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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0154
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i44

CÉRÉMONIES

ARTICLE XVI.
Religion des Peuples Indigènes de la Penfylvanie SC de la Delà Trare.
O N distingue deux especes d'habitans naturels de Pensylvanie. Les
uns portent le nom de Chouanons, Se leurs habitations qui commencent
à l'ouest des montagnes Aliegany setendent fort loin vers le fleuve
Ohio. Les autres, appelles Delà ware, habitent les bords du bras sep-
tentrîonal de la Susquehanna, Se sont répandus fort avant dans les
terres jusques sur les frontières du Canada.
Les habillement de ces sauvages ne consîstent, pour l'un & l'autre
sexe , qu'en des especes de tapis grosfiers ou peaux d'animaux, qu'ils
mettent tout uniment sur leurs épaules pendant l'hiver. En été ils cou-
rent tout nuds dans leur village ; mais s'ils fréquentent les établilTemens
européens , ils se couvrent depuis la ceinture jusqu'aux genoux. Les
tommes Se les femmes ont les cheveux longs, noirs Se iisses, qu'ils por-
tent ssotans sur leurs épaules. Les jours de fêtes ils se peignent le front
Se plufeurs autres parties du corps en rouge ; Se souvent ils mettent à
leurs oreilles des pendans de bois qui. ont jusqu'à vingt-deux pouces
de long.
..Si l'on en croît l'anglols Penn , ces peuples sont ensevelis dans
l'ignorance la plus profonde ; Se toute leur croyance n'est fondée que
sur un tissu obscur, que les plus éclairés d'entr'eux ne pourraient dé-
velopper. Quelque confiance qu'on puisfe avoir dans la relation du chef
respeétabie des Quakers , on ne peut douter que les préjugés de sa seéte
ne l'empêchaiTent de pénétrer la théologie de ses vqisins. Ce qu'il y a
de certain, c'est que tous ces peuples , d'après Penn lui-même , recon-
noiiTent une divinité : ils croient à l'immortalité de l'ame; &, quelque
simple , quelque uniforme que soit le culte qu'ils rendent au premier
des êtres, il suffit pour attesler leurs lentimens de dépendance Se de su-.
bordination pour l'auteur du genre humain.
Ces peuples, comme tous ceux qui couvrent la terre, expriment
leur piété par des sacrifices Se des cantiques. Les premiers fruits qu'ils
recueillent sont toujours offerts à la divinité, comme les prémices des
biens qu'ils reconnoisTent tenir de sa bienfaisànce. En certain tems de
l'année , ils font un sacrifice national, & qui est ordinairement fort
pompeux.
 
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