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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0121
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. ni
SUITE DE LA RELIGION NATURELLE.
AFRIQUE.

ARTICLE XII.
Religion des Cossres.
JVIalgré la multitude des peuples qui habitent l'Afrique, & la pro-
digieuse variété qui règne dans leurs usages , on ne trouve , à propre-
ment parler, dans cette vaste région , que deux religions principales ,
d'où découlent tous les cultes qu'on y rend à la divinité. Ces religions
sont, la naturelle & la mahométanne. On comprend bien que par la
première, nous n'entendons pas parler de ce culte simple Se vraiment
majestueux que les premiers hommes rendirent autrefois à l'éternel.
Cette religion précieuse, Se digne de celui qui la grava dans nus cimes ,
se rronve aujourd'hui alrprpp danc mnrpç Ipc p^rt-î^c du monde. NoUS
considérons cependant comme ses seétateurs ceux qui, en rendant hom-
mage aux dogmes qu'elle preserit, ne l'ont pas alTez défigurée , dans les
principes, pour la rendre méconnohTable ; Se c'est sous ce point de vue
que nous envisageons ceux des nègres qui n'ont pas embrassé la doc-
trine de l'alcoran.
De tous les africains , les hotentots sont ceux dont on connoisîe le
moins les principes religieux. La plupart de nos voyageurs , trop igno-
rants pour approfondir le culte d'un peuple étranger, ont publié que
cette nation étoit athée : telle fut l'inculpation dont la crédulité char-
gea toujours les peuples, qu'elle ne crut pas devoir placer au rang des
polythéistes. Kolben, plus instruit que ses prédécesseurs y & plus jaloux
de nous développer les sentimens religieux d'un peuple qu'il estimoit,
s'est expliqué d'une manière beaucoup plus avantageuse à cet égard. Il
nous apprend que les hotentots reconnohTent un être suprême, créateur
du ciel & de la terre , & doué de toutes les perfections dont une intel-
ligence au0i puiisante peut être susceptible. C'est à lui qu'ils attribuent
 
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