Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0103
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ET COUTUMES RELIGIEUSES. 93
condamné à être déchiré en mille morceaux ? Se jette au feu. On ren-
verse de fond en comble sa maison, celle même de ses voisins ; Se on
élevé sur ces débris piusieurs monumens destinés à perpétuer le souvenir
de cet attentat Se l'horreur qu'il doit inspirer. D'ailleurs les empereurs
eux-mêmes ne sont pas dispensés de ces devoirs envers leurs parens ; Se
la piété filiale leur est tout aufîi rigoureusement recommandée qu'au
dernier de leurs sujets.

ARTICLE XI.
Religion des Japonois.
La théologie des japonois est conforme en piusieurs points à celle
des chinois, leurs voisins. Quelques-uns de nos millionnaires, tout aussî
peu instruits de leur croyance que de celle de ces derniers, ont publié
que ce peuple étoit athée : cette erreur, combattue avec le plus grand
succès par des écrivains mstruits, n'a plus aujourd'hui de partisans; Se ce
reproche injurieux à l'humanité, a été forcé de disparoître devant le flam-
beau de la philosophie. En effet, si l'on demande à ces peuples ce que c'est
que leur dieu Amida (sig. 49) , ils vous répondent : « Que c'est une
» substance invisible, sans forme Se sans accident, séparée de toutes
» sortes d'élémens, qui existoit avant la nature , Se qui est la source de
» tous les biens. Cet être, ajoutent - ils , n'a ni commencement ni fin;
» c'est lui qui a créé l'univers ; il est immense , infini, tout-puiiTant ; il
» gouverne le monde sans peine Se sans soliieitude ». Tel est le lan-
gage des cochinchinois, peuples tributaires de la Chine, que les
uns ont aceusé également d être athées , de que les autres nous
ont donnés pour des idolâtres. Antoine de Faria ayant prié quelques
savans du pays de l'instruire de l'état de leur croyance, il en reçut
cette réponse : « Les cochinchinois, dirent-ils ingénuement, profesTent
» la première Se la plus importante de toutes les vérités ; ils croient
» qu'il n'y a qu'un seul Dieu tout-puissant, qui conserve tout avec la
» même sagesfe Se la même puisTance avec lesquelles il l'a créé. Si
» notre imagination s'égare quelquefois dans la violence des pallions,
» ces désordres ne peuvent être imputés au souverain créateur, en qui
» ne se peut trouver aucune imperseélion. Cela provient seulement du
» pécheur, qui, jugeant avec trop de précipitation, se lauTe entraîner
» au penchant déréglé de son cœur »,
 
Annotationen