ancienne Se la plus reipeétable de toutes celles qui ont agité l'ima-
gination des hommes, est, parfaitement développée dans leurs livres
sacrés : c< Que faut-il penser de Dieu , lit-on dans le Schasta? étant
» immatériel , il est au-deiïus de toute conception ; étant invisible ,
» il ne peut avoir de forme ; mais , d'après ce que nous voyons dans
»'ses œuvres , nous pouvons inférer qu'iL est: éternel, tout - puisTant ,
» qu'il connoît toutes choses , Se qu'il est présent par-tout »,
Dans l'Incl© , commo Ao.no toutes les-contrées de l'univers, on re-
marque deux especes d'opinions religieuses. La première , qui est celle
des phiiosophes & des gens sensés, a la saine raison pour base ; la sé-
conde , abandonnée au peuple, tire sa source de ces préjugés déplo-
rables qui naquirent dès l'origine du monde dans le sein des infir-
mités auxquelles l'espece humaine est sujette. L'une ne reconnoît de
dogmes y que ce que le créateur a gravé d'une main immortelle dans
le cœur de tous les hommes ; l'autre, plus docile aux impulsions des sens
qu'à celles de la raison, reçoit, comme article de foi, toutes légendes
pieuses, toutes allégories, transmises par la crédule antiquité. Par une
suite du principe fondamental de la croyance des Indiens que Dieu
est l'ame du monde, Se en conséquence^ répandu par toute la nature ,
le vulgaire révère tous les élémens, Se tous les grands objets naturels
comme contenant une portion de la divinité ; Se en effet, il est fort
difficile à des esprits foibles Se naturellement craintifs, de se repré-
senter l'immensité de l'être suprême sans tomber dans cette erreur. C'est
cette vénération absurde pour différens objets qui a donné nahTance,
parmi le peuple, à la croyance des intelligences subalternes ; mais les
Bramines s'accordent tous à nier l'existence de ces divinités inférieures,
Se tous leurs livres confirment ces sentimens.
Dieu est principalement adoré chez ces peuples sous la figure de
a. Brama, personnage allégorique qui signifie la sagesse divine (Jig. 2 ).
Cet attribut de la divinité est représenté par une figure emblématique ,
dont la tête a quatre visages, regardant les quatres coins du monde pour