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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0078
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s
m CÉRÉMONIES
qui l'attendoit à la porte avec une cuve pleine d'eau , s'avançoit ausîi-
tôt Se lui lavoit les pieds : ils entroient ensuite l'un Se l'autre dans la
maison Se n'y restoient qu'un instant. Ils allaient alors rejoindre la pro-
cession & marchoient tous ensemble dans le même ordre vers la maison
de l'époux. L'usage exigeoit seulement qu'il marchât à pied tenant sa
mariée par la main , Se qu'on menât après eux le cheval sur lequel il
étoit monté auparavant. De cette manière l'époux la conduisoit chez
lui Se s'y mettoit en devoir de consommer le mariage. On ne faisoit
les noces qu'après l'accomplisTement de cette auguste opération.
On assure qu'il régnoit autrefois dans sille de Java une coutume aulîî
{iiperstitieuse que barbare. Lorsqu'une personne étoit malade, on appel-
loit un magicien, auquel on demandoit s'il y avoit à craindre pour la
vie du malade. Si le charlatan décidoit que la maladie étoit mortelle,
on se hâtoit de terminer les souffrances du malade en avançant l'exé-
cution de son arrêt. En conséquence on Tétrangloit, dans l'intention
de l'obliger ; puis on cachoit le cadavre fort avant dans la terre pour le
dérober aux insultes des bêtes féroces. D'autres ajoutent que , dans quel-
ques cantons de la même isle , on livroit les vieillards Se les infirmes à
des antropophages qui les dévoroient ; mais cette aisertion destituée de
preuves, choque absolument la vraisembiance.
ARTICLE IX.
Religion du Tonquin.
Les peuples du Tonquin, comme ceux de la Chine & du Japon;
sont distribués en plusieurs seéles , qui toutes s'accordent à reconnoître
un Dieu & l'immortalité de cette précieuse substance qui nous anime.
La principale de ces se&es est celle qui tire son origine d'un nommé
Thic-ka, philosophe aûatique , dont les tonquinois célébrèrent autre-
fois l'apothéose. Les voyageurs européens croient que cet homme cé-
lèbre est le même que le Xaca des japonois Se le Fo des chinois ; mais
cette opinion n'est fondée sur aucune preuve. Quoi qu'il en soit, la
se<5le de Thic-ka est spécialement répandue parmi le peuple : ceux qui
y sont attachés, ne cesfent de prêcher une obéiiTance aveugle aux pré-
ceptes de ce philosophe ; Se ils prétendent que les ames de ceux qui
 
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