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Picart, Bernard [Hrsg.]
Cérémonies Et Coutumes Religieuses De Tous Les Peuples Du Monde: Représentées par des Figures, dessinées & gravées par Bernard Picard, & autres habiles artistes. Ouvrage qui comprend l'histoire philosophique de la Religion des Nations des deux hémispheres ; telles que celle des Brames, des Peguans, des Chinois, des Japonois, des Thibetins, & celle des différens Peuples qui habitent l'Asie & les Isles de l'Archipélague Indien ; celle des Mexicains, des Péruviens des Brésiliens, des Groënlandois, des Lapons, des Caffres, de tous les peuples de la Nigritie, de l'Ethiopie & du Monomotapa ; celle des juifs, tant anciens que modernes, celle des musulmans & des différentes Sectes qui la composent ; enfin celle des Chrétiens & de cette multitude de branches dans lesquelles elle est subdivisée par une société de gens de lettres (Band 1) — Amsterdam, Paris, 1783

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https://doi.org/10.11588/diglit.9743#0129
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ET COUTUMES RELIGIEUSES. Xi9
un accord plus agréable. Lorsqu'ils veulent que le gongom rende un son
plus harmonieux, ils pasîent dans la corde la moitié d'une coquille de
coco vuide Se bien nette, ils remuent Se conduisent cette coquille
avec la main, tantôt en haut Se tantôt en bas, ce qui forme une va-
riété de tons allez sensible. Cette musique ne laissè pas de plaire à des
oreilles accoutumées à une mélodie beaucoup plus agréable. Les cafFres
se servent aulîî d'une espece d'instrument de musique qui relTemble allez
à un pot ou à une timbale. Ils tendent sur ce pot une peau d'agneau
fort unie, de manière qu'elle rend à-peu-près le son d'un tambour. Les
femmes battent sur cet instrument avec la main.
ARTICLE XIII.
Religion des Peuples de Juida.
(Quelques écrivains , tels que Boiman , ont cru que les peuples du
royaume de Juida étoient absolument idolâtres, Se ne soupçonnoient
pas même l'unité de Dieu. Cette erreur a été solidement réfutée par
des voyageurs beaucoup plus éclairés que les premiers; Se l'on ne peut
douter aujourd'hui que cette nation, la plus sage Se la mieux discipli-
née de toutes celles qui habitent la côte de Guinée , n'ait une idée
claire Se distinéte de l'existence d'un seul Dieu. Tel est le sentiment de
Démarchais qui a a/Te* emdié lec moeurs Se la croyance de ce peuple
nègre, pour assurer qu'il reconnoît un être souverain, créateur de l'uni-
vers , qui réside au ciel, d'où il gouverne le monde , Se dont la justice
Se la bonté sont infinies. C'esl à sa puisTance qu'ils ont recours dans les
calamités publiques ; c'esl à lui qu'ils adresTent leurs vœux , lorsque le
rituel ordonne de lui rendre des aérions de grâces pour les bienfaits qu'ils
en ont reçus. Quelques-uns assurent même qu'ils portent jusqu'au fana-
tisme le culte dû au tout-puisTant. Démarchais prétend qu'ils lui sacri-
fient, non-seulement des animaux, mais encore des jeunes personnes
des deux sexes. Un certain AsTou, capitaine nègre, que cet auteur dit
avoir vu, avoit fait, sélon lui, au Dieu du ciel un sacrifice d'hommes
Se d'enfans pour obtenir la guérison de son pere.
La théologie des peuples de Juida ne se borne pas à la connoi/Tance
d'un Dieu. Ils croient à l'existence d'un génie mal-faisant qui représente
le diable des chrétiens : ils croient l'immortalité de l'ame. L'apparition
 
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