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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0077
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. 67

ARTICLE VIII.
Religion de l'IJle de Java.
La grande ille de Java est fort connue par le commerce immense figures;
qu'y font les hollandois, dans leur comptoir de Batavia. Les peuples
qui l'habitent, comme ceux de la plupart des liles dunt la mer de l'Inde
est parsemée, professent ou la religion naturelle , ou le mahométilme.
On a publié que les premiers reconnoijssbient un être suprême sans
l'honorer. Cette imputation odieuse ne mérite pas de fixer notre atten-
tion. Il ne fut jamais un peuple sur la terre qui doutât de la nécesîité
de rendre des hommages à son créateur ; & c'est à cette opinion que
l'on doit cette foule d'institutions religieuses établies dans toutes les con-
trées de l'univers. On prétend encore que les javans adorent le soleil
Se la lune , les objets même les plus vils qui s'offrent les premiers à
leurs yeux lorsqu'ils sortent le matin. Cette proportion, absolument
contradictoire avec la première , n'est pas plus vraisemblable. Peut-être
honorent-ils le soleil, les étoiles, & quelques autres objets moins im-
portans : mais ce culte, tout inconséquent qu'il soit , n'est pas moins
subordonné à celui qu'ils rendent au tout-puisiant.
Ils admettent l'immortalité de l'ame avec tout autant de bon sens que
le font les mahométans leurs voisins. Ils ont des prêtres qui ibnt,
comme ailleurs, leurs magiciens & leurs empiriques. On voit chez eux
des elpeces de temples , dont la struéhire est si grossiere Se les orne-
mens si grotesques , qu'on ne les distingue qu'avec peine de la Cabane
du plus vil des habitans de Tille.
On apprend des premiers voyageurs , auxquels nous sommes rede-
vables de la découverte des Indes, que Ton célébroit à Java la céré-
monie des noces de la manière suivante (fig. 33). La procession nup-
tiale marchoit vers la maison de la mariée au bruit du tambour Se des
balTins de cuivre : elle étoit composée de parens, d'amis, de voisins,
Les uns portoient des queues de cheval en forme d étendards, les au-
tres étoient armés Se faisoient entr'eux pendant la marche une elpece
de combat ; des filles Se des femmes portoient à la mariée les présens
de noces, consistans en divers ustensiles de ménage. Le marié étoit à
cheval : arrivé au logis de la mariée, il deseendoit de cheval. Celle-ci,
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