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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0104
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S?4 CEREMONIES
PigUreSt Au Japon, comme chez les grecs Se chez les romains, on repré-
sente la divinité sous différentes formes , sélon les divers attributs que ce
peuple lui connoît. Les misfionnaires européens , occupés , sans doute ,
de toute autre chose, ont refusé d'approfondir ces mysteres, Se ont fait de
toutes ces vertus personifiées tout autant de divinités auxquelles ils assurent
que les japonois prodiguent leur encens. De-ià viennent ces prétendus
dieux dont on surcharge leur mythologie, tels qu'Amida, Tiededbaik
50. 5'- (fig. 49), Xantay (fig. 50) , Toranga (fig. 51) , Xaca (fig. 51) ,
î1- 53- Daybot (fig. 52 ), Tassitoku (fig. 53 ) , Quanwon (fig. 54) , & plu-
lieurs autres personnages que l'on voit, dit-on, dans les temples de
ces insulaires.
Long-tems la doctrine des sintos régna paisiblement au Japon. À
cette secte , qui paroît aussi ancienne que la monarchie , se joignit,
dans la saîte, celle de Confucius. La conformité qui règne dans les
principes des deux religions, Se le caractère doux Se bienfaisant qui
les distingue, facilitèrent beaucoup leur réunion ; Se les japonois, déjà
fort circonspects sur les innovations qui pouvoient survenir dans leur
croyance , ne penserent pas devoir s'opposer à ce que les principes re-
ligieux , dictés par le légistateur des chinois, s'introduisissent dans leur
pays. La doctrine des jsîntos est presque la même que celle de Con-
fucius. Les deux sectes admettent également, quoi qu'en disent quel-
ques écrivains européens, Se l'unité d'un Dieu 6e l'immortalité de samé.
Celle des sintoistes ajoute à ces précieux dogmes le culte qu'ils rendent
à certains génies bienfaisans auxquels le grand être a confié l'adminis-
tration d'une partie de ce monde. Au nombre de ces génies , sont les
fondateurs Se les législateurs de l'empire japonois ; les savans qui ont
éclairé la t****.**^ YaL 'cuaj ^y***^-^3 î ^s""> g^^j-xicii tçjm ont étendu ses
limites Se défait ses ennemis par leur courage; enfin tous ceux qui ,
par leurs vertus éclatantes , ont paru mériter les honneurs de l'apothéose.
Les livres sacrés des sintoistes sont pleins de prodiges opérés par ces
héros. Chaque page contient une foule de miracles toujours attestés
par des témoins oculaires, Se auxquels on ne peut refuser sa croyance
sans paiTer pour des impies obstinés, tout aussi extraordinaires Se aulîî
vrais que ceux qui sont rapportés dans notre légende.
Ceux des japonois qui suivent cette secte ne vis tent jamais les tem-
ples qu'après s'être purifiés le cœur Se l'esprit de toutes les souillures
qui peuvent dégrader l'ame.. Us n'ont pas moins d'attention à régler leur
extérieur : ils commencent par se laver dans un réservoir plein d'eau
 
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