Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0165
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ET COUTUMES RELIGIEUSES. x^s

ARTICLE XVIII.
Religion des Peuples de la Floride. \ ,
Si l'on en croit Garcilasso de laVega, écrivain sans génie & sans
discernement, les floridiens sont des idolâtres qui n'adorent que le so-
leil Se la lune, sans même leur offrir de prières ni de sacrifîces : c'est
ainsi qu'on écrivoit l'histcire du tems de cet incas. Nous pensons au-
jourd'hui tout autrement sur le compte de ces peuples : on sait que y
tout aussi superstitieux que leurs voisins, ils n'ont cependant pas perdu
de vue les grands principes de l'unité de Dieu Se de l'immortalité de
l'ame. A la divinité par excellence dont ils connoissent la puissance Se les
bienfaits ils jlo'lQV^^^1'^ cxsxnin\~ l«r ^ui/vj j ..n* uuuo iuv, J'uu^ JWIUIC LUULC
opposée à la sienne, Se d'où découlent tous les maux qui afssigent la
terre. Persuadés que le bon principe ne sauroit leur nuire à cause de
la douceur & de l'intégrité qui font son caractère , ils bornent le culte
qu'ils lui rendent à des hommages Se à des actions de grâces; mais ils
tachent d'appaiser l'autre dont les prêtres ne cessent de leur exagérer
l'humeur mal-faisante , par des présens, des sacrifîces Se des mortifications.
Ici, comme en Virginie , le soleil partage le culte religieux que le
peuple rend à la divinité. Les floridiens sur-tout qui habitent le long
des montagnes Apalaches, ont une grande confiance dans le pouvoir de
cet astre. Soir Se matin ils ne négligent jamais de lui rendre leurs hom-
mages , ni de chanter des hymnes à sà louange. Quatre fois l'année ils
célèbrent une grande solemnité qui a le soleil pour objet. La veille de
cette fête , les prêtres, appelles Jouanas dans ce pays, vont en retraite
à la montagne d'Olaimy pour mieux se préparer à l'action importante
du lendemain. Pendant cette nuit , tout paroît éclairé des feux qu'on
allume sur la montagne; mais personne n'oseroit approcher du sanc-
tuaire consacré au soleil. L'accès de ce lieu saint n'est permis qu'aux
prêtres. C'est à eux que les pieux floridiens remettent leurs offrandes,
que les jouanas suspendent ensuite à des perches placées à chaque côté
du portail. Ces offrandes relient suspendues jusqu'à la fin de la cérémo-
nie ; & c'est alors que les prêtres les distribuent conformément à la vo-
lonté de ceux qui les ont faites.
Dès le point du jour, on voit paroître une foule immense de peu-
Tome L X 2
 
Annotationen