ET COUTUMES RELIGIEUSES. ni
SUITE DE LA RELIGION NATURELLE.
AFRIQUE.
ARTICLE XII.
Religion des Cossres.
JVIalgré la multitude des peuples qui habitent l'Afrique, & la pro-
digieuse variété qui règne dans leurs usages , on ne trouve , à propre-
ment parler, dans cette vaste région , que deux religions principales ,
d'où découlent tous les cultes qu'on y rend à la divinité. Ces religions
sont, la naturelle & la mahométanne. On comprend bien que par la
première, nous n'entendons pas parler de ce culte simple Se vraiment
majestueux que les premiers hommes rendirent autrefois à l'éternel.
Cette religion précieuse, Se digne de celui qui la grava dans nus cimes ,
se rronve aujourd'hui alrprpp danc mnrpç Ipc p^rt-î^c du monde. NoUS
considérons cependant comme ses seétateurs ceux qui, en rendant hom-
mage aux dogmes qu'elle preserit, ne l'ont pas alTez défigurée , dans les
principes, pour la rendre méconnohTable ; Se c'est sous ce point de vue
que nous envisageons ceux des nègres qui n'ont pas embrassé la doc-
trine de l'alcoran.
De tous les africains , les hotentots sont ceux dont on connoisîe le
moins les principes religieux. La plupart de nos voyageurs , trop igno-
rants pour approfondir le culte d'un peuple étranger, ont publié que
cette nation étoit athée : telle fut l'inculpation dont la crédulité char-
gea toujours les peuples, qu'elle ne crut pas devoir placer au rang des
polythéistes. Kolben, plus instruit que ses prédécesseurs y & plus jaloux
de nous développer les sentimens religieux d'un peuple qu'il estimoit,
s'est expliqué d'une manière beaucoup plus avantageuse à cet égard. Il
nous apprend que les hotentots reconnohTent un être suprême, créateur
du ciel & de la terre , & doué de toutes les perfections dont une intel-
ligence au0i puiisante peut être susceptible. C'est à lui qu'ils attribuent
SUITE DE LA RELIGION NATURELLE.
AFRIQUE.
ARTICLE XII.
Religion des Cossres.
JVIalgré la multitude des peuples qui habitent l'Afrique, & la pro-
digieuse variété qui règne dans leurs usages , on ne trouve , à propre-
ment parler, dans cette vaste région , que deux religions principales ,
d'où découlent tous les cultes qu'on y rend à la divinité. Ces religions
sont, la naturelle & la mahométanne. On comprend bien que par la
première, nous n'entendons pas parler de ce culte simple Se vraiment
majestueux que les premiers hommes rendirent autrefois à l'éternel.
Cette religion précieuse, Se digne de celui qui la grava dans nus cimes ,
se rronve aujourd'hui alrprpp danc mnrpç Ipc p^rt-î^c du monde. NoUS
considérons cependant comme ses seétateurs ceux qui, en rendant hom-
mage aux dogmes qu'elle preserit, ne l'ont pas alTez défigurée , dans les
principes, pour la rendre méconnohTable ; Se c'est sous ce point de vue
que nous envisageons ceux des nègres qui n'ont pas embrassé la doc-
trine de l'alcoran.
De tous les africains , les hotentots sont ceux dont on connoisîe le
moins les principes religieux. La plupart de nos voyageurs , trop igno-
rants pour approfondir le culte d'un peuple étranger, ont publié que
cette nation étoit athée : telle fut l'inculpation dont la crédulité char-
gea toujours les peuples, qu'elle ne crut pas devoir placer au rang des
polythéistes. Kolben, plus instruit que ses prédécesseurs y & plus jaloux
de nous développer les sentimens religieux d'un peuple qu'il estimoit,
s'est expliqué d'une manière beaucoup plus avantageuse à cet égard. Il
nous apprend que les hotentots reconnohTent un être suprême, créateur
du ciel & de la terre , & doué de toutes les perfections dont une intel-
ligence au0i puiisante peut être susceptible. C'est à lui qu'ils attribuent